Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

Les Men's in black


là où M.Vanbockestal met les pieds dans le plat...

Personne ne pourra dire le contraire, la partie de l'émission Beau fixe, le 27/04/09 sur BEL-RTL, avec Jean-Michel Zecca, Michel Vanbockestal et Jean-Jacques Ghesquière, n'a certes pas fait la part belle à l'ufologie. L'affaire Roswell avait été citée comme un gigantesque buzz dans lequel on parlait seulement de cette autopsie bidon avec un humanoïde en latex et des organes de mouton, un témoignage d'apparition d'OVNI n'avait guère pu être débattu (faute de temps) et surtout la possibilité de l'existence des Men's in black avait été descendue en flammes à grands coups de traits d'humour (un peu forts de café tout de même) de ce cher Jean-Michel Zecca, que nous aimons pourtant bien (pour la plupart...)
On ne bâcle pas une affaire comme celle de Roswell et - pour autant qu'il y pense encore - Jean-Mi a dû revoir sa position entre temps s'il a pris la patience de suivre l'évolution de l'affaire.
"Les hommes en noir ne seraient pas toujours accoutrés comme on les décrit, c'est-à-dire avec des tenues très classiques, noires, au même titre que leurs véhicules, souvent des limousines noires ou grises. Non ! Ils seraient aussi "comme vous et moi". Voilà ce que M.Vanbockestal avait annoncé, ce à quoi l'animateur de la station belge la plus populaire avait surenchéri en disant : "en Gilles de Binche", avant de continuer en parlant de plumes d'autruche... Manière tout de même un peu cavalière de traiter ces potentiels visiteurs inquisiteurs et, par la même occasion (mais ça, Jean-Michel Zecca ne le savait pas), l'un de ses invités en studio puisque Monsieur Ghesquière est de la région de Binche...
Tout de même, si l'on veut introduire un sujet sérieux, ou disons un débat sur cette question, est-ce vraiment indiqué de faire référence à cet événement folklorique belge, haut en couleurs et reconnu par l'UNESCO mais qui demeure quand même très éloigné, rendant la base risible, voire ridicule, les plumes en sus et une indélicatesse (involontaire) en prime ?
Mais qui sont les Men's in black et, au fait, quel statut mériteraient-ils ? Wikipédia nous renseigne à ce sujet : Les hommes en noir (appelés «Men in black» en anglais, abrégé en MIB) est un terme collectif qui désigne des personnes fictives issues du folklore américain. (Celles que certains d'entre nous ont rencontrées n'avaient rien de fictif et ne venaient pas d'Hollywood !) Leur but serait d'empêcher l'humanité d'accéder à des connaissances de provenance extraterrestre, jugées trop dangereuses pour sa survie. (NDLR : peut-être ne faut-il pas aller si loin ni si haut pour en trouver) Ils se présenteraient le plus souvent comme des agents travaillant pour le gouvernement fédéral américain et s'habilleraient en noir ou en gris. Des scénaristes ont souvent profité de leur vague description pour les introduire dans différents épisodes de séries télévisées. C'est Gray Barker, dans le classique de l'ufologie "They knew too much about flying saucers", qui introduisit pour la première fois la thématique des hommes en noir. A la fin des années 1990, John C. Sherwood révéla finalement que Gray Barker publiait dans son fanzine ufologique, sous forme d'articles, (donc présentés comme objectifs) des textes qui au départ lui étaient soumis comme étant des nouvelles de science-fiction. Les hommes en noir sont donc une légende qu'il a créée de toutes pièces, avant qu'elle ne soit récupérée et répétée dans le folklore ufologique. (NDLR : Faux et archi-faux ! Dans certains cas ces MIB se sont d'ailleurs montrés particulièrement agressifs. Je sais de quoi je parle pour avoir été aux premiers rangs en l'occurrence) Ces personnes, parfois de sexe féminin, se présentent seules ou en groupe (le plus souvent un trio) au domicile du témoin d'un événement extraterrestre après un délai qui peut varier d'un jour à plusieurs mois. Le témoin les interprète tantôt comme des agents du gouvernement chargés d'étouffer l'affaire, tantôt comme des créatures non humaines (extraterrestres ou humanoïdes) aux objectifs mystérieux. Ils sont souvent vêtus de costumes (tailleurs pour les femmes) sombres ou gris, en général dans le style des années d'après-guerre quelle que soit leur date d'apparition, comme d'ailleurs leurs voitures, lorsqu'ils en ont. Leur présence récurrente dans les récits de personnes prétendant avoir vu un OVNI ou rencontré un extraterrestre a poussé les ufologues américains à leur attribuer le nom collectif de «Men in black».

