Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

ÉTUDE DES MANIFESTATIONS ACCOMPAGNANT LES CAS DE POSSESSION ET LEURS INTERPRÉTATIONS

Voyons à présent quelles sont les phénomènes divers, les manifestations étranges et surtout effrayantes qui accompagnent les cas de possessions démoniaques.

Écartons tout d'abord, si vous le voulez bien, l'aspect grand-guignolesque cinématographique qui accompagne ce genre de choses pour signaler en même temps (car il faut être objectif) que certains cas signalés en Afrique notamment, sont parfois encore bien pires que ce que le cinéma lui-même nous présente (ce qui n'est déjà pas peu de choses). Il paraît, mais nous n'en n'avons pas été personnellement témoins, que dans ces cas, même les hommes les plus aguerris peuvent avoir les poils qui se dressent, des frissons dans le dos et la désagréable sensation de vouloir subitement se trouver très loin de là. Très très loin, en fait !
Si nous n'en avons pas été personnellement témoins, en revanche la source provient d'une personne absolument digne de confiance, pour avoir habité, vécu, travaillé en Afrique durant de longues et nombreuses années, ne pas appartenir au "clan des mauviettes", ni à celui des menteurs.

C'est dire que le phénomène présente son pesant d'or pour les amateurs de sensations fortes, au delà de toutes limites d'ailleurs, mais nous nous empresserons de dire que les choses commencent (et passent même parfois) généralement par des manifestations beaucoup moins impressionnantes que ceci:

Phénomènes paranormaux précurseurs

Tout comme dans le film, les cas de possessions peuvent être précédés de phénomènes paranormaux "classiques" qui ne se révèlent inquiétants que par leur singularité et leur caractère apparemment inexplicable. Ce sont pas exemple des coups dans les murs (phénomène de poltergeist), des objets déplacés sans intervention humaine (télékinésie ou psychokinésie), la présence d'animaux indésirables est constatée (vivants ou morts), les animaux domestiques peuvent présenter des signes de perturbation comportementale, de nervosité, de peur, d'agressivité. On peut également constater, dans la maison ou l'environnement proche du "possédé", des zones de variation sensible de température, soit vers le chaud, soit vers le froid. Des accidents étranges peuvent se produire. La personne possédée (à ce stade, elle ne le sait pas encore elle-même, pas plus bien sûr que son entourage) peut être perturbée par des cauchemars (peurs nocturnes chez l'enfant, pipi au lit, etc.) Il arrive aussi, malheureusement, que l'entourage proche (personnes vivant sous le même toit) connaisse un décès inopiné ou accidentel.

Il n'y a jusqu'ici, strictement rien qui puisse présumer d'un cas de possession réel. Les faits sont étranges et inquiétants, certes, mais peuvent se rencontrer dans d'autres cas "bénins" de manifestations paranormales isolées, sans lien de cause à effet. Ils peuvent d'ailleurs tout aussi bien faire partie d'un contexte dans lequel les choses peuvent s'expliquer rationnellement.

Les coups dans les murs peuvent trouver leur source parmi une foule d'explications (travaux à proximité, dans les égouts, le métro, etc.) ou n'appartenir qu'au cas de poltergeist sans aucune possession.
Les déplacements d'objets sans intervention humaine sont toujours impressionnants (nous en avons vu) mais ne sont pas suffisants que pour justifier l'intervention d'un exorciste. Il est évident que quelque chose de "pas normal" se passe (pour notre entendement habituel tout du moins) mais cela peut être provoqué par une intervention humaine à distance (supercherie, psychokinésie réelle, etc.). Jusque là, nous ne voyons pas l'ombre du moindre démon, même pas un bout de... queue !

Il est évident que la présence d'animaux indésirables dans une habitation est mal vécue (les araignées qui pullulent, les cafards qui couvrent les murs, les rats qui jonchent le sol, non merci !) Cependant, encore une fois, il n'y a aucune raison d'y voir automatiquement une influence démoniaque. Il faut évidemment surveiller la propreté des locaux, la fermeture des portes et autres possibilités d'accès, éventuellement disposer des pièges, appeler la dératisation, etc.

