Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

REQUIEM

Suite à notre article à propos de l'affaire d'Anneliese Michel, incarnée sous le nom d'Emily Rose dans le film du même nom (L'exorcisme d'Emily Rose) c'est Nancy, notre correspondante de Charleroi, qui nous a précisé ce qui suit :

Un autre film sur ce sujet, loin du tape à l'œil Hollywoodien, est le film Requiem de Hans-Christian Schmid (cinéaste allemand).Ce long métrage est moins connu du public mais aborde l'histoire d'Anneliese Michel sous un autre angle. Nous sommes loin du procès des différents intervenants mais plus proche du contexte familial de la victime. A voir si vous en avez l'occasion.

Nous remercions cordialement Nancy pour cette précision intéressante.

Comme dans le film "original", l'affaire s'inspire des mêmes faits réputés authentiques, il ne faut donc pas s'étonner d'y trouver des ressemblances. Mais le réalisateur s'est progressivement écarté de la trame de base pour laisser libre cours à l'interprétation de l'actrice placée face aux crises d'épilepsie de son alter ego et aux problèmes familiaux et relationnels qui ont suivi. Dans un film efficace à défaut d'être spectaculaire, non dénué de défauts (image à grain, prises de vues gigotantes dues à ce "caméra à l'épaule" caractéristique de certaines scènes de NYPD, personnages habillés n'importe comment - mais à peu près comme l'étaient les gens d'alors, c'est-à-dire dans les années 70 - l'accent est surtout mis sur l'aspect psychologique du personnage.

Dans le cas qui nous préoccupe, l'héroïne refuse les conseils de ses proches qui préconisent de laisser faire le corps médical plutôt que de laisser libre cours à des pratiques d'un autre âge (sic !) Plus que sur l'exorcisme lui-même, on s'attardera sur la foi obsessionnelle de l'adolescente qui génère - dirait-on, une regrettable dérive.

C'est un point de vue. Et nous ne sommes évidemment pas obligés de le partager.

On l'aura compris, là où l'Exorcisme d'Emily Rose laissait planer le doute entre deux polarités fondamentalement opposées, la maladie psychiatrique ou le cas de possession démoniaque, on aurait ici plutôt tendance à poser le postulat indubitable selon lequel seul le premier volet de la question soit envisageable. Mais en tout état de cause, on n'aura pas la solution de l'énigme pour autant et le spectateur devra bien se faire sa propre opinion sur le sujet.

Moralité : c'est du retour à la case départ, on n'en sait pas plus et le doute subsiste toujours.

Dans notre optique, c'est le doute qui n'est pas permis. Nous avons la conviction profonde et même la certitude que les possessions démoniaques sont une réalité. Quant à pouvoir procéder à une réelle authentification du phénomène, c'est une autre paire de manches et l'on n'est très probablement pas sur le point d'y arriver. Par contre, une chose est certaine : de nombreuses confusions, aux conséquences souvent dramatiques ont fréquemment lieu, que ce soit dans un sens ou dans l'autre. Il s'agit d'un domaine à aborder avec d'infinies précautions et c'est parfaitement normal puisque l'on évolue dans un contexte... diabolique ! Tout y est présenté pour que rien ne soit jamais absolument clair, qu'il y ait toujours une porte de sortie en faveur des partisans d'une thèse ou de ses détracteurs.

Encore merci à Nancy !

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