Nag Hammadi

Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

Le Code da Vinci (Nag Hammadi)


Les choses "commencent" en décembre 1945, à Nag Hammadi, une ville d'Égypte située au bord du Nil, à 80 km au nord-ouest de Louxor, qui compte environ 30 000 habitants, musulmans ou coptes (10%) pour la plupart. Cette cité était autrefois appelée Chenoboskion. C'est là ou plus précisément au pied du Gebel Et-Tarif (une montagne, faut-il le dire ?) que l'on découvrit des manuscrits religieux et philosophiques datant du IVè siècle. Il s'agissait de 13 codices, des livres emballés dans des étuis de cuir d'une valeur archéologique et historique inestimable. Parmi ceux-ci, c'est-à-dire somme toute un ensemble de près de 1200 pages (1156 exactement), se trouvait l'Évangile selon Thomas, initialement titré "Paroles cachées de Jésus écrites par Thomas" lequel fut très controversé. Mais voyons les faits.

Deux frères, des bédouins partis chercher de l'engrais du côté de Shénésit, une antique bourgade dont le nom d'origine égyptienne signifierait "Les acacias du dieu Seth", arrivèrent dans le cimetière abandonné de Hamra-Doum (ou "demeure éternelle"). Ce cimetière aurait notamment abrité depuis des millénaires sept tombes pharaoniques. C'est dans un tombeau vide que l'un des deux frères, Mouhamad-Ali Samman, à ne pas confondre avec Cassius Clay, découvrit une jarre très ancienne dans laquelle se trouvaient des manuscrits de papyrus, très bien conservés en raison de la grande sécheresse de l'endroit. Ils furent tout d'abord très déçus de ne pas avoir trouvé de l'or ou quelque trésor matériel et seulement des "papiers". Ceux-ci faillirent d'ailleurs bien ne jamais parvenir jusqu'à nous et terminer en fumée car, inconscient de leur valeur, il les jeta sur le tas de paille destiné à alimenter le four du foyer. Sa mère, Umm-Ahmad, en fit d'ailleurs usage pour entretenir le feu et l'on peut donc supposer q'une partie du fabuleux héritage du passé fut ainsi détruite.
Selon son témoignage, Mohammed Ali Samman était alors mêléà une histoire de vendetta à la suite du meurtre de son père. La région est en effet secouée par de nombreuses rivalités engendrant un climat d'insécurité très prononcé. Décidés à le venger, ses frères et lui assassinèrent quelques semaines plus tard Ahmed Ismail, le coupable, de passage dans la région. Craignant les représailles de la police, il confia le "trésor" au religieux Al-Qummus Basiliyus Abd el Masih qui, frappépar leur originalité, envoya "un exemplaire" des manuscrits à l'historien égyptien Raghib. Ce dernier, présumant déjà de leur grande valeur, les fit parvenir au Caire.

Il est également utile de signaler que, en plus de ces éléments qui tendent à démontrer que la totalité des informations ne se trouve pas en notre possession, dès la découverte, l'agencement des écrits semblait supposer qu'un élément supplémentaire manquait lui aussi, si bien qu'il y aurait eu initialement 14 codices. De nouvelles découvertes ultérieures restent donc bien évidemment possibles.

Rapidement vendus au marché noir comme on pouvait s'y attendre, les livres attirèrent l'attention du gouvernement égyptien qui en fit l'acquisition, freinant ainsi leur éparpillement et leur fuite hors des frontières égyptiennes. Déposés au Musée Copte du Caire, il faudra encore attendre quelques années avant que ces livres soient portés à la connaissance des scientifiques. Un des codices, surnommé aujourd'hui le codex Jung, échappa à l'autorité égyptienne et fut vendu aux États-unis à des collectionneurs privés. Un historien néerlandais, Gilles Quispel, entendit parler de ces mystérieux manuscrits et décida de les acheter par l'intermédiaire de la Fondation Jung de Zurich. Après examen de ce codex isolé, l'historien constata que quelques pages étaient manquantes et s'envola pour l'Égypte afin de les rassembler. Il se rendit au Musée Copte dès le printemps 1955 afin d'emprunter les photographies des textes. C'est à ce moment qu'il s'aperçut de la valeur réelle des pages qu'il tenait entre ses mains. Et il ne s'agissait là que de l'un des 52 manuscrits découverts dix ans plus tôt à Nag Hammadi !

Dans sa déclaration, Mohammed Ali Samman admet que certaines pages ont été perdues, brûlées ou jetées. Malgré tout, il avait mis la main sur un fabuleux trésor : des traductions coptes datant du IIe siècle de notre ère de textes religieux et philosophiques encore plus anciens, initialement rédigés en langue grecque, et dont quelques fragments avaient été mis à jour par des archéologues cinquante ans auparavant !

Dans ces conditions, on commence à comprendre pourquoi il fallut tant de temps pour que le peuple soit averti de l'existence des documents en question. Pourtant, si complexe et longue fut leur cheminement, cela restait insuffisant à justifier un silence de plus d'un demi siècle.

Un autre point intéressant le CERPI (et nos compatriotes belges) réside dans le fait suivant : La dernière partie des manuscrits, aussi vendue au marché noir, fut achetée par l'antiquaire Albert Eid. Celui-ci, refusant de remettre le codex 1 aux autorités de son pays, le fit passer en fraude hors des frontières d'Égypte. Resté invendu aux États-unis, il le déposa dans un coffre fort en Belgique. A son décès, sa femme poursuivit la vente illicite du livre...

Malédiction du codex 14 ?

Malgré qu'il puisse évidemment toujours s'agir de coïncidences étranges, l'histoire de la "disparition" du fameux n°14 des codices mérite notre attention :

2ème partie tombée entre les mains d'un hors-la-loi du village de Samman, nommé Bahij Ali, qui la vendra à Phocion Tano, un autre antiquaire du Caire.
Le gouvernement tentera de la racheter à Phocion Tano.

Celui-ci a vendu entre temps :

l'un des codex
(le N°14) à Alfredo Malardi. Peu de temps après, la police conclura au suicide après la découverte de son corps dans un lac transalpin.


Thomas Malko aura eu le temps de lui racheter avant de disparaître à son tour de raison inexpliquée.


Peter Volker retrouvera par le plus grand des hasards la trace du codex orphelin, ce qui lui coûtera la vie.

les autres codex à Miss Dattari, une collectionneuse italienne, habitant la capitale égyptienne.

La collection Dattari devient en 1952 propriété du Musée Copte du Caire.

Voilà que nous en savons un tout petit peu plus à propos de ces fameux textes de Nag hammadi. Il ne s'agit pourtant que d'une présentation encore très superficielle. Elle révèle pourtant manifestement un ensemble de faits pour le moins bizarres, certains sautant aux yeux, d'autres plus subtiles. En effet, la découverte date de 1945, c'est-à-dire directement dans l'après-guerre, alors que le monde est sous le coup de la terrible Shoah qui a durement meurtri le peuple juif, le périple des documents consiste en une aventure rocambolesque, il semble y avoir une malédiction, les choses transitent par la Belgique, la découverte est faite sur un endroit précédemment consacré au dieu Seth pour lequel existent des textes également extraordinaires, en rapport cette fois avec la mythologie égyptienne dont on sait que le dieu soleil est un élément capital.

Le connaisseur entrevoit très certainement déjà des implications bouleversantes, il suffira à l'amateur de poursuivre la lecture de notre dossier pour se rendre compte que les choses sont encore bien plus incroyables que tout ce que l'on pourrait supposer...

(suite)

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