Chacun de nous a déjà constaté que, avant un orage par exemple, chiens, chats, chevaux et même les êtres humains sont plus nerveux, ne sont pas dans leur "état normal" et que cela peut donc aussi se remarquer au niveau émotionnel. Les hommes mariés comprendront très bien ce que je veux dire mais disons aussi que ce n'est pas forcément une caractéristique exclusivement féminine, tout étant une question de sensibilité.
En fait, il suffit d'une perturbation électromagnétique quelconque (une simple soucoupe volante qui passe dans le coin, par exemple...), un orage disions-nous, mais aussi (soyons modernes) une activité GSM accrue, la proximité d'une centrale électrique, de grandes quantités de métaux, etc... pour pouvoir entraîner ce genre de choses.
Les établissements concernés ne sont pas forcément nocifs ! Nous voulons seulement dire qu'ils sont éventuellement susceptibles, chez des personnes sensibles, de générer des perturbations diverses, la plupart du temps sans grandes conséquences.
Les variations de température peuvent bien sûr aussi trouver des explications toutes simples : perturbations normales des systèmes de chauffage (toute mécanique étant capable de tomber en panne, un frigo de donner de la chaleur, une fièvre donner une sensation de froid) nous constatons souvent ce genre de "phénomènes" sans nous en émouvoir. Toujours pas de démons à l'horizon donc...(seraient-ils en grève ?)
Accidents, cauchemars et même décès auront bien du mal à trouver leur explication dans le surnaturel et même le paranormal si vous vous donnez la peine d'être un peu objectifs. C'est bien le genre de truc qui arrive fréquemment, dommage bien entendu, mais il n'y a toujours pas de possession automatique pour autant !

Lorsque, ultérieurement, le cas de possession sera reconnu et authentifié comme tel, on établira alors, et alors seulement, que la manifestation "surnaturelle" avait déjà commencé. Le démon, l'entité, la chose, selon le terme que vous voudrez lui donner en fonction de vos convictions, se sera déjà manifestée, timidement peut-être mais elle était bien là.
Disons que, s'il s'agissait d'un démon, celui-ci vient à peine d'arriver sur les lieux. Comme tout un chacun dans les cas de déménagements, il n'est pas à son aise, il explore, peut-être "n'ose t'il pas encore" ?, il se tâte, lui et sa victime ainsi que l'entourage vivant ou matériel, il prend ses marques, ses repères. En même temps, les manifestations dont il est ici question ne donneront évidemment jamais lieu à un exorcisme. Tout au plus aura t'on recours à un médium, un parapsychologue, un sourcier, un hypnotiseur, etc. encore que cela ne soit pas forcément le cas non plus, loin de là. En tout état de cause, force est de reconnaître que, pendant tout ce temps, le mal s'installe et l'entourage perd un temps précieux. Un charlatan ne détectera évidemment rien ou racontera n'importe quoi, un véritable médium pourrait lui-même passer à côté du pot aux roses (taux vibratoires inaccessibles ou absence totale de l'entité, provisoirement) ou bien ne sera t'il pas écouté car de propos par trop alarmistes et invraisemblables (pensez : un démon, voire plusieurs ? Et puis quoi encore ?)

