Centre d'Etudes et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

L'affaire de Nice

Si la fierté légitime implique que le CERPI relate ses succès en matière d'investigations dans les maisons hantées ou autres manifestations surnaturelles ou paranormales, l'honnêteté veut que nous ayons aussi le courage de dire lorsque nous essuyons des revers. Cela a notamment été le cas dernièrement, dans une affaire de sorcellerie concernant une famille française située non loin de Nice, laquelle a demandé de respecter l'anonymat. Encore, comme vous allez vous en rendre compte à la lecture de ce récit, s'agit-il à la fois d'un succès et d'un échec. Comment est-ce possible ? Hé bien lisez plutôt :

Or donc, c'est la maîtresse de maison en l'occurrence qui nous avait contacté il y a quelques temps déjà de cela, afin de nous exposer les problèmes qui sévissaient dans sa famille. L'un des membres de cette famille, particulièrement jaloux, aurait jeté un sort sur d'autres membres et depuis, tout tournait de travers. On notait surtout une mésentente familiale, mais aussi des accidents de plongée, quelques phénomènes paranormaux (sensations de présence, appareils au comportement bizarre, coups dans les murs) mais les effets des manœuvres de "sorcellerie", après avoir été traités par un médium (extérieur au groupement) auraient été transférés sur la jeune fille de la dame en question. Très vite son comportement et son caractère s'étaient trouvés profondément modifiés, elle était devenue très agressive, ne disposait apparemment plus d'aucune mémoire, se trouvait rejetée par ses camarades de classe, présentait une dyslexie prononcée et sa mère envisageait l’exorcisme !

Vu la distance qui nous séparait des intéressés (un millier de kilomètres au bas mot), dans un premier temps la seule solution était de faire intervenir un intermédiaire, un correspondant du CERPI résidant dans la région de Grenoble. Ce dernier a d'ailleurs parfaitement accompli son travail, réuni des photos (que nous ne publierons pas) et établi son rapport. En fait, il s'agit de personnes très disposées à tout attribuer au surnaturel alors que bien des choses qui les concernent peuvent trouver des explications rationnelles. L'intervention en matière de sorcellerie est loin d'être confirmée et notre correspondant (qui est également médium), sans nier une influence de la part de cette personne, attribue plutôt celle-ci à son caractère (mesquineries, jalousie, etc.) Cela dit, certains phénomènes échappent malgré tout aux investigations scientifiques, même s'ils ne sont pas très spectaculaires et une "présence" hostile n'est donc pas complètement exclue. Cependant, notre correspondant français insiste sur la propension qu'ont "ces gens" à croire exagérément au recours à la sorcellerie, à faire appel à quantité de médiums afin de confirmer les diagnostiques des précédents, etc.

Dans un premier temps, M. Vanbockestal déconseille formellement l’exorcisme : les phénomènes décrits par les parents ne s'apparentent absolument pas à l'un de ces cas : il n'y a pas de force surhumaine, pas de changement de voix, pas de glossolalie, pas d'aversion particulière pour la religion, il n'y a pas eu de messes noires dans le coin ni de rituels sataniques, la famille est catholique et les phénomènes décrits ne correspondent pas non plus ou si peu...

Les investigations se poursuivent donc et les photos sont soumises aux médiums du groupement dont les résultats convergent le plus généralement : il y a bien des présences, certaines sont même décrites (un vieux monsieur mélancolique et un être beaucoup plus inquiétant, que nous avons surnommé "le moine noir") ainsi qu'une entité polymorphe secondaire que M. Vanbockestal entreprend de "chasser". En ce qui le concerne, il s'agit d'une grande première car il n'a jamais exercé de la sorte, c'est-à-dire à une aussi grande distance. Car en fait, il procédera à un rituel à partir de chez lui et... on verra bien !

Le jour J arrivé, M. Vanbockestal sort le grand jeu. Puisqu'il est question d'une distance importante, il sera question de déployer le maximum de "gomme". Il procédera comme d'habitude, mais en demandant la participation des intéressés. Un modus operandi est mis en place, avec synchronisation très étudiée, assistances diverses, termes choisis, etc. L'opération dure assez longtemps et culmine à l'heure de minuit, heure à laquelle il atteint un niveau de concentration maximum, libère une énergie incroyable, bref : "se donne à fond" dans le rituel... et puis, le calme revient, l'opération est terminée et il faudra attendre le lendemain avant de venir aux nouvelles.

