Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

Vague belge : option sociopsychologique


Voici le texte que nous avons trouvé sur Wikipédia à propos de l'explication socio psychologique, avec nos annotations.

Philip J. Klass a proposé une règle explicative générale des vagues d'ovnis : «Lorsque la couverture médiatique conduit le public à croire qu'il y a des ovnis dans les environs, il y a de nombreux objets naturels ou artificiels qui, particulièrement lorsqu'ils sont vus la nuit, peuvent prendre des caractéristiques inhabituelles dans l'esprit d'un observateur plein d'espoir. Leurs observations d'ovnis s'ajoutent en retour à l'excitation de masse, ce qui encourage encore plus de témoins à chercher à voir des ovnis. Cette situation se nourrit d'elle-même jusqu'à ce que les médias perdent leur intérêt pour le sujet, et alors le phénomène retombe.» (NDLR : nul doute que cette explication puisse être valable dans certains cas. Mais lorsque, le premier jour de la vague belge, deux gendarmes ont le visage inondé de lumière qui leur provient d'un engin qu'ils ne parviennent pas à identifier, on peut difficilement évoquer la modèle socio-psychologique. C'est aussi le cas pour les observations radar et pour les pilotes des F-16 pour ne citer que ces exemples).

La thèse socio psychologique explique le phénomène par des méprises ou des fabulations d'origines diverses, rend compte des incohérences des témoignages. Cette thèse explique par exemple le prétendu parcours d'un prétendu ovni durant la première soirée d'observation de la vague belge (29/11/89) (NDLR : nul doute non plus que parmi les observations d'OVNI se glissent des affabulations. Lors de la vague belge, le niveau de crédibilité généralement élevé des témoins a toutefois été mis en évidence).

Avant la Vague Belge, les témoins d'ovni voyaient principalement des soucoupes volantes. Or, durant la Vague, les témoins ont principalement décrit des objets triangulaires. Il s'agit d'un exemple d'incohérence du phénomène ovni au cours des décennies, qui évolue en fonction des modes : un ouvrage posthume de Renaud Leclet (qui était membre CNEGU) devrait être publié prochainement par le SCEAU, défendant l'hypothèse que la Vague belge se compose principalement de méprises complexes avec des hélicoptères et des avions. Certains auteurs considèrent au contraire que le comportement des ovnis tel qu'il a été décrit par des témoins permet d'exclure la possibilité qu'il s'agissait d'avions ou d'hélicoptères. Cependant, il ne faut pas oublier que le manque de fiabilité dans le témoignage humain génère des altérations dans les descriptions des objets réellement perçus (ce que Bertrand Méheust a surnommé la soucoupisation du stimulus perçu).(NDLR : pour la première partie du paragraphe, c'est faux. Les objets triangulaires étaient pratiquement inconnus en Belgique, c'est entendu. Mais de telles observations avaient auparavant déjà été formulées ailleurs dans le monde. Dès lors, il n'y a aucune explication et certainement pas un effet de mode qui puisse être appliqué à la soirée du 29 novembre 89. Par ailleurs, le reportage que nous citons en référence dans ce dossier explique clairement qu'il ne peut être question de confusion avec des hélicoptères ou des avions Awacs, ni avec des avions furtifs ou d'ailleurs quoi que ce soit d'autre, à l'exception peut-être de certains zeppelins, dans un cadre restreint. L'avion furtif ne pouvait se déplacer aussi lentement et encore moins faire du vol stationnaire, ce qui aurait provoqué son écrasement. Les hélicoptères sont par trop bruyants, surtout en considérant la taille des engins et produisent également un déplacement d'air. Les Awacs se distinguent facilement par leur forme et obéissent à la même règle que pour les F-117)

La cohérence du «phénomène ovni» des phénomènes décrits par les témoins peut s'expliquer par ce phénomène de «soucoupisation». Par exemple les faisceaux lumineux tronqués, la rotation des boussoles, la combustion des racines dans le sol, les mouvements anormaux des végétaux à proximité de l'ovni, les oscillations des fils électriques à proximité d'ovni, l'arrêt temporaire des voitures à proximité des ovnis, l'oscillation de l'aiguille du tachymètre des voitures, les modifications diverses de la surface de l'eau sous l'ovni, etc., sont des phénomènes auxquels nous sommes tous familiarisés depuis l'enfance par nos lectures ou les films que nous voyons. (NDLR : cela revient à dire, selon le modèle socio-psychologique, que les gens ont consciemment ou inconsciemment voulu faire de leurs observations, des observations d'OVNI par leurs acquis en la matière. Encore une fois, ce n'est pas impossible dans certains cas que l'on ne peut pas taire, mais certainement pas dans la globalité).

Un des principaux critiques des travaux de la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux est Marc Hallet. Il a publié un ouvrage sceptique sur la Vague Belge : "La Vague OVNI Belge ou le triomphe de la désinformation". Dans cet ouvrage, il pointe les nombreuses erreurs, inexactitudes et raisonnement fallacieux de la première publication de la SOBEPS, Vague d'OVNI sur la Belgique. Comme le titre l'indique, Marc Hallet tente de démontrer que la Vague Belge est en grande partie le fruit de la campagne d'informations biaisées réalisée par la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux. Il a par la suite publié d'autres articles sur le sujet...(NDLR: rappelons que, lors de la première soirée, 143 observations furent rapportées à la SOBEPS qui, à l'époque, souffrait du manque de cas concrets. C'est donc une grossière ineptie typiquement sceptique que de prétendre que les informations biaisées de ladite SOBEPS soient en cause. Par ailleurs, la SOBEPS a très bien travaillé et même si son travail n'est pas exempt de certaines imperfections, elle ne peut nullement être impliquée dans le déroulement des opérations.)

Hallet, qui est un des principaux contradicteurs des ufologues, montre dans son dernier livre la corrélation apparente dans les descriptions ufologiques et les récits de science fiction. Dans cet ouvrage, Hallet suggère que les causes sont les récits de science-fiction et non l'inverse : l'idée que certains témoins de phénomènes fortéens aient une personnalité encline à la fantaisie, comme le suggère Jean-Michel Abrassart, s'applique fort bien au phénomène ovni. (NDLR : on a vu plus sérieux comme raisonnement ! Ainsi donc, un beau jour, 143 passionnés de science-fiction se sont donné le mot pour relater leurs témoignages en même temps. Par la suite, un minimum de 1000 personnes leur ont emboîté le pas. Parmi toute cette foule, on trouvait des militaires haut gradés, des gendarmes, des ingénieurs, des électroniciens, des radaristes, tous évidemment passionnés de petits bonshommes verts ! Vingt ans après, la VOB résiste toujours à toute explication simplement à cause des lectures des témoins ! Fort de café !)

Le chapitre consacré aux propos de Wim Van Utrecht qui a travaillé sur la Photo de Petit-Rechain n'est plus d'actualité (cf. notre enquête sur le sujet).

La plaquette de Renaud Leclet avance que certains cas pourraient s'expliquer par des hélicoptères, hypothèse qui a été négligée par les enquêteurs de la SOBEPS. (NDLR : sans doute parce que cette hypothèse est par trop absurde et qu'un enfant de cinq ans aurait hésité à la formuler, de peur de paraître ridicule).

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