Premières amorces

Parce que les jeunes gens sont à la fois plus impressionnables, malléables, innocents*, éventuellement aux prises avec leur puberté, un démon s'attaquera peut-être plus volontiers à un enfant qu'à un adulte. C'est le cas dans le film "L'exorciste" mais n'en faisons pas une généralité pour autant. Disons aussi, pour être objectifs, que si ce que nous avons avancé précédemment est rigoureusement vrai, le rôle de la possédée a été joué par un enfant (Linda Blair en l'occurrence) c'est aussi parce que les manifestations diaboliques dont elle fait l'objet sont d'autant plus susceptibles de causer l'émotion chez le spectateur parce qu'il s'agit justement d'un enfant !
Pour sa part, le démon sera déjà trop heureux de disposer d'un corps, une enveloppe charnelle, que pour s'embarrasser de savoir à qui elle appartient, adulte ou enfant. Le reste n'est que spéculations, question de goûts, de disponibilités, voire de fantaisie ou d'intérêts indirects.
Toujours est-il que la période pubertaire est souvent "choisie" par les démons parce qu'elle est aussi une période "normale" de troubles, psychologiques notamment, sexuels évidemment, il s'agit aussi d'une période de vulnérabilité du sujet qui se trouve alors à la recherche de sa propre identité et cultive le paradoxe jusqu'à pouvoir en adopter d'autres. Par conséquent, ce genre d'individu, par sa "condition" momentanément, est plus susceptible de masquer ainsi la possession dont il ferait l'objet. C'est donc aussi une forme de "camouflage".
A ce stade des choses, on peut en effet supposer que le libre arbitre de l'individu pourrait encore être capable de repousser "naturellement" l'agression ou la tentative d'agression dont il est victime.
On pourrait donc en conclure (mais ne concluons pas trop vite : ceci n'est qu'une hypothèse, loin d'être dénuée de fondement toutefois) que la possession d'un individu passe par son consentement.

Comme tout ceci peut vous paraître étrange et incroyable, n'est-ce pas ? Et pourtant, réfléchissons un peu et faisons le rapprochement avec les vampires qui, eux aussi sont soumis à certaines règles : par exemple, les vampires ne peuvent, dit-on, entrer chez quelqu'un que sous invitation !
Mais enfin, nous direz-vous, qui irait inviter un démon "à sa table" ?
Vous seriez étonnés par le nombre de marginaux, de farfelus et autres amateurs de sensations fortes qui ne rêvent que d'entrer en contact avec le diable, faudrait-il pour cela y mettre le prix (leur âme, par exemple !) Les enfants sont particulièrement sujets à ce genre de fantaisies et pourraient, sans le savoir, jouer avec le feu (vous ne les avez jamais surpris à jouer avec des allumettes ?)
Mais revenons à nos moutons. Le démon en question, généralement très loin d'être un imbécile (il existe à ce sujet un certain nombre de récits, de légendes, etc. qui font état de démons qui ont été sottement bernés par des mortels. Si vous avez un jour l'occasion d'étudier la démonologie, vous vous apercevrez alors qu'on est vraiment loin du compte !) ne va certainement pas se présenter à sa future victime tel qu'il est, tel qu'il sera et en affichant clairement ses intentions. Il se présentera au contraire sous son bon profil sous son bon jour, se mettra "sur son 31".
Bon, soit, nous direz-vous, mais pourquoi tout ces détours, pour en arriver où?

Dans le film "L'exorciste", la jeune fille, Regan (ou Régine) se trouve un compagnon de jeux imaginaire, le capitane Howdy" (étrange : plus sûr de l'orthographe du capitaine, je consulte le livre de Blatty et tombe immédiatement à la bonne page ! Ceci est absolument véridique : je dois être possédé !). Dans Amityville, c'est de Jody dont il s'agit, mais peu importe.

On constate donc qu'il y a tout un savant travail d'approche de l'individu-cible qui est réalisé par l'entité. Dans son trouble momentané (voir ci-dessus) l'enfant ne fera probablement pas la différence entre ce qui vient de son imaginaire propre et l'intervention d'un esprit (n'oublions pas que le démon est privé d'enveloppe charnelle, ce qui le tourmente et le rend terriblement mauvais après des millénaires de privations et de frustrations !) qui s'adresse à lui par la porte du "psy". Gageons d'ailleurs que bon nombre d'adultes n'y verraient aussi que du feu. Parallèlement, disons aussi qu'il est facile de cataloguer ce genre de manifestations comme émanant simplement du subconscient, de l'imagination, etc.