Celles-ci tardent finalement un peu et les choses sont on ne peut plus claires : ces gens attendent un peu avant de fournir des conclusions, il faut que ce soit probant !
Et pour ce qui est d'être un succès, il semble que cela en soit bien un ! La petite fille en question a parfaitement participé, comme tous les gens de la maison d'ailleurs, tout s'est très bien passé, pas le moindre traumatisme, seulement de la fatigue. Les résultats sont absolument évidents et particulièrement réjouissants : toute la famille se sent beaucoup mieux, la maison est "comme libérée", purifiée. Les phénomènes ont disparu : même des appareils en panne depuis longtemps se sont remis à fonctionner spontanément, en dehors de toute autre intervention que le rituel qui a été pratiqué. S'il s'agit d'une coïncidence, elle est prodigieuse ! Quant au comportement de la gamine, c'est le jour et la nuit ! Tout n'est certes pas parfait, mais la différence est flagrante, elle va manifestement beaucoup mieux. Ses progrès sportifs sont même remarqués par les moniteurs qui, abasourdis par le changement, envisagent de l'encourager à poursuivre au plus haut niveau alors qu'il y a peu ils considéraient le cas comme "désespéré" ou "sans intérêt".

M.Vanbockestal a le succès modeste. Il est bien sûr très flatté et heureux pour ces gens, mais il rappelle que si une bataille a été gagnée, il ne s'agit pas encore de la victoire finale : il faudra revenir à la charge et "terminer le travail, l'achever". Maintenant que le terrain a été déblayé, il convient de repartir sur de bonnes bases avant de supprimer les derniers fauteurs de troubles. Il ne pourra toutefois pas le faire immédiatement et il est convenu, de part et d'autre et donc d'un commun accord, que l'on reverra la question ultérieurement, en fonction des disponibilités. Il est évident que l'on ne peut pas être partout à la fois.

Qu'à cela ne tienne, on ne restera d'ailleurs pas inactif pendant ce temps car M. Vanbockestal examinera aussi le côté médical de la petite. Ayant reçu des copies d'examens réalisés par des centres hospitaliers spécialisés, il les transmettra à un médecin du CERPI (sous le couvert du secret médical donc) et ce dernier confirmera que les divers examens ont été réalisés correctement, avec beaucoup de sérieux et qu'il n'y a pas grand chose à y ajouter. La petite souffre de certains troubles qui sont essentiellement du domaine médical. Le surnaturel n'a rien à faire là-dedans, n'en déplaise à la mère !

C'est alors qu'intervient la dernière partie de l'histoire. M.Vanbockestal revient donc sur le cas de cette dame dès que les circonstances le permettent : maintenant que l'on a fait place nette sur l'entité qui sévissait chez elle, (en fait, de nouveaux examens médiumniques mettent en évidence que le vieux monsieur mélancolique a disparu de la circulation - nous avons reçu confirmation de ce que cette personne avait réellement existé dans l'histoire de la maison et qu'il s'agissait effectivement d'un ancien locataire qui ne se remettait pas du décès de son épouse, il était décédé depuis quelques années - encore un beau succès à mettre à l'actif de nos médiums ! - et le "moine noir" est désormais aux abonnés absents, tout comme pour l'EPS) il va falloir envisager l'aspect médical...
La réponse est venue comme un couperet : "Nous avons fait appel à un autre médium qui a confirmé qu'il s'agissait bien de sorcellerie ! Ce médium a fait le nécessaire pour "détruire" le sort et tout est rentré dans l'ordre..."

Nous n'avons même pas pris la peine de répondre à ces personnes. Notre correspondant de Grenoble avait donc parfaitement raison à leur sujet. En dépit de tout bon sens, ils ne pourront cesser de faire appel à toutes sortes de pratiques (au risque de tomber sur un charlatan qui s'occupera surtout de leur portefeuille) et finiront immanquablement par tomber sur quelqu'un qui leur servira le type de salades qu'ils veulent entendre depuis le début. Contre cela, il n'y a rien à faire. On n'empêchera jamais les gens de croire à ce qu'ils veulent croire même si on leur apporte la vérité sur un plateau et qu'on la démontre par a+b. Face à une céphalée, il y aura toujours des gens pour prescrire "dix tours de l'église à cloche-pied et de l'aspirine" comme si l'aspirine ne suffisait pas ! Il y a aussi ceux qui adorent se frapper la tête à coups de marteau, sous prétexte que cela fait un bien fou lorsqu'ils arrêtent !

