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Le test de Zener peut lui-même être considéré selon plusieurs optiques en fonction du phénomène que l'on tente de mettre en évidence. Le test de base préconise donc que le candidat tente de deviner la carte sortie par l'expérimentateur sans plus, il n'y a donc aucune interaction et dans ce cas, on parlera de la clairvoyance du candidat.
On pourrait toutefois aussi demander à ce que l'expérimentateur tente de communiquer
l'image de la carte sortie au candidat par télépathie. Le candidat devrait alors tenter de capter cette image dans l'esprit de
l'expérimentateur. Signalons que, dans ce cas, bien sûr, la probabilité ne change pas, c'est la technique qui diffère, mais les
implications sont lourdes.
En effet, de nombreuses questions se posent alors.
L'expérimentateur est il un bon "émetteur", le candidat est-il un bon "récepteur" ? Que penser de variations éventuelles d'efficacité
chez l'expérimentateur et chez le candidat et dès lors comment apprécier
les résultats ?
Afin d'éliminer au maximum le facteur "chance" dans les expérimentations et obtenir la possibilité d'un calcul de moyennes, il convient de répéter les expérimentations un nombre n de fois, lequel devrait être semblable pour tous les candidats (par souci d'équité, de facilité dans les calculs, etc.) mais il faut aussi tenir compte d'un autre phénomène, parfaitement prévisible, celui de la décroissance des performances (et donc des résultats) en rapport avec la fatigue. Il semble clair que la pratique du test de Zener implique, de la part du candidat, une certaine concentration et que celle-ci ne puisse se maintenir indéfiniment, elle provoque, à la longue, sinon vraiment de la fatigue du moins une certaine lassitude et on peut s'attendre à des résultats en baisse. C'est aussi ce que l'on remarque dans la pratique.
Il faut également noter que les expériences de Rhine ont montré que des candidats pouvaient obtenir - pendant une période donnée - des résultats parfois époustouflants et en tous cas nettement en dehors de ce que le seul hasard pouvait laisser attendre, mais que par la suite ces facultés semblaient les abandonner, souvent définitivement. De là à pouvoir conclure qu'il en va de même pour toutes les facultés médiumniques il y a un pas que nous ne nous permettrons pas de franchir. En effet, la médiumnité ne peut pas se réduire au seul test de Zener, même si ce dernier est indicatif. Elle présente au contraire un grand nombre de variantes qui peuvent être sauvegardées. On peut d'ailleurs supposer qu'une pratique assidue et prolongée du test de Zener ne "brûle" qu'une partie des "cellules" impliquées dans le processus.
Or donc, nous
conseillerons aux personnes désireuses de se livrer au test de Zener
d'agir avec pondération. Il est quasiment certain que les dons
extrasensoriels soient à développer et à entretenir, notamment par la
pratique. Mais il est également plus que probable qu'un travail
intense en la matière finisse par épuiser les capacités.
Lorsque l'on pratique
ce test, il faut encore considérer d'autres phénomènes qui peuvent
effectivement se produire et être même encore plus révélateurs.
Nous avons déjà parlé
des déboires connus par Rhine lors de ses premières expérimentations.
Les conditions pour réaliser des tests probants semblent couler de
source mais l'on sombre souvent, sans le vouloir, dans des travers
coupables. Ainsi la randomization d'un tirage de cartes, au niveau
informatique, doit-elle déjà être considérée. Par exemple, si vous
utilisez un tableur dans lequel il vous est possible de randomizer
(générer un hasard, présenté sous la forme d'une suite de chiffres
donnés de manière aléatoire par l'ordinateur) et que l'on applique le
principe aux cartes, il y a fort à parier que le résultat du test ne
pourra jamais être authentifié et vous risquez même de passer pour un
vulgaire imposteur. En effet, si vous reprenez une autre cellule
de votre tableur ou que vous reproduisez la même commande, vous
constaterez, à votre grand étonnement, que la suite de chiffres donnée
sera la même ! Dès lors, il ne s'agit plus d'un réel hasard.
Ou bien, si l'on veut, cela ne sera dû hasard que la première fois, mais
c'est bien insuffisant. C'est la raison pour laquelle on préconise
d'utiliser la conjugaison "random randomize" (randomizer le hasard !)
Donc, même en présence d'un programme de tirage aléatoire de cartes de
Zener, il faudra s'assurer que le hasard provoqué est bien "hasardeux,
aléatoire", faute de quoi tout crédit pourrait être perdu. Il
serait en effet trop facile d'argumenter sur la répétition des
propositions.
Bien entendu, dans un
test de clairvoyance pure, il faudra veiller à bannir toute interaction
entre le candidat et son expérimentateur, faire en sorte que le premier
ne puisse aucunement voir les cartes, que celles-ci soient
rigoureusement semblables et opaques, etc. Mais, dans un cadre
convivial d'expérimentation (hors laboratoire) on aboutit facilement à
des dérives, souvent tout à fait involontaires.