Des lors, une fois que l'entité a pu prendre possession de l'aspect psychologique de la personne, il lui devient "facile" de prendre possession du reste. N'est-ce pas le cerveau (où ce qui en tient lieu, à savoir les connotations psychologiques en rapport) qui commande tout le reste ?
la manoeuvre est subtile car les manifestations débordantes qui en découleront pourront aussi être mises sur le dos de désordres psychologiques indépendamment de toute intervention diabolique (ou démoniaque). Le travail de "camouflage" est donc toujours là. C'est bien d'une manoeuvre sournoise, insidieuse, traître, retorse, dont il s'agit. Mais à quoi s'attendre d'autre de la part d'un démon ?

La suite des opérations...

La suite des opérations devient franchement moins agréable. C'est à un point tel qu'il devient difficile de ne pas admettre qu'il y a possession démoniaque. Mais rien n'est simple et les choses vont également considérablement se compliquer.

D'après les démonologues, l'une des caractéristiques pratiquement indéniables de cas de possession se révèle par l'aptitude du sujet à parler d'autres langues (glossolalie ou xénolalie), mais en plus... à l'envers !

Il convient ici évidemment de voir de quoi l'on parle. Or, justement, le terme "glossolalie" nous renvoie une définition dans laquelle on parle de "prier" dans des langues étrangères. On fait ici principalement référence aux facultés rencontrées par exemple par les apôtres lors de la descente de l'Esprit Saint (Pentecôte et Pentecôtistes) mais dans les cas de possessions démoniaques, pour ce qui est de la victime il n'est guère question de prier, il s'agirait plutôt de vociférer ! La xénolalie serait donc plus proche de la définition recherchée, à savoir une apparente maîtrise de langues étrangères, totalement inconnues du sujet.
Toutefois, ici aussi l'investigateur fera bien de ne tirer aucune conclusion hâtive. En effet, certains désordres mentaux permettraient à des individus de restituer momentanément des bribes de phrases entendues en certaines occasions (à la télévision par exemple ou en surprenant ou percevant inconsciemment des discussions de personnes étrangères) sans qu'il ne s'agisse d'un phénomène surnaturel et encore moins d'une possession quelconque. Dans ce cas, l'illusion sera d'autant plus forte que les phrases seront longues et que les témoins n'en comprendront pas le sens. Mais il s'agira toujours d'une illusion et rien de plus !

Sur un plan pratique, il sera nettement plus efficace et déterminant d'apprécier la faculté de l'intéressé à pouvoir soutenir une conversation avec une tierce personne maîtrisant les langues en question. Si d'une part il est effectivement établi que la personne ne connaît pas les langues qu'elle parle et que d'autre part elle peut réellement converser de cette manière, on conviendra que l'on se trouve alors en présence d'un cas tout à fait remarquable.
Il faut toutefois aussi noter, à toutes fins utiles, que si la xénolalie telle que présentée ici est généralement considérée comme faisant partie des phénomènes accompagnateurs et révélateurs d'une possession démoniaque (signes idiopathiques), en revanche ce phénomène peut aussi s'observer en dehors de ces cas particuliers. On ne peut donc pas conclure immédiatement à un cas de possession sur base de ce seul facteur.