ÉPILOGUE DE LA QUESTION :

Si l'on se place d'un côté strictement scientifique, beaucoup seront tentés de dire que le rituel pratiqué par M. Vanbockestal n'a eu qu'un effet placebo. On peut en effet imaginer que la gamine, qui a participé de son côté à ce scénario, a été influencée psychologiquement et que cela ait eu un impact positif sur son évolution, ou sur l'évolution de son comportement. La participation de toute la famille dans ce même but n'aura fait que la conforter dans le sentiment que l'on faisait quelque chose pour elle, que l'on déployait beaucoup d'énergie à la défendre et que cela ne pouvait dès lors que lui être favorable. Bref : il se serait surtout agi d'une forme d'auto persuasion. On peut aussi supposer que ce rituel aura été comme un électrochoc salutaire, mais sans réelle influence surnaturelle. Laissons la parole à M. Vanbockestal:

"...Vous savez, je crois qu'il est relativement fréquent, pour ne pas dire systématique, qu'un rituel de ce type amène effectivement une action parallèle de type placebo. L'influence d'un rituel sur la psychologie des individus n'est pas à négliger, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'avais préconisé que la petite n'y participe pas. C'est elle-même qui a tenu à le faire quand même et ses parents (pourtant très autoritaires) ne s'y sont pas opposés. De mon côté, je n'avais aucune possibilité de m'y opposer, ni même de le savoir ou de le contrôler. Tout s'est bien passé, fort heureusement.
Pour en revenir à nos moutons, je crois que même les exorcismes ont leur part d'effet placebo, une action purement psychologique. Cependant, le rituel agit également à un autre niveau, spirituel celui-là. A aucun moment je n'ai fait semblant, j'y suis au contraire allé vraiment "à fond" et j'étais d'ailleurs épuisé juste après. (Je ne pourrais d'ailleurs pas réitérer ce genre de choses en respectant une fréquence importante, un par mois est déjà bien suffisant. Encore qu'un mois ne suffise pas toujours à se remettre. Le physique récupère très vite, c'est le reste qui est plus laborieux). Mais en ce qui me concerne je suis certain qu'il n'y a pas eu QUE l'effet placebo. Il y a bien eu "intervention supérieure" et j'en veux pour preuve le témoignage même des parents : la maison était "comme libérée, purifiée". Considérations subjectives, oui sans doute ! Mais tout en travaillant "en aveugle", plusieurs de nos médiums ont déterminé les mêmes différences. Et puis on ne connaît pas d'effet placebo sur les appareils ! Dans ce cas, on parlera plutôt de coïncidences. Mais il faut alors admettre que le rituel aura lui-même coïncidé à tout un ensemble de coïncidences frappantes.

Vous êtes déçu du comportement de ces gens ?

Je ne le nierai pas. Le CERPI s'est investi dans cette affaire. Je n'ai pas été le seul à agir, c'est toute une équipe qui y a travaillé et en finale, c'est la trahison ! J'ai déployé une patience sans bornes pour tout expliquer à cette dame, dans les moindres détails, lui donner le pourquoi du comment, tous les tenants et aboutissants. J'ai passé des heures au téléphone avec elle. Personne au groupement n'a réclamé le moindre centime, comme nous mettons un point d'honneur à le faire d'habitude. Ce n'est pas l'argent qui nous intéresse mais le service à autrui. Nous étions pourtant devant un cas dans lequel il aurait été très facile de soutirer des sommes importantes si nous n'avions pas été honnêtes. Pensez ! Cette dame était même d'accord de me payer le voyage aller-retour jusque dans le midi de la France et quand on voit la résidence un peu hollywoodienne, le premier imbécile venu comprendrait qu'il y a des possibilités financières sérieuses. Je ne sais pas combien le charlatan qui nous aura succédé aura retiré de l'affaire et je m'en moque, c'est hélas trop fréquent mais nous ne pouvons plus rien y changer. Nous avons bien insisté sur ce danger, mais ils ont plongé quand même ! Je suis surtout triste pour la petite qui a plus besoin de soins médicaux classiques que d'interventions bidons.

Mais qui vous permet d'affirmer que l'autre médium soit un charlatan ?

