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C'est grâce à Lucy et à M.L. que nous avons pu réaliser pour vous cet incroyable dossier
qui commence comme une simple histoire de potaches, presque une blague. L'histoire se passe en deux volets. Nous laisserons d'abord la "parole" à Lucy pour nous narrer son
histoire, déjà plutôt fantastique puis, sans que M.L. n'ait été avertie de quoi que ce soit, sans le moindre renseignement et sur l'unique base des photos, nous verrons ce
qu'elle a pu en retirer : un incroyable voyage au pays de la médiumnité !
Une histoire qu'il vaut peut-être mieux lire assis !
Mesdames, franchement, vous méritez toutes nos félicitations !
C'était un endroit parfait. Parfait pour étudier, observer et essayer de comprendre un vécu à la fois loin et si proche de
nous car inchangé. Deux mois après notre arrivée, avec un ami que nous appellerons «S» et mon frère «R» nous décidons de
nous installer dans la pièce avec une cheminée qui contient le placard pour une première séance de spiritisme. *******
On place le ouija en papier, à même le sol poussiéreux, puis on allume une bougie. On se place tous les trois dans un
coin, éclairés par la lueur de la flamme afin de se concentrer pour mieux ressentir les ambiances et les impressions de la maison.
Je dis aux garçons que j'ai le sentiment que cet endroit est neutre, c'est-à-dire stérile et que ici je ne pense pas qu'on
pourra obtenir quoi que ce soit. «S» pense qu'il s'agit d'un problème de recueillement, il essaie de m'apprendre les techniques utilisées dans certains arts martiaux pour
faire le vide dans son esprit grâce à une certaine position des mains et des jambes, ainsi que grâce à un rythme respiratoire approprié : rien à faire je ne sens rien
venir.
Puis il me propose de nous installer ailleurs, nous nous levons et cherchons un endroit. On se dirige vers la buanderie, j'y
entre. Étant particulièrement réceptive aux environnements, je leur décris ce que je ressens : «de la violence , c'est épais, il y a eu quelque chose de très violent ici,
je vois même du sang et une présence féminine, tout ceci est dérangeant.»
Nous avons emménagé dans une maison
datant de 1800 il y a environ huit mois. Ce fut précisément le premier avril 2005.
Elle est composée de deux étages, mais seul le second est habité, le premier reste vide en vue d'une éventuelle location. Les plafonds sont hauts et les murs dominent les
pièces, dès que nous l'avons franchi, nous avons ressenti comme une présence inexplicable qui s'en dégageait. Maintenant ce sentiment s'est estompé, nous avons dû nous en
accoutumer. On disait d'ailleurs entre nous que cette maison vivait, et qu'on s'était acceptés mutuellement tant on y sent bien, et tant l'intérieur nous reflète.
En effet cela correspond tout à fait à ce dont l'on aspire : un lieu ancien qui possède une âme, qui a un passé. Les deux cheminées en marbre et les grandes fenêtres
authentiques, que l'on n'ose pas retoucher par souci d'esthétisme malgré le froid et le vent qu'elles laissent entrer, nous le rappellent.
Le décor du premier étage est assez différent bien qu'il s'agisse de la même maison ! les pièces sont plus étriquées, il y a des placards partout et c'est assez
labyrinthique. Les murs sont recouverts d'une tapisserie fleurie tout droit sortie d'un vieux film et le sol revêt des briques rougeâtres.

Avec des amis, nous y allons souvent, attirés par le vide et la poussière des pièces qui confèrent à l'endroit une autre dimension. Nous sommes réticents à un endroit en
particulier : une sorte de buanderie située entre la salle de bain et ce qui s'apparente à un salon. Hormis l'obscurité étouffante qui y règne, il y a seulement des murs
dénudés, d'une couleur marron verdâtre et quelques portemanteaux. La vieille porte qui renferme cette penderie grince et se referme seule à moitié.
Dix minutes passèrent puis on débute la séance.
Les résultats sont peu probants, même inexistants : le verre n'a pas bougé et nous sommes déçus.
Mon frère me supplie d'en sortir, il a peur, d'ailleurs ce sera la seule fois qu'il nous accompagnera dans nos «quêtes
spirites». Je propose à «S» de tenter le lendemain une seconde séance dans le fameux placard, car ce soir nous n'avons pas la motivation requise et il ne sert à rien
d'insister mais qu'il suffit d'être patient.
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