Le sujet du langage inversé est encore plus ardu. A priori, le fait de parler à l'envers (et nous ne faisons pas ici allusion au simple "verlan") constitue une prouesse incroyable. A moins d'un entraînement aussi saugrenu qu'intensif, il n'est franchement pas évident de prononcer de longues paroles cohérentes à l'envers, strictement inversées, du style "srevne l a setnerehoc selorap seugnol" (longues paroles cohérentes à l'envers). Attention : dans la vie courante, ce cas (rare, il est vrai !) existe et nous en avons même recontré, peut-être est-ce d'ailleurs le cas pour vous également, si vous êtes un spectateur assidu de l'émission du 71 avec Jean-Michel Zecca. L'un des participants parvenait à s'exprimer couramment à l'envers, avec seulement de petites hésitations. L'exercice est néanmoins fameux mais donc, vous l'aurez compris : possible et sans rapport avec la possession.
C'est toutefois ce qui se passe avec Regan dans le film "l'Exorciste" (je sais : ce n'est qu'un film. Mais un instant !) et c'est loin d'entraîner illico la conclusion d'une possession.
Évidemment, dans l'ensemble des investigations réalisées par le prêtre (qui est aussi psychiatre) il faut un certain temps pour mettre la puce à l'oreille : le temps de réaliser des enregistrement valables, de provoquer des discussions dans des langues étrangères ou de saisir des documents sur le vif. Il faut encore du temps, et de la patience, pour les réécouter, les analyser, les comparer et en arriver à une certitude. En effet, certains chercheurs tels que Oates auraient réussi à démontrer que tous les êtres humains procèderaient de langages à plusieurs niveaux. Il y aurait notre langage traditionnel (dans la langue maternelle et à l'endroit) mais également un sens caché que l'on pourrait mettre en évidence en écoutant l'enregistrement des paroles à l'envers et ce dans toutes les paroles que nous prononçons quotidiennement, indépendamment des langues usitées. Cela se remarquerait non seulement dans le langage parlé mais aussi dans la musique par exemple, laquelle est finalement aussi une forme de langage. Bien que nous aurons l'occasion de revenir sur ce sujet ailleurs dans ce site nous dirons tout de suite que nous sommes très dubitatifs sur cette théorie. En effet, les exemples sonores qui sont présentés de ci de là ne font état que de très courts passages (lesquels semblent donc bien être des exceptions tout à fait accidentelles), loin de toujours être très cohérents avec les différentes sémantiques (l'expression cloche aussi bien dans la langue d'origine que dans la traduction, signe apparent que l'on a bidouillé avec l'interprétation). De plus, les phrases ainsi relevées dans les langages inversés ont toujours tendance à mettre des personnes, vedettes du showbiz, personnages politiques, etc. en fâcheuse posture.

Or donc, à ce stade des opérations, on peut dire qu'en dépit de manifestations apparemment beaucoup plus spectaculaires et parfois même franchement incroyables, les observateurs analystes, les investigateurs chevronnés ne seront pas rapides à déclarer un cas comme authentique. Il existe de nombreux points à prendre en considération, à examiner minutieusement et à interpréter et des choses qui dépassent notre entendement peuvent très bien recevoir des explications tout à fait scientifiques, sans l'ombre de la moindre corne infernale ! Que faut-il ici admirer le plus : le développement de la science qui trouve de plus en plus d'explications à l'invraisemblable ou la subtilité d'un hypothétique démon à demeurer très longtemps dans les limites de l'explicable pour gagner un temps précieux ?

Mais, nous direz-vous, où trouvez-vous la moindre subtilité dans toutes ces manigances ?

Hé bien nous allons vous en livrer une en mille. Elle émane une nouvelle fois du film "L'Exorciste" et ne peut donc en aucun cas être considérée comme référence, mais elle illustre parfaitement les possibilités démoniaques tout en présentant la difficulté qui réside dans l'authentification de la manifestation par l'étude des phénomènes en présence.

Regan répond à la question du prêtre :
"D'où viens-tu ? De l'enfer ?""
La réponse est glaciale, caverneuse et momentanément incompréhensible (forcément, puisque à l'envers !):
Neihcmorfemocion !

Apparemment, cela ne veut rien dire. Pourtant, si on remet cela dans l'ordre inverse, on obtient :
Noicomefromchien !
Si on ajoute majuscules et espacements, on a :
No, I come from "chien".
Ce qui veut dire en anglais :
Non, je viens d'un chien".

Mais tout d'abord, pourquoi avoir utilisé le mot "chien" alors que l'anglais dispose du mot "dog" (qui veut dire "chien" en anglais) ?