Les choses étaient claires dès le début. Il n'était pas question de sorcellerie ! Ce n'est même pas moi qui l'avance mais plusieurs médiums du CERPI, indépendamment mais avec un bel ensemble. Ces gens croient tout et n'importe quoi pour autant que cela réponde à leurs propres fantasmes. Le médium en question aura fait preuve de psychologie en comprenant le profit qu'il pouvait tirer de la situation, mais en négligeant l'impact négatif sur les personnes. C'est ça qui est grave : ils s'imaginent donc maintenant "sauvés" et ne verront pas l'utilité de poursuivre tests, examens et soins médicaux. Ils seront bien forcés d'y revenir ultérieurement, parce que la maladie ne guérira pas spontanément. Mais ce sera une perte de temps préjudiciable pour leur enfant. Or, en matière de santé, le temps est important. Un véritable médium, honnête, aurait reconnu qu'il n'y avait aucune sorcellerie là-dedans, il aurait aiguillé, comme nous, les parents vers les solutions médicales et n'aurait pas réclamé un franc !

Pourtant, vous avez vous-même pratiqué un rituel...

Oui ! Parce que l'aspect médical des choses n'exclut pas qu'il y ait aussi une influence maligne. Cela peut être parallèle sans être lié, l'un n'empêche pas l'autre. Par exemple, quelqu'un peut très bien attraper la grippe et se faire envoûter. L'envoûtement ne lui fera sans doute pas attraper la grippe et il peut l'attraper sans envoûtement, ce sont des choses différentes qui, parfois, c'est vrai, sont difficiles à dissocier. Il y a des cas médicaux qui peuvent tout à fait faire croire qu'il y ait aussi une influence maléfique (la schizophrénie notamment) alors que rien n'est moins sûr. On peut aussi avoir des cas où c'est le contraire qui se passe... Donc, j'ai pratiqué un rituel parce que je l'ai estimé nécessaire et que plusieurs médiums en sont venus à la même conclusion que moi. Mon but n'était pas de guérir la gamine, ça c'est du ressort de la médecine en l'occurrence et je ne suis pas médecin. Il ne s'agissait pas non plus d'un exorcisme mais d'une manœuvre destinée à libérer la maison d'effets néfastes, causés par des entités qui étaient là depuis fort longtemps. Avant même que ces gens ne viennent habiter là. Si vous voulez, je les ai débarrassés d'une engeance qui n'avait pas de rapport direct avec l'état de santé de la fillette, mais qui n'était pas là pour arranger les choses non plus. Prenons un autre exemple : imaginons que la fillette ait eu la rougeole et qu'elle vivait dans une maison infestée de rats. Là non plus l'un n'empêche pas l'autre... J'ai débarrassé la maison de ses rats, maintenant c'est à la médecine de faire son travail pour ce qui est de la rougeole !

Donc, de toute façon, vous n'auriez pas guéri la petite fille ?

Bien sûr que non, je ne suis pas médecin ! Au CERPI, on n'empiète pas sur les plates-bandes des autres, à chacun son travail. Nous nous occupons des influences de l'au-delà, de ce qui semble inexpliqué et nous avons fait notre travail. Dès le début, j'ai bien mis les points sur les "i" avec cette dame : il n'était pas question d'argent, pas question d'exorcisme ni de sorcellerie, d'abord dégager toutes les possibilités d'explications rationnelles en ce qui concerne les phénomènes, si intervention il devait y avoir cela devait se faire en parfaite adéquation avec l'aspect religieux et, évidemment, toute priorité aux instances officielles, la médecine en l'occurrence. C'est toujours comme ça que nous travaillons et c'est aussi comme cela que l'on travaille le mieux.

Comment expliquez-vous le revirement des habitants de cette maison ?

Hé bien, justement... Il faut savoir qu'il existe, encore de nos jours, une foule de personnes pour ne pas se satisfaire de cette approche. On le constate souvent au CERPI : c'est à croire que les gens se sentent frustrés si on en vient à conclure qu'il n'y a pas de fantômes chez eux ! Or, c'est bien souvent le cas ! Nous sommes bien souvent obligés de faire comprendre aux gens qu'ils laissent trop de place au surnaturel, qu'ils attribuent trop vite une origine paranormale aux phénomènes qu'ils observent chez eux. Les cas sont légions ! Bien sûr, cela existe quand même. Mais nous ne rencontrons cela que dans une toute petite minorité des cas. Plus exactement, quand on nous appelle au téléphone ou que l'on nous écrit des mails, on jurerait bien que leur maison est "hantée à tous les diables" (c'est le cas de le dire !) et en permanence. Mais quand il est possible de se rendre sur place, la baudruche se dégonfle, il n'y a plus rien !
Quand on touche au domaine médical, les choses sont plus sensibles encore. C'est normal puisque cela concerne la santé des individus, c'est donc tout particulièrement important. Mais comme l'a très bien dit l'un des médecins du CERPI : il est parfois très difficile aux parents d'admettre que leur enfant soit atteint d'une maladie peu courante ou un peu bizarre et, pour eux, il est plus valorisant de mettre cela sur le compte du surnaturel.
Or donc, quand il a été question d'en revenir à des choses plus terre à terre, cela les a contrariés. Ils ne pouvaient plus se raccrocher au surnaturel mais rien qu'au médical et cela, ils ne pouvaient pas l'admettre.

