Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

Les Samodivas

Les premières connaissances sur les Samodivas sont datées du XIIIe siècle. On accepte que ces êtres imaginaires sont liés à la mythologie des Slaves du Sud qui habitent les Balkans.
Selon leur portrait physique, les Samodivas sont proches des sirènes, or la racine du mot "samodiva" est d'origine indo-européenne.
L'image poétique des samodivas est richement présentée dans le folklore bulgare, une des poésies du poète bulgare Hristo Botev leur est consacrée.

Les Samodivas sont des fées qui ont l'air de jolies jeunes filles aux cheveux blonds défaits, vêtues en longues robes blanches avec des ceintures vertes. Leur regard magique charme, ensorcelle et peut même faire mourir. A l'aide de grands aigles, les Samodivas dirigent le vent, et leur apparence s'accompagne souvent d'un tourbillon. Quelques Samodivas ressemblent à des amazones antiques – armées de l'arc et des flèches, elles chevauchent avec grâce de grands cerfs, en les conduisant avec des serpents entrelacés en guise de brides.

Elles habitent près de rivières, dans des défilés et des grottes, sous de grands vieux arbres. Les montagnes bulgares qui sont liées à la vie des Samodivas sont Bélassitsa, Roudina Gora, Vitocha.

Si le Rila, le Rhodope, et la Stara Planina semblent moins recevoir leurs faveurs c'est la montagne du Pirine qui est leur préférée.
En automne, les belles fées sauvages vont dans le village soi-disant de Zméikovo, et au printemps elles reviennent dans la forêt.

Les Samodivas apparaissent seulement la nuit pour se baigner dans la rivière, laver leurs robes et profiter des clairières pour y mener une ronde.
En Bulgarie, il y a pas mal de lieux dont les noms rappellent la vie des Samodivas : clairière de Samodivas, puits de Samodivas, ronde de Samodivas, etc. Les belles aiment la musique, surtout les mélodies à la bombarde, c'est pourquoi elles volent souvent des bergers, en les faisant jouer de cet instrument.

En dansant frénétiquement leurs rondes, les Samodivas touchent à peine la terre, or l'arome des herbes magiques sur lesquelles marchaient les samodives, devient médicinal. Mais malheur à celui qui verra les danses de Samodivas ! C'est pourquoi les malades devront prendre leur courage à deux mains pour passer la nuit près de la clairière de Samodivas.

Quoique les belles fées les traitent avec bienveillance, dans la plupart des cas elles sont de grandes espiègles, et à la vue des gens elles leur nuisent.
Les Samodivas gardent jalousement leurs domaines. Celui qui ne les respecte pas, disparaîtra sans laisser de traces ou tombera malade d'une maladie incurable. Et les gens n'osent pas passer la nuit par des lieux comme ça, n'osent pas faucher les herbes sur les clairières de Samodivas.

Cependant, les Samodivas ne sont pas toujours dangereuses avec les gens. Quand quelqu'un fait du bien à une samodiva, elle devient sa gardienne et le protège. Elles peuvent même élever ses enfants et les aider à devenir de braves gaillards.
Selon la légende, on peut attraper une samodive après avoir enlevé sa robe – alors, elle perd sa force et devra obéir. Mais si elle récupère le vêtement volé, elle redeviendra libre. Après le vol de la robe – or, le moment le plus favorable de le faire est quand la samodiva se baigne dans la rivière - on peut se marier avec la samodiva parce que, sans sa robe, elle se transforme en une femme ordinaire.
Parfois les samodives perdent leur virginité pour des convenances personnelles. Brûlant d'une passion violente, elles tombent amoureuses au transport de rage dans un bel homme svelte, l'absorbent entièrement et le font souffrir par leurs lubies jusqu'à sa mort.

Dans d'autres cas, ce sont les Samodivas qui se font tromper par des roublards voluptueux. Il est possible d'épouser une samodiva, elle peut même donner naissance à des enfants, mais elle ne deviendra jamais ni une bonne mère ni une bonne ménagère, mais profitera de toute occasion pour s'évader, retrouver sa liberté, rentrer dans la forêt, chez ses compagnes.
Personne n'a encore réussi à apprivoiser des filles sauvages de la forêt.
Les samodives les plus célèbres ont reçu des rôles spécifiques : Stana (protectrice des musiciens jouant de la bombarde - et (peut-être - des monte-escaliers, mais ceci nous semble très douteux, voire seulement humoristique !)), Déna (celle des gaillards belliqueux), Radka (celle des bergers et des pâtres), Magda (celle des cueilleurs des herbes médicinales), Smita (celle des forêts et des bûcherons), Irina, Anguélina, Vida Bazardjiika, Stoïna, Guérmérouda, Gura et la plus jeune - Gurga. Leurs images romantiques sont souvent mentionnées dans des contes et chansons bulgares.

Dans le folklore, les Samodivas symbolisent l'eau vivifiante, la nature vierge, la liberté et la joie de vivre.