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Étude sur les orbes (suite)Nous ne vous le cacherons pas, les théories spirites et autres sont très vivaces. Elles ont la vie dure et ne s'embarrassent guère des objections. A chacune de celles-ci se dresse une contre objection, une riposte, si bien que le combat ne cessera que faute de combattants, à partir du moment où toutes les possibilités d'explications par le surnaturel ou le paranormal seront épuisées, décortiquées, démantibulées. Rappelons toutefois ici que notre but ne réside pas dans la destruction de ces théories spirites, extraterrestres, etc. mais dans l'étude objective du phénomène et si, pour l'instant, les choses semblent s'orienter vers une exclusivité des explications rationnelles, il faut bien remarquer que nous sommes encore loin d'avoir épuisé toutes les possibilités. Il convient donc, plus que jamais, de poursuivre l'étude. En effet, en dehors des cas classiques que nous exposons ici, d'autres plus extraordinaires encore se dressent devant nous. Continuons donc notre petit bonhomme de chemin... Les orbes multicolores :
Un cheveu au microscope. Les cheveux,
poussières, poudre d'ailes de papillons, ailes, de petits
insectes, flocons de neige, gouttelettes de brume ou de
vapeur, sont plus ou moins transparents, et quand une
lumière les frappe, ils peuvent décomposer cette lumière en
ses couleurs de base comme le fait un prisme. Ces petits
objets ont en fait rarement des faces parallèles comme une
vitre, et font très facilement l'effet du prisme qui
décompose la lumière en ses composantes de base.
Nous verrons plus loin qu'il ne s'agit pas là de la seule raison qui puisse expliquer le phénomène de la production d'orbes et de leur coloration.
Il existe toutefois un point remarquable, c'est que la photographie est forcément directement tributaire de la lumière. On sait très bien que l'un ne va que très peu sans l'autre (nous ne parlerons donc pas ici des cas particuliers en infrarouge qui feront l'objet d'une autre étude). Que ce soit en prise de vue diurne ou nocturne, un photographe quelconque s'inquiétera toujours de la luminosité lorsqu'il prendra ses clichés, inversement le chercheur devra prendre ce point en ligne de compte pour interpréter et juger des cas qui lui sont exposés. Quand la lumière interfère avec elle-même :
La lumière n'est pas une onde comme les vagues sur l'eau, mais elle en a certaines caractéristiques. Comme les vagues sur l'eau lorsque vous lancez des cailloux, la lumière peut interférer avec la lumière, et cela peut donner toutes sortes de résultats, comme montré ici. On appelle parfois cela un "effet de moiré." Ce dernier est important dans notre étude car facilement provoqué par les APN. Vous pouvez imaginer qu'un brin de poussière ou un petit insecte est un peu comme un bateau sur l'eau, qui fait des vagues autour de lui, avec le flou qui fait se superposer, interférer, ces vagues en tout sens. Cela vous donne quelque chose de globalement rond mais avec une texture chaotique, c'est ce que l'on peut voir, avec toutes sortes de variations, évidemment, sur les photos d'orbes. Nous remarquerons que c'est ce que l'on peut effectivement voir sur certaines de nos photos. Observez l'image de droite et vous ferez vite le rapprochement avec des cas exposés ici. Bien sûr, le plus souvent il n'y a pas ces jolis effets. Dans ces cas, les gens qui ont pris la photo comprennent simplement qu'il n'y a pas de mystère, que ce n'est que de petites particules floues, et ils n'en font pas toute une histoire.
Une autre possibilité encore est celle qui provient de l'usage intensif du zoom surpuissant des caméras vidéos actuelles lorsque l'on filme une source lumineuse lointaine. L'image qui suit (à droite) est tout simplement Vénus filmée en vidéo avec un très puissant zoom numérique, et prise pour un engin extraterrestre par le caméraman ! Encore une objection aux poussières..."Oui mais..." Telle est donc la phrase classique des défenseurs des orbes surnaturels ! Hé bien reprenons l'idée de cette objection : "il n'y a pas forcément des poussières là où l'on prend des photos, inversement il peut y en avoir et que l'on n'obtienne pas d'orbes ! Détrompez-vous quant au premier volet de la question :
sauf dans des conditions extrêmes et exceptionnelles, il y a bien des
poussières partout ! Il y en a même énormément en suspension dans
l'air, de toutes sortes et de toutes tailles mais, le plus souvent, on
ne les voit pas. Les poussières sont en effet très souvent de très
petite taille et donc invisibles à l'oeil nu et cela reste vrai même
dans les lieux les plus propres, même fraîchement nettoyés. Les
ménagères le savent bien ! Dès lors pourquoi n'en obtiendrait-on pas systématiquement ?Sans que cela ne contredise ce qui vient d'être dit, on n'obtient effectivement pas systématiquement des orbes sur les photos malgré qu'il y ait des poussières partout et que celles-ci soient responsables d'une grande quantité de ces cas. En effet, pour que ces particules produisent des orbes, il faut qu'elles passent dans la "zone d'orbe", c'est-à-dire à proximité suffisante de l'objectif. Par ailleurs, il est clair que leur position, l'angle qu'elles forment avec l'appareil peuvent jouer un rôle ainsi que l'angle formé avec la lumière du flash ou toute autre source lumineuse. De plus, tout dépendra aussi de la couleur de l'arrière-plan et l'on comprendra que les orbes soient plus facilement révélés sur un fond noir que sur un fond clair. On peut également dire qu'il est très possible que des orbes soient présents sur certaines photos mais qu'on ne les distingue pas par manque de contraste. |