D'autre part, si on accepte que
l'expérimentateur parle au candidat, ce qui se dit doit être sévèrement
contrôlé. En effet, il est facile d'établir un code convenu entre
les deux personnes, que le candidat inclue éventuellement l'une ou
l'autre erreur volontaire pour "donner un os à rogner" et simuler la
réalité et le tour est joué. On aurait par exemple:
Nous avons tout à
l'heure évoqué la possibilité d'une médiumnité qualifiée de "négative"
dans le cas où un résultat donnerait 0/25. Ce terme de "médiumnité
négative" fait mal aux oreilles. Cela ne paraît pas avoir beaucoup
de sens et il est effectivement très rare d'obtenir un tel résultat qui
est, lui-même, relativement suspect. Ce qui ne veut toutefois pas
dire que cela n'arrive jamais. Alors qu'en dire ?
http://www.psycho-tests.fr/Quiz/cartes-zener/index.php
Jusqu'ici, faute de temps, nous n'avons pas encore pu
réaliser de très nombreuses expérimentations. Tous nos médiums
n'ont pas même encore passé le test, c'est tout dire. Néanmoins,
nous n'avons pas raté une occasion non plus. Afin de gagner du
temps, nos informaticiens devront encore élaborer les logiciels qui
permettront de donner des résultats instantanés et détaillés.
Entendons-nous bien, s'il suffisait de réaliser un système qui, au-delà
de 9/25 (par exemple), devait afficher : "significatif", ce serait
l'enfance de l'art et ce serait d'ailleurs déjà fait. Mais, vous
vous en doutez désormais, il se fait que les choses sont plus
compliquées. Nous remarquons en tous cas que, dans
bien des maisons réputées hantées, l'un des habitants au moins présente
apparemment des capacités et le test de Zener donne souvent des
résultats au dessus de la moyenne. Il arrive fréquemment que,
lorsque la personne s'aperçoit qu'elle est "médium" (même s'il ne s'agit
pas pour autant d'un phénomène de foire et que les résultats ne sont
donc pas extraordinaires, mais quand même assez révélateurs) les choses
ont tendance à s'arranger d'elles-mêmes. Les manifestations se
calment, se comprennent mieux, s'interprètent, etc. On ne peut
toutefois évidemment pas généraliser non plus. L'une
de nos rares médiums à avoir déjà été expérimentée a obtenu de "bons résultats
sans plus". Une connaissance, rencontrée lors d'un barbecue organisé par notre (ancien) partenaire "Le Club des Chiens
Nageurs de Basècles" et qui avait à se plaindre de manifestations
désagréables dans sa maison a participé au test et obtenu des résultats
étonnants : un 9/25 (significatif donc) avec, en plus, trois bonnes
réponses d'affilée. Une autre médium, résidant en
France mais fort heureusement pas trop loin de la Belgique, recevra
certainement notre visite très attentive dans un futur que nous espérons
aussi proche que possible. Cette personne nous a tout simplement
soufflés en prétendant avoir réussi quatre sans faute (25/25) ! Le
mieux, c'est que cette personne n'était pas consciente du caractère
extraordinaire d'une telle performance et de la probabilité infime,
disons même infinitésimale, d'arriver à un tel résultat simplement "par
hasard". SOMMAIRE - HAUT - ACCUEIL
- PRÉCÉDENTE
Ainsi, si l'on examine les résultats "bruts" d'un candidat, on peut
obtenir des chiffres tout à fait ordinaires que l'on aurait tendance à
classer parmi les résultats dus au seul hasard. Cependant, en y
regardant de plus près, on pourrait s'apercevoir qu'il n'en est rien.
Ce serait par exemple le cas si le candidat, tout en donnant de
mauvaises réponses pour le test en cours, donnait les bonnes au test
suivant (ou un écart type significatif) ou au test précédant. Dans
le premier cas, on parlerait alors de précognition et dans le second de
rétrocognition. Nous avons déjà observé ces cas dans nos propres
expérimentations.
Dès lors, on comprendra aisément que les
résultats définitifs d'un test ne pourront s'établir en deux minutes !
Il y a de nombreux paramètres à prendre en considération.
Pièges et
supercheries
Au cours d'un tirage manuel, on accorde un délai de réflexion au
candidat et celui-ci peut être variable. Au bout de quelques
tirages, il arrive fréquemment que le candidat soit plus ou moins
déphasé par rapport à ce qui est tiré, si bien qu'il a tendance à
anticiper les tirages. Il faut dès lors que l'expérimentateur
indique quand la carte a été tirée (et quand la dernière a été
atteinte !). Cependant, cela induit une communication entre les
deux personnes et cela même est dangereux.
Nous nous sommes parfois surpris à tomber dans le panneau. Ainsi,
l'expérimentateur invitait le candidat à prononcer sa réponse de
différentes manières : "Oui ? C'est à vous ? J'écoute ?" etc.
