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L'affaire Milmort (suite 2)
Forts des renseignements dont nous disposions déjà et nantis de nouveaux qui nous furent fournis à la demande du praticien (notamment un exemplaire de l'écriture de chacun des époux et dont l'examen se révéla étonnant à plus d'un titre !) ainsi que d'autres encore que ceux-ci acceptèrent de nous communiquer de leur propre chef (il faut d'ailleurs ici souligner leur parfaite collaboration) le CERPI allait se lancer dans certaines autres hypothèses que nous vous détaillerons après vous avoir donné l'aperçu suivant : • Dans le living (voir photo page précédente), on voit, pendue au plafond, une sorcière qui joue son rôle tant décoratif que représentatif de l'une des régions des Macrales de notre pays (les Macrales = autre nom pour Sorcières). Aux dires des propriétaires, celle-ci se mettait parfois à osciller sans raison. • Les "bestioles" prenant une taille impressionnante sont en fait des araignées (lesquelles pouvaient avoir un corps de cinq à dix centimètres de diamètre), des souris et des cafards. Mis à part les souris (sauf dans leur contexte d'animal domestique), il ne s'agit pas vraiment de spécimens très réjouissants, on peut le concevoir. Il faut aussi dire que des noisettes en abondance ont été retrouvées à proximité de la cage des perruches, lesquelles ont été retrouvées mortes (Oui, les perruches, pas les noisettes !). • Les personnes qui ont requis nos services ont eu à déplorer dans leur maison de Milmort, le décès d'un basset, desdites perruches et de trois chats. Juste avant l'intervention de notre praticien, ils reçurent un chaton qui était en fait porteur de la teigne et dont ils durent bien sûr se débarrasser. • les objets qui se brisent ou se fissurent tout seuls étaient toujours constitués de verre blanc, ce qui représente au niveau de la superstition, une certaine connotation. Mais d'autres objets, tels que les cadres représentant les photos des enfants étaient systématiquement retrouvés déplacés en oblique et vers le haut. • la maison (puisque, dans le cadre de nos recherches sur "la mémoire des murs" c'était initialement elle qui tenait le rôle de la vedette) a fait l'objet de très nombreuses transformations et travaux. On a remarqué que certains meubles devenaient porteurs de courant électrique en dehors de toute alimentation appropriée • Les enfants des époux ont subi une kyrielle de malheurs d'ordre sanitaire (maladies, opérations, accouchements difficiles, disputes intenses à l'intérieur de la maison (et entente parfaite à l'extérieur), mais aussi des crises de jalousie accompagnées d'actes dangereux, crises de pleurs, cauchemars et somnambulisme. • Par les aléas de la vie qu'ont mené les époux en question, il a été établi que d'anciennes connaissances pouvaient fort bien exercer des activités de nature à leur causer préjudice via la magie noire. • Il fut conseillé aux F - G de se débarrasser de leur saule pleureur sous prétexte que ce dernier pouvait être à l'origine de leurs tourments (il faudra qu'on nous explique sur base de quel principe !) et il en fut fait ainsi en dépit du désastre écologique et esthétique. • Monsieur s'est retrouvé "un étage plus bas" lors de travaux de toiture, à cause d'un effondrement de matériaux • Madame fit l'objet d'harcèlement moral sur son lieu de travail et perdit son emploi non sans que l'accès à certaines indemnités ne lui fut refusé, en plus, parce que l'argent avait été volé. • Lors de l'échange de mails entre nos services et cette dame, de curieuses réactions ont été décrites, si bien qu'elle ne pouvait plus lire les mails envoyés par notre praticien pour lui transmettre conseils ou questions. C'était immédiatement l'oppression intense, la sensation d'étouffement, autant de phénomènes que ne vivent pas les internautes dans leurs communications habituelles... Bref ! Sans savoir en expliquer exactement le pourquoi, il apparaissait clair que les époux F - G subissaient une influence ou, en tous cas, qu'il y avait quelque chose qui clochait chez eux. Et sur le plan strictement scientifique, nous faisions également chou blanc. Nous avons évoqué le fait que la forte fréquentation, même nocturne, des trois autoroutes et la conjonction dont nous avons fait état dans la conception du triangle de tout à l'heure, pouvait engendrer de fortes vibrations qui pouvaient expliquer certaines choses. Un objet, disposé en équilibre plus ou moins stable et plus ou moins instable sur une surface lisse, soumis à ces vibrations, pouvait effectivement aboutir au bord de la table et finir pat en tomber, ce qui pouvait passer pour un phénomène surnaturel (télékinésie, psychokinésie - mais ces mêmes phénomènes se retrouvent presque systématiquement dans les cas de possessions démoniaques nous fit remarquer le praticien.
Nos explications valaient ce qu'elles valaient, nous étions conscients de leur peu de poids dans l'affaire concernée et qu'il nous serait difficile d'expliquer tous les déboires des conjoints sur ces seules bases. Notre praticien nous fit alors remarquer que nous mettions la charrue avant les boeufs, que nous n'avions pas accordé assez d'importance à l'aspect historique de la région, qui regorge de légendes parfois très intéressantes et, enfin, que nous devions surtout axer nos recherches sur l'eau, l'eau sous toutes ses formes et notamment en rapport avec le passé, l'histoire contemporaine mais aussi l'histoire beaucoup plus reculée de la région. Et de cette dernière envolée de notre praticien tout-puissant, nous ne pouvions tirer que deux conclusions : C'est sur le Net que Marc trouva quelque chose qu'au demeurant il s'apprêtait à classer verticalement. Photo à l'appui, il présenta au praticien la photo d'un immense château d'eau, capable de contenir 1000 tonnes. Le praticien sembla très satisfait de cette découverte qui confirmait ses soupçons. Mais où donc voulait-il en venir avec ses histoires d'eaux ? Nous n'en avions aucune idée. Mais nous sommes restés abasourdis lorsqu'il nous annonça tout de go, sans même avoir vu l'image ci-contre (à moins qu'il nous ait fait des cachotteries et soit déjà allé consulter le Net sans nous en avertir) que ce château d'eau devait présenter la forme d'une grenade allemande ! Force était de reconnaître que le mystère devenait plus épais au fur et à mesure que nous essayions de le résoudre ! |