La réponse à cette question est truffée de preuves de la subtilité du démon :
- si l'on en croit les démonologues, ce dernier provient bien d'un chien, d'un chacal, un coyotte, quelque chose comme ça, en tous cas un canidé (l'idée a été reprise dans "Damien, la malédiction", une trilogie vivement conseillée à tous les cinéphiles et bibliophiles car cela existe en livres aussi.) Chacun aura en mémoire les premières images de l'Exorciste, lesquelles se déroulent en Irak du Nord, des chiens y sévissent et symbolisent la lutte entre le bien et le mal... Dans ce cas-ci, le démon ne ment donc pas, ce qui dénote de ses habitudes et par conséquent, désarçonne. Mais ce faisant il insulte également le corps qu'il tient en sa possession et ce point sera largement corroboré par la suite puisque les violentes scènes d'hystérie de Regan seront accompagnées de phrases très explicites dans lesquelles le démon traite sa victime non seulement de "chienne" mais aussi de "truie, pour ne citer que ces exemples.
- Besoin du film, problème de traduction ou coïncidence heureuse dans le jeu de mots démoniaque: dog n'a pas de féminin en anglais, il convient aux deux sexes (voir les incubes et les succubes et l'ambigüité à ce sujet) - tout comme le démon lui-même donc, et dans le christianisme Dieu est aussi invariablement masculin. Donc, que ce soit dog, god ou chien, c'est pareil.
Toutefois, le fait de répondre du tac au tac dans le cadre d'une discussion à bâtons rompus, dans une langue étrangère, à l'envers et en introduisant de tels jeux de mots relève de l'impossibilité manifeste pour une jeune enfant et, gageons-le, également pour la quasi totalité des adultes. C'est d'autant plus vrai que les paroles sont prononcées en restituant la prononciation syllabique telle qu'on la percevrait en lisant les mots à l'endroit (le "on" final est prononcé comme dans "maison" alors que l'anglais inversé aurait plutôt donné "onn" comme dans "maldonne" (sans le "e" final) et le "o" aurait été adouci par rapport au "on" (de on ou off). Rien de tout cela ici et il s'agit bel et bien d'un tour de force qu'il est très difficile d'attribuer à autre chose qu'une possession démoniaque ou en tous cas à un réel cas de xénolalie en langage inversé (avec connotations historiques et jeux de mots).

Sans doute, nous direz-vous, tout ceci semblerait effectivement très étrange, voire probant, mais il n'y aurait pas de quoi s'effrayer pour autant.

Détrompez-vous : s'il vous est un jour donné d'assister au déchaînement de violence, même seulement verbale, d'une personne susceptible de faire l'objet d'une possession démoniaque, si vous deviez être confronté à la haine indicible qui se dégage de sa physionomie et des rictus adoptés, s'il s'agissait d'une personne que vous connaissez bien ou qui figure parmi vos proches et que vous l'entendez prendre une voix totalement inconnue, bien plus grave que d'habitude et, en principe, inaccessible à sa tessiture, vous constaterez par vous-même que le fait, en plus, de l'entendre parler une langue étrangère a quelque chose de saisissant (surtout si vous savez pertinement bien qu'elle en est incapable en temps normal) et de vraiment horrible.

Avouons que ce genre d'exercice mental n'est vraiment pas à la portée du premier venu et qu'il serait encore plus difficile d'y arriver pour un enfant. Pour un démon, c'est sans problème, évidemment. Je dirais même que c'est un... jeu d'enfant.
 

Nous avons trouvé un texte intéressant à ce sujet:

Les Dires de Zeta,: Langage Inversé (extrait du site http://www.zetatalk.com/french/m49.htm)