Mais n'avez-vous pas dit que la guerre n'était pas gagnée, seulement une bataille et qu'il faudrait revenir à la charge ?

Oui, je l'ai dit. Parce que je ne pensais pas que le rituel fonctionnerait aussi bien, avec tant de profondeur. Je crois que j'y suis allé tellement fort que je n'ai pas seulement chassé tous les rats de la maison mais que l'ai aussi désinfectée, aseptisée, si vous me permettez la comparaison ! En fait, les examens médiumniques réalisés après le rituel confirmaient non seulement que nous avions eu complètement raison, de A à Z (l'affaire du vieil homme mélancolique est une preuve évidente) mais, en plus, que nous avions été efficaces au delà de toute espérance. Je redoute malgré tout encore que "le moine noir" ne revienne, de ce côté là nous n'avons pas réussi (faute de temps) à réunir assez d'informations à son sujet, impossible donc de présumer de l'avenir. A moins que cette dame ne nous rappelle plus tard, toute confuse, sait-on jamais ?
Néanmoins, le risque demeure car, en ce qui concerne l'EPS, si les habitants de la maison ne modifient pas leurs habitudes en conséquence, il est tout à fait possible d'assister à une "rechute".

N'est-ce pas justement de cela dont se serait occupé l'autre médium, celui qui vous a suivi ?

En aucune façon. Pour la simple et bonne raison que l'EPS n'a strictement rien à voir avec la sorcellerie. Très peu de gens savent d'ailleurs traiter une EPS, un phénomène qu'ils ignorent très souvent. De toute façon, il est sûr et certain qu'il ne s'agissait pas de sorcellerie. Celle-ci n'entraîne d'ailleurs pas de matérialisations de cette nature, sauf peut-être au niveau onirique, mais ça c'est un autre domaine.

En conclusion ?

En conclusion il s'agit d'un échec pour le CERPI parce que ces gens sont indécrottables et n'ont toujours pas compris en dépit de tous nos efforts. Mais c'est aussi une victoire car cette affaire a été bien menée, avec un très beau travail d'équipe, sérieux et honnête, couronné d'un rituel qui s'est avéré très efficace, malgré la distance. Nous n'avons rien à nous reprocher que du contraire. La balle n'est pas dans notre camp. Mais il reste un petit goût amer malgré tout.

Ah oui ! Il me faut ici préciser un point : comme vous l'aurez lu dans le compte-rendu qui précède, mon rituel a (aussi) réparé des appareils ménagers ! De grâce, ne mélangeons pas les torchons et les serviettes et ne m'appelez pas pour réparer votre cuisinière : laissons ça aux professionnels de la question! D'ailleurs, je ne suis qu'un piètre bricoleur ! Je le répète : il devait simplement s'agir de coïncidences, lesquelles m'étonnent moi-même, sauf si l'on envisage l'influence de l'esprit sur la matière. Mais on aborde ici un tout autre sujet et dans le cas présent la possibilité d'un rapport quelconque me paraît extrêmement peu probable. Il y a beaucoup plus de raisons d'en rire que d'évoquer la physique quantique !

Par ailleurs, cette histoire date déjà maintenant de plusieurs années. Au cours du temps qui passe, j'ai constaté que mes pouvoirs s'émoussaient, peut-être faute de pratique, ou tout simplement en raison de l'âge et d'une tendance à la dissidence religieuse. J'ai aussi remarqué que ce type de rituel était tout particulièrement éprouvant et si je devais le refaire aujourd'hui non seulement je ne serais pas sûr de réussir mais, en plus, je pense que cela pourrait mettre ma santé en danger. Voilà.