Centre d'Etudes et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

Un cas de télépathie animale

Il y a de cela bien longtemps... C'était en 1919 ou 1920, mon père était un petit garçon âgé de 8 à 9 ans, orphelin de sa maman décédée "Bonne et heureuse année" le 1er janvier 1918 d'une pneumonie.  
Vers 1919, mon père devint malade des yeux.  Ils étaient atteints d'une larmoyance persistante.  Constatant la chose, ses tantes Jeanne et Philippine décidèrent de faire soigner "le pauvre gosse" et vous comprendrez pourquoi, chez une guérisseuse d'Etterbeek.  

Ce que mon père ignorait, c'est que cette femme n'avait que peu d'hygiène corporelle et vestimentaire... Et qu'elle était de surcroît incontinente.   Et donc, cette créature de cauchemar fit d'abord des simagrées, en invoquant des saints, des saintes, ensuite elle mit mon pauvre papa sur ses genoux en récitant des prières et en traçant sur le front du pauvre gosse des petites croix avec son majeur.

Ce supplice de puanteur dura quelques minutes, et ensuite mon père - à son grand soulagement - fut remis au sol.  La guérisseuse se fit payer et déclara que pour le petit garçon les choses iraient de mieux en mieux.  Mais hélas rien ne s'améliora.  Jeanne et Philippine comprirent que le moment était venu de présenter le pauvre petit garçon à un véritable médecin ophtalmologue, lequel examina mon père et fit des ordonnances magistrales.  Mon père fut soigné avec efficacité et une guérison complète ne tarda pas à se manifester.

Mon père garda de la guérisseuse un souvenir horrible, qui le traumatisa au point qu'il n'avait plus la moindre considération pour tout ce qui était ésotérique.  Donc, l'astrologie, les divinations, les oracles, la cartomancie, la médiumnité.  Tout cela n'était que stupidité, crédulité... et vénalité.  

Les années passent et en 1932 mon père se marie avec ma future maman : Clothilde Maisonneuve. Mais voici la seconde guerre mondiale...et la paix de 1945.  Ce sera le 14 septembre 1947 que naîtra un petit garçon, prénommé tout comme son père, Edmond. Mon papa m'intéresse beaucoup car il me témoigne d'énormément d'affection.  Et puis, avec gentillesse et humour, il m'instruit, me cultive et me fait comprendre que pour vivre, il n'a pas besoin d'un patron ni même de l'Etat car il est patron jardinier lui même.  Il est très compétent.  Je constate avec fierté que mes petits amis ont un papa qui a besoin pour vivre d'avoir bien sûr du travail, mais aussi d'un patron, ou de l'Etat.  Mon père se suffit à lui même.... 
Nous formons une famille où règne la chaleur humaine et aussi l'amitié que nous rendent bien nos amis les chats.  Nous avions un bon gros matou au pelage roux.  Il avait un appétit vorace, mais il détestait se trouver confronté avec un adversaire, car il n'aimait pas se battre.  Son nom était Mickey. 
Il avait une très bonne relation avec ma mère qui lui avait appris à déposer sa patte dans le creux de sa main.  Il lui suffisait de dire : "Allez ! Donne la papatte !"  Et Mickey déposait toujours sa patte dans la main de ma maman.  
Durant le rude hiver de 1986 à 1987, ma mère était alitée car elle souffrait d'une fracture du col du fémur.  Elle venait d'être opérée, ou allait être opérée.  Je ne sais plus très bien.  Notre chat Mickey était malade, il souffrait d'un coryza.  Mais nous n'avions ni moi, ni mon père, le temps de nous occuper de lui.  Nous nous rendions compte qu'il s'affaiblissait de plus en plus et que, pour lui, le moment de la mort approchait.  Mais il ne se plaignait pas, il ne souffrait pas, il s'éteignait tout doucement, comme une bougie faute de cire.  Ma mère s'opposait farouchement à ce que mon père tue Mickey ou le fasse tuer.  

Comme tous les matins, je me suis présenté à mon atelier de menuiserie-ébénisterie, afin d'accomplir ma journée de travail.  Immédiatement, mon père m'interpela avec le plus grand sérieux.  Et avec son habituel accent style "Beulemans", il me dit ceci :

"Ja Menneque et la télépathie ça existe vraiment, tu sais !   Car cette nuit j'ai rêvé du chat qui était en détresse.  Ce rêve n'était pas du délire mais vraiment un message cohérent, important, dans lequel le chat exprimait de l'angoisse et de la peur."  

