Centre d'Etudes et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

 

L'incendie de l'Innovation en 1967

En 1967, le lundi 22 mai, La Belgique connut l'une de ses plus grandes catastrophes-tragédies de son histoire en temps de paix.  Le grand magasin "L'innovation" était victime d'un effroyable (le mot n'est pas trop fort !) incendie qui fit plus de 320 morts (dont une bonne partie ne put même pas être identifiée vu que les moyens de l'époque ne le permettaient pas encore) et des blessés par dizaines.

Il est difficile de décrire l'émoi populaire, la violence des faits, l'impact psychologique et les conséquences directes et indirectes de cet événement.  Le feu se propagea à une vitesse fulgurante, les pompiers arrivèrent en masse mais un peu tard (car ils n'avaient été appelés qu'un peu tardivement), beaucoup de gens, membres du personnel ou clients, périrent atrocement dans les flammes ou les vapeurs toxiques, certains se jetèrent dans le vide pour échapper aux flammes et vinrent rejoindre les cadavres qui se trouvaient déjà au sol.  Des explosions retentissaient de partout : des fenêtres qui cédaient, des chutes de corps sur les toits des voitures, les coups brutaux donnés par des volontaires qui tentaient de déplacer des automobiles pour permettre aux secours de passer, des effondrements ou encore la réaction de certaines matières.  C'était horrible !
Pour moi qui n'était encore qu'un petit gosse, cet événement était déjà terrible en soi, mais il l'était plus encore parce que ma mère et moi étions allés dans ce même magasin très peu de temps auparavant.  Probablement le samedi... Cela donne froid dans le dos !

Le document vidéo ci-contre émane de la RTB et se montre révélateur. Dès les premières secondes du reportage, on voit une ambulance arriver.  Il s'agit encore d'un combi VW.  On voit aussi que les trams passent encore en surface.  Pour vous, ce ne sont peut-être que des détails.  Pour moi cela me replonge de manière très concrète dans ce souvenir atroce, comme si c'était hier. Il ne faut pas trente secondes pour comprendre la violence de l'incendie et percevoir les explosions répétées. A 0.40 on voit des gens s'acharner sur une voiture qui fait obstacle. Après le sympathique commentaire d'un volontaire courageux qui exprime le caractère monstrueux des événements, un pompier explique que le feu s'est propagé très violemment en raison notamment des appels d'air causés par la structure même des lieux, lesquels faisaient un peu "cheminée".  Mais beaucoup de points d'interrogation subsistèrent très longtemps après les faits et certains demeurent encore aujourd'hui.  On évoqua de nombreuses pistes, dont celle d'un attentat anti-américain.
En effet, comme on peut le voir sur certaines images, le magasin faisait une campagne US et celle-ci aurait pu être mal vue ou mal vécue par certains du genre "US go home" ou se révoltant contre la guerre du Vietnam.
Tout ceci entre parfaitement en concordance avec le ressenti que j'avais eu en rapport avec la place de Brouckère (qui est située vraiment tout près puisqu'il suffit de traverser l'une des petites rues adjacentes, courtes, pour arriver rue neuve, là où se dressait l'Innovation) en relation avec le danger, le feu et une énorme quantité d'eau (Tu parles !  Les pompiers ont du déverser des tonnes d'eau sur le brasier, la lutte contre le feu devant durer dans les huit heures environ !)  Cela explique également le ressenti bizarre et (alors) inexplicable de l'origine à la fois intérieure et extérieure, d'une grande puissance : Les Etats-Unis dans le sens de grande puissance étrangère, le feu et peut-être une belligérance opposée à l'intérieur...

Les explications fournies par la suite relativisent quelque peu les choses.  Officiellement, il se serait agit d'un court-circuit et non d'un attentat.  Mais aussi de beaucoup de négligence !  Les mesures de sécurité de l'époque étaient très rudimentaires à de nombreux niveaux et il se dit que les pompiers eux-mêmes décrivaient l'Innovation comme un très mauvais exemple.  Un pompier aurait d'ailleurs aussi témoigné du fait que c'était la première fois qu'il voyait du béton brûler !

Avec le recul, je me dis que mon ressenti - sans doute d'ordre médiumnique en devenir - avait été complètement inutile et n'aurait servi à rien.  Je ne pouvais interpréter les choses qu'après coup et, pour le cas où j'aurais pu comprendre ce qui se tramait, personne ne m'aurait cru !  Pire encore, si ma mère avait décidé d'aller à l'Innovation le lundi au lieu du samedi, hé bien j'y serais forcément allé et qui sait ce qui se serait alors passé ?  Peut-être ne serais-je pas là pour vous raconter cette histoire !

Une seule chose est sûre : c'est que nous l'avons échappé belle (seulement grâce à Dame Chance !), que bien d'autres n'ont pas eu cette même chance, mais aussi que mes ressentis étaient corrects. Mais ils étaient encore très insuffisamment affutés.