Un phénomène tel que le langage inversé n'existe pas, et toute découverte semblable n'est que pure imagination. Le corps humain n'est pas conçu pour parler à l'envers de façon intelligible, en même temps qu'un discours à l'endroit prononcé à une vitesse différente. L'esprit humain perçoit le déroulement des choses vers l'avant, il ne rembobine pas, et il n'est pas adapté à cela tout simplement parce que la nature ne passe pas les bandes à l'envers. Les humains ont évolué sur Terre pour faire avec les visions et les sons qui les entourent, non avec des phénomènes artificiels. Toujours nerveux à l'idée d'être tenté par le Démon, les humains, comme la plupart des espèces intelligentes de la 3ème Densité, cherchent les signes qui montrent quand cela arrive. Non satisfait du fait de s'en remettre à leur seule intuition, ils veulent un test de vérité qui puisse s'appliquer à la circonstance. C'est tellement plus simple. Bien entendu, si un quelconque humain est tenté par des entités visiteuses du Service-Envers-Soi, c'est parce qu'il en aura fait la demande, en lançant l'Appel, mais comme il est beaucoup plus facile de pointer le doigt ailleurs, ce doigt pointé cherche où se poser. Et trouve le langage inversé.

Telle une voie ouverte qu'on ne trouve intéressante que depuis peu, du fait des systèmes de play-back électroniques modernes qui peuvent passer les bandes vidéo et audio dans n'importe quel sens, et à n'importe quelle vitesse, la chose a suscité récemment un regain d'intérêt qui, nous le prédisons, ne durera pas. En fait, toute conversation repassée à l'envers et à différentes vitesses fait vaguement entendre comme un discours phrasé reconnaissable. Les enfants ne s'allongent ils pas en été pour parler aux formes que prennent les nuages ? Les propriétaires d'animaux de compagnie n'affirment ils pas que leur animal parle du fait que les miaous ou les gémissements sont distincts ? Si l'on s'attend à entendre une phrase, et que l'on passe un discours ou une musique à l'envers suffisamment longtemps et à différentes vitesses, certains sons finiront par se distinguer qui seront un peu assimilables à un mot ou deux. C'est particulièrement vrai pour la musique ou le discours qui menace l'ordre établi : des parents déterminés à surveiller étroitement leur adolescent, ou des croyants guindés déterminés à éliminer ce qu'ils nomment la tentation afin que leurs désirs ne puissent les emporter.

Si le langage inversé n'existe pas vraiment, un autre phénomène est présent dans lequel les gens essaient de voir le moyen physique d'obtenir une information qu'ils connaissent de façon intuitive. Les êtres humains, qui n'ont que vaguement conscience d'être des esprits incarnés, ont souvent le sentiment qu'ils ne savent pas d'où leur viennent certaines choses. Ont ils entendu cela à la télé, à la radio, l'ont ils lu dans un livre, ou est-ce un copain qui le leur aura dit ? Non, mais simplement ils savent, et ne savent pas du tout expliquer d'où ils le savent. Souvent les gens ne cherchent-ils que la source d'information. Si quelqu'un a une information et qu'il essaie de la communiquer, il s'aperçoit souvent qu'il doit l'enrober d'une façon ou d'une autre s'il veut qu'on l'écoute. S'il dit simplement qu'une pensée lui a traversé l'esprit, qui va bien vouloir l'écouter ? Il doit y avoir une explication logique autour. Donc, quand on a affaire au langage inversé, on doit écouter le message sous-jacent avec le cœur et l'esprit ouvert, car il peut porter en lui beaucoup de vérité.

Dans le cas qui nous préoccupe, le phénomène est déjà suffisamment déroutant et singulier que pour attirer l'attention. Mais on accordera en effet plus de valeur encore au message caché, à la sémantique et au pourquoi de l'utilisation du vocabulaire avant de tirer des conclusions.
Pas si facile, la démonologie, n'est-ce pas ?

Signes idiopathiques d'une possession

L'Eglise traditionnelle reconnaît 5 signes idiopathiques dont l'ensemble s'avère caractéristique d'une possession. Encore faut-il donc qu'ils soient réunis et formellement établis :

  • Déploiement d'une force surhumaine
  • Capacité de converser dans des langues étrangères inconnues du sujet et à l'envers
  • Répulsion particulière pour les objets pieux
  • Présence de phénomènes paranormaux inexplicables rationnellement
  • Connaissance du caché
     
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