Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

LE RESEAU ECHELON

Échelon (1)

Notre enquête se divise en quatre parties :

1) Évoluons-nous encore dans un monde libre, dans lequel l'intimité, la confidentialité ont encore un sens ?
2) Qu'est-ce que le réseau Échelon, comment fonctionne t-il ? Quelle est son utilité, évaluation ? 
3) Des groupements tels que le CERPI font-ils l'objet d'opérations particulières de la part d'Échelon ou d'organisations similaires ?
4) Quelle est la réponse du CERPI par rapport à ces "manoeuvres" ?

1) Évoluons-nous encore dans un monde libre, dans lequel l'intimité, la confidentialité ont encore un sens?

Oui, assurément et fort heureusement. Dans la quasi totalité des pays dits démocratiques, la vie privée et donc la confidentialité sont sévèrement réglementées. Cependant, l'évolution du monde moderne, certaines nécessités et de nouvelles technologies rendent les choses plus compliquées et dans de nombreux cas, il existe un flou juridique qui n'arrange rien. Dans une certaine mesure, devrions-nous ajouter que la pandémie de COVID aurait quelque peu changé la donne face aux impératifs que l'on sait mais également avec l'avènement de la puce RFID, l'Intelligence Artificielle, La reconnaissance faciale, le contrôle mental ?

Sans trop s'en rendre compte, le plus souvent, l'individu des grandes sociétés modernes est étudié, catalogué, filmé, décortiqué, surveillé à outrance. Dans certains cas, il s'agit bien de sécurité. C'est ainsi que les places publiques aussi bien que les entrées de métro sont le plus souvent hérissées de caméras "de surveillance" qui rendent d'innombrables services (et maintenant les grandes surfaces commerciales et même de nombreux particuliers qui, tout simplement, veulent protéger leur patrimoine ou leur intégrité physique face à une criminalité en plein essor).
Elles régissent le flux de la circulation des transports en communs via un dispatching spécialisé, travaillant souvent en collaboration avec la police.  Celle-ci surveille également les grandes artères ou les lieux sensibles qu'utilisent des milliers d'utilisateurs. De nombreux indépendants, commerçants ou institutions utilisent aussi des caméras parfois minuscules mais très performantes supposées assurer une identification fiable en cas de vol ou d'agression. On pourrait bien sûr multiplier les exemples, mais ceux-ci sont très connus.
Le pour : la surveillance en question s'avère souvent très utile dans un milieu ou la délinquance devient particulièrement préoccupante.
Le contre : N'y a t'il pas déjà de quoi se poser des questions lorsque l'on saura qu'il est, en principe, interdit de photographier quelqu'un (que ce soit à usage privé ou public) or, qu'est-ce qu'un film, un passage vidéo, sinon un ensemble de photographies ? La généralisation du "phénomène" ne revêt-elle pas aussi une transformation/évolution versle monde Big Brother ou de 1984 ?

Le débat : Nous pensons que l'on aurait tort de s'insurger contre ce mal nécessaire qui présente donc ses utilités. Le problème réside sans doute dans le paradoxe qui se présente dans la transgression de la loi par la loi, celle-ci s'exerce dans un but préventif certes, mais va aussi à l'encontre de la présomption d'innocence. Un principe qui, avouons-le, ne peut être appliqué au milieu d'une foule qui se déplace aux heures de pointe ! Le procédé a fait ses preuves lors d'agressions crapuleuses dont la Belgique n'a pas le monopole. Le risque réside dans les possibilités de dérapages : on l'a vu, on ne peut faire confiance à personne et pas même en la police. Les données peuvent donc aussi servir à des représentants de l'ordre véreux qui, le cas échéant, n'hésiteraient pas à entrer dans des combines lucratives (chantages, divulgations d'informations à des malfaiteurs complices, transferts d'informations vers d'autres organismes spécialisés, etc.)

Dans les grandes surfaces : Tout le monde connaît ces cartes utilisées dans les grands magasins, qui octroient des avantages particuliers aux clients : réductions, bons d'achat, cadeaux, etc. L'idée réside dans la fidélisation de la clientèle, un bon argument commercial. Mais c'est aussi un excellent moyen de glaner une foule d'informations à son sujet : la fréquence de ses visites, avec les heures et les dates, son état civil, la nature de ses achats et le montant détaillé de ceux-ci, lesquels peuvent donner des indications sur son mode de vie, sur ses lectures, ses hobbies, ses goûts, voire ses penchants ou tendances. Tout ceci pourra alors servir à la réalisation de statistiques qui orienteront les manoeuvres commerciales mais aussi éventuellement le matraquage publicitaire via les toutes boîtes, les appels téléphoniques dont vous ferez l'objet. Et peut-être pis encore !
Le pour : Nous n'en voyons pas, sauf pour le commerçant.
Le contre : l'illusion pour le client de faire de bonnes affaires et de bénéficier de réductions. En fait, c'est le prix initial qui devrait immédiatement être compétitif.  De plus, pour profiter de ses points, l'utilisateur doit encore faire appel (téléphonique) à un numéro spécial, ce qui profite encore à l'opérateur. Désormais, on utilise volontiers le smartphone (sauf votre humble serviteur) et le QR code, qui - dans notre optique, sont des calamités par rapport à notre vie privée.

Dans les bureaux de vote : en Belgique, le vote est un droit... obligatoire ! Mais ce n'est certainement pas le seul pays dans lequel il est fait usage de l'ordinateur pour faciliter la tache du dépouillement en vue du résultat final. Ce procédé a déjà suscité de vives controverses et l'on se pose mille questions sur la fiabilité du système. Ce genre de questions pourrait toucher à la parano mais une fois de plus l'utilisateur est quasiment obligé de faire confiance. Le risque résiderait dans l'étiquetage politique de l'individu, les influences et réactions qu'il pourrait subir ainsi qu'une kyrielle d'implications éventuelles, indirectes mais potentiellement redoutables puisque cela pourrait jouer dans la sphère professionnelle, sociale et le secret du vote ne serait évidemment plus qu'une vue de l'esprit.

Le pour : gain de temps pour le dépouillement, fonctionnalités pratiques et rapides pour l'établissement des résultats, (sont-ils seulement sécures et fiables pour autant ?) modernisme.
Le contre : obligation de faire confiance à un système facilement piratable.

Mais quel est le rapport entre tout ceci et ce qui nous préoccupe, à savoir le réseau Échelon ?
C'est que, en fait, tout ceci ne serait encore que "broutilles locales et limitées" (point à relativiser entre l'époque où nous écrivions ces lignes et la situation actuelle) si on les compare avec les possibilités de récupération d'informations par ledit réseau. Lorsque l'on voit les prouesses techniques dont Échelon (entre autres) est capable, il y a de quoi frémir et, on le verra dans notre étude, notre sécurité est loin d'être seule en cause !
Au travers de cette étude, le lecteur découvrira peut-être des procédés qui défient son imagination et qui le révolteront probablement. On ne pourra aussi que s'inquiéter du sort réservé aux groupements qui s'intéressent aux phénomènes inexpliqués...