Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

Le Hainaut, tranche de légendes

La cité du macaron

Il est, à Beaumont, une tradition séculaire qui est celle du « gagnolet » mais qui, malencontreusement, tend à s’éclipser. Ce petit pain circulaire dont la pâte s’apparente à celle de nos "cougnous" côtoie une autre tradition toute aussi savoureuse : le Macaron de Beaumont. Petit gâteau rond à la fois moelleux et croustillant, le Macaron demeure le produit emblématique et la référence régionale par excellence ! Cette poule aux œufs d’or pour le pâtissier fait partie du terroir beaumontois.

L’alchimie du sucre et des amandes

Cette douceur exquise fondant naturellement dans la bouche remonterait à 1667, et sa formule magique, enfin sa recette, aurait été dévoilée par un officier de Louis XIV. Toujours est-il que, depuis 1842, une famille de pâtissiers beaumontois demeure d'une fidélité édifiante dans la production de cette pâtisserie ronde, de quatre centimètres, dont le moelleux est la résultat d’une subtile combinaison d'amandes, de blancs d'oeufs et de sucre.

Bien que ce délectable dessert ait été importé par un officier de la garde Française, il possède une origine plus lointaine, ayant même traversé plusieurs frontières avant d’atterrir chez les beaumontois.

La traversée du Macaron

Le macaron est né à Venise. Pendant la Renaissance, les flottes vénitiennes qui parcouraient le monde connu rapportèrent des cargaisons d'amandes et un petit gâteau à la fois tendre et croquant. Nous devons à Catherine de Médicis le fait de le connaître. Le nom viendrait du vénitien "maccherone" qui signifie "pâte fine". Les macaronis s'attribuent d'ailleurs la même origine.

Approuvé par la cour, il fut aussi adopté par différentes confréries religieuses, dont les religieuses, qui n'avaient pas le droit de manger de viande, mais auxquelles il était permis de se rattraper sur les desserts. Ce sont par ailleurs deux sœurs bénédictines qui, expulsées par la Révolution et forcées d'ouvrir boutique pour subsister, lancèrent les légendaires macarons de Nancy.

D'autres prétendent que les macarons seraient originaires de Comercy en France où dès 791, les moines fabriquaient des petits biscuits en forme de nombril de moine.

Le macaron à l'épreuve du goût

Ils sont partout. Les petits gâteaux ronds aux allures de soucoupes volantes ont accaparé les pâtisseries, les grands magasins, la carte des desserts, voire le bouquet des fleuristes. Chics, joueurs sous tous les tons, ravissants, tout ronds, les macarons sont les présents inédits et friands. De provenance indéterminée, ils ont gravi quatre à quatre l'échelle sociale. Biscuits populaires hier, ils sont relookés par des créateurs dans les épiceries fines. Et pour nourrir l’envie, ils s’étiolent sur tous les tons. Pas une semaine ne passe sans que naisse un nouveau parfum. Réglisse, lavande, caramel au beurre salé, carotte, pâte de haricot rouge, huile d'olive, truffe blanche ou encore foie gras... À tous les bouquets ça flaire le festin. Au final, qu'il soit ou non au cacao, la recette magique d'un bon macaron se résume à une simple formule : fondant à l’intérieur, croustillant à l’extérieur.

Remerciements à www.island.be pour les photos et informations qui ont contribué à la réalisation de cet article.

Valériane Munoz Moles


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