Plus on multiplie les tirages, plus la répétition entraîne un désir
légitime de variété et c'est là que l'on entend des "Mmh ?" ou encore des
"Allo ?"
Vous n'avez pas réagi tout de suite ? Vous n'aviez donc pas pensé
non plus que "Allo" pouvait suggérer les petites vagues de l'une des
cartes du test ! (Dans l'autre cas, bravo !)
Oui, évidemment, cela semble tordu : Allo, pour "à l'eau" = vagues.
Mais le fait est que, cette fois là, le candidat (qui était d'ailleurs
une candidate) a effectivement répondu "vagues".
Un petit détail sans doute mais qui aurait mis toute l'expérience à
l'eau (c'est le cas de le dire) dans le cas d'un test en vue d'une
authentification officielle. Il aurait été trop facile de crier à
la supercherie et cela aurait été justifié (non pas qu'il y avait eu
tentative de tricherie, mais bien parce que les conditions n'étaient pas
correctes, car cela pouvait effectivement induire la réponse en
l'occurrence.
C'est quoi ?" (-> phrase commençant par un "c" = cercle")
"Pour la suivante (ou celle-ci) ? (-> phrase commençant par un "p" = +
"Voyons maintenant..." (-> phrase commençant par un "v" = vagues"
Etc. Il est évidemment possible d'inventer toutes sortes de codes,
parfois très élaborés et résistant bien plus à l'observation des
chasseurs de supercheries. L'affaire s'apparente alors à un
travail de décryptage qui n'a plus rien à voir avec une véritable
expérience de parapsychologie. Les sujets qui se livreraient à de
tels subterfuges devraient être dénoncés et ne plus jamais pouvoir se
représenter, ils n'ont d'ailleurs très vraisemblablement aucune faculté
(sinon, pourquoi tricheraient-ils ?) et ne font que nuire à l'étude.
Tout ceci illustre donc bien la nécessité impérieuse de sérieux et de
méthode dans les travaux expérimentaux.
Médiumnité
négative ?
D'une part qu'il faut considérer ce résultat dans le cadre général :
est-il arrivé une seule fois ou plusieurs ? Quelle est la moyenne
générale ? Peut-on attribuer ce résultat comme issu du simple
hasard qui, cette fois, aurait bien mal fait les choses ? Y a t'il
des occurrences de prémonition ? de rétrocognition ? Il peut
effectivement arriver qu'un joueur de roulette qui jouerait le rouge,
tombe sur une série ou le noir tombe 25 fois d'affilée. C'est
possible.
Cela s'appelle "la poisse" et cela n'a rien de paranormal.
Essayez vous-mêmes...
Et
les tests du CERPI ?
En effet, il faut disposer d'un programme qui calcule les résultats des
25 tirages et applique la formule de base, mais il faut également qu'il
compare chaque tirage par rapport aux tirages suivants et, ensuite, aux
précédents (afin de juger d'éventuelles capacités de rétrocognition ou
de précognition) Les choses vont plus loin encore car on se rend
compte, dans certaines erreurs de candidats, que certaines d'entre elles
peuvent aussi avoir leur lot de singularité, c'est notamment le cas d'un
candidat qui énonce systématiquement le carré alors que c'est toujours
le cercle qui sort. Il n'y a pas à dire : sur un plan strict, c'est
une erreur et l'on ne peut évidemment pas valider la réponse. Mais
une telle erreur systématique n'a t'elle pas d'interprétation
parapsychologique ? Et dans ce cas, comment la formuler ?
Qu'en conclure ?
Nous sommes absolument persuadés de la bonne foi de la personne que nous
évoquons ici, il est hors de question de mettre sa parole en doute et
elle n'aurait d'ailleurs aucun intérêt à nous mentir. Si le
phénomène devait se reproduire (et nous l'espérons bien ! Sacrebleu !) ce
serait alors un cas d'authentification retentissante pour le CERPI !
Mais encore faut-il que le phénomène puisse se reproduire, or nous osons
présumer que cela n'arrive pas tous les jours non plus... Nous supposons
qu'il n'y a pas qu'à le demander, ce serait trop beau ! On connaît
aussi la rengaine : cela marche très bien quand on est chez soi, à
l'aise, dans un contexte calme et sans "enjeu". Mais il suffit
souvent qu'un changement dans les habitudes survienne pour tout mettre
par terre. C'est bien connu. Or l'arrivée d'une personne
étrangère venue pour vérifier tout cela a forcément quelque chose de
perturbateur, de stressant. Et il se fait que, pour bien faire, il
faut même plusieurs personnes... L'avenir nous apprendra ce qu'il
ressortira de cette expérience et nous ne manquerons bien sûr pas de
vous tenir informés, en toute objectivité et sincérité, fidèlement aux
habitudes du groupement.