Lui qui n'avait jamais besoin de somnifère, car il dormait toujours d'un sommeil profond, se leva prestement et descendit à la cuisine dare-dare.  Là, il trouva Mickey mort, mais il était encore chaud et souple.  Mon père qui était un honnête homme reconnut alors que dans la parapsychologie, il n'y a pas que des charlatans et autres guérisseuses malodorantes.  Sans réaliser l'importance de la chose, mon père, homme simple mais honnête avait été touché durant son sommeil par l'émission spirituelle d'un animal vers un être humain qu'il aimait, car mon père était le gentil Monsieur qui lui donnait à manger et à boire.  

Maintenant, tout comme l'illustre Camille Flammarion, nous pouvons nous poser 3 questions.  Quand ce phénomène de télépathie se produisit-il ?  Avant la mort ?  Pendant la mort ? Ou après la mort ?

Avant la mort ? Oui, car le chat était dans un état de pré-agonie.  Il était donc déja dans un état modifié de la conscience, ce qui favorise la télépathie.  

Pendant la mort ?  C'est donc l'agonie.  Dans cet état là, Mickey n'était que plus apte à émettre un signal télépathique vers mon père, car le chat était vraiment dans un état modifié de la conscience, et donc cet appel devait être fort.  

Après la mort ?  Peut être : mais alors là, c'est l'esprit de Mickey désincarné qui se manifeste à mon père avant de disparaître dans l'au delà.  Le corps du chat n'est plus qu'une carcasse destinée à devenir poussière.  

Quant à mon père : lui aussi était dans un état modifié de la conscience puisqu'il était en plein sommeil et probablement dans la phase dite du sommeil paradoxal, qui favorise les rêves.   Pour mon père, les portes de l'inconscient étaient grandes ouvertes pour le message du chat.

Et ma mère me direz-vous ? Rien n'a frappé son cerveau, pour la bonne et simple raison que la brave femme était toutes les nuits "assommée" de calmants et autres somnifères dans le genre : "ROHYPNOL" afin qu'elle jouisse d'un profond sommeil.

Je vous certifie, sur mon honneur, que rien dans cette narration n'est exagéré. Je n'ai fait, dans la réalisation de ce texte, que vous décrire un évènement qui est réellement arrivé dans ma famille durant l'hiver 1986 à 1987.

Edmond Vanderveken.

L'AVIS DU CERPI

Merci à "Oncle Edmond" pour ce récit qui illustre peut-être effectivement un cas de communication télépathique entre un animal et l'humain. Pour notre part, tout en respectant profondément l'interprétation d'Edmond, nous resterons prudents quant aux états modifiés de conscience, non que ces derniers ne soient pas propices à la télépathie, ce qui semble acquis, mais bien quant à la différence entre l'état modifié de conscience "naturel" et celui induit par des somnifères. On a vu, par exemple, dans l'excellent livre "OVNIS et conscience" écrit par un collectif de connaisseurs, que certaines drogues pouvaient provoquer des phénomènes de communications particulières, dont on connaît encore mal le fonctionnement et surtout les limites. Cela ne met toutefois pas en cause le fait qu'il y ait bien eu communication et ce n'est pas nous qui prétendrons que ce genre de choses ne soit pas possible.  Il suffirait par exemple de s'en référer à l'article concernant Simba, l'un des chiens qui accompagna notre président dans sa jeunesse (cf. "L'aventure fantastique" pour trouver ce genre de communication pour le moins surprenante.)

Par ailleurs, c'est le bien connu Rupert Sheldrake qui, dans l'un de ses livres, parle également avec beaucoup d'à-propos de ce type de bizarrerie. Nous reviendrons d'ailleurs sur ce sujet ô combien passionnant qui met en scène nos amis à quatre pattes. Il faut également lire, si cela n'a déjà été fait, l'excellent article de notre correspondante lyonnaise Sylviane sur le chat, un être assurément très mystérieux...

Nous mettons en illustration ci-contre la couverture du livre évoqué avec un commentaire :

Dans le monde entier, des milliers de propriétaires d'animaux témoignent : des chiens retrouvent le chemin de leur maison alors qu'ils en étaient séparés de centaines de kilomètres.  D'autres hurlent au moment précis où leur maître meurt.  Des chats consolent des malades. Des chevaux sentent l'imminence d'une catastrophe. Des perroquets, des pigeons, des moutons et même des poussins démontrent des facultés hors du commun : télépathie, voyance, télékinésie, don de guérison. Comment expliquer ces phénomènes ?  Au terme d'une étude de cinq années, Rupert Sheldrake, biologiste célèbre, prouve l'existence d'un lien invisible unissant les humains, les animaux et l'environnement. Il nous livre des histoires étonnantes, souvent émouvantes, et explique comment mesurer les capacités psychiques de son animal.