LEUR EXISTENCE, UN OBJET DE DÉBATS

L'existence des hommes en noir fait l'objet de nombreux débats. Les témoignages des personnes prétendant les avoir rencontrés sont les seuls éléments de preuve quant à leur existence. On pourrait affirmer que le recours aux MIB sert d'excuse, faute de preuves dans certaines prétendues rencontres avec des extraterrestres, mais on ne sait pas combien de fois cela a été effectivement le cas. Ils se déplacent toujours en nombre impair, s'habillent en noir. Ils sont étrangers ou des humains hybrides. Certains pensent que leur travail consiste à éliminer les preuves matérielles de la présence des extraterrestres sur Terre. D'autres pensent qu'il s'agit d'agents de l'État qui, intentionnellement, s'habillent et agissent de manière ridicule, dans le but de discréditer les témoins d'UFO s'ils signalent leur rencontre. (NDLR : comme l'aurait dit feu Franck Boitte : c'est du grand blabla ! Il faudrait se mettre d'accord entre "parfois" et "toujours", se rendre compte que l'on navigue en pleine référence circulaire : on n'explique ou ne justifie pas l'inexpliqué par autre chose d'inexpliqué !)

DESCRIPTION PHYSIQUE

En dehors du stéréotype du costume et des lunettes noires, les MIB sont souvent décrits par les témoins comme portant des vêtements passés de mode. Leurs yeux sont bridés, ils ont de longs doigts. Leur voix est souvent décrite comme "électronique", sans qu'ils utilisent d'appareils. Ils semblent aussi se déplacer dans des Cadillac noires (anciens modèles flambant neufs). (NDLR : Distorsion temporelle ? Simple hypothèse de travail...)

PREMIÈRE INTERVENTION DE M. VANBOCKESTAL

En ce qui me concerne, je pense que le sujet des MIB a été très mal abordé en ce sens qu'il est parti dans pas mal de directions, souvent plus fausses les unes que les autres. Je ne crois pas plus que la plupart d'entre vous à ces Hommes en Noir de pacotille tels que ceux présentés dans des comics américains, mais le fait même que l'on nous ait servi cette histoire à dormir debout prêche pour une politique de désinformation qui, elle, n'a rien de fictif. Le premier comportement sain qu'il convient d'adopter en pareille circonstance est d'examiner les séries de dossiers qui mettent en scène ce genre de personnages. On se rendra vite compte que la réalité dépasse la fiction et ne s'apparente nullement à de la bande dessinée ou une quelconque littérature de seconde zone mais bien à une forme d'activité relevant plus de l'espionnage. Si on réfléchit ne serait-ce que quelques instants au sujet, on peut rapidement conclure que la thèse des MIB telle que présentée ci-dessus ne tient pas la route. Que le gouvernement ou une obédience quelconque s'amuse à faire suivre des témoins d'apparitions d'OVNI par des personnes soulevant le ridicule afin que cela déteigne sur eux me paraît une hypothèse ahurissante. En effet, lorsque l'on voit le nombre de personnes qui, de près ou de loin ont vu ou cru voir un OVNI, on imagine facilement la masse d'effectifs à mettre en œuvre (trois personnes par témoins ? Allons bon !), de véhicules particuliers (et pas toujours si faciles à trouver), l'investissement en temps, etc. Il faudrait donc, dans le même ordre d'idées, imaginer que l'autorité ne dépêche ses hommes que dans certains cas, basés sur des critères logiques. Par conséquent, cela supposerait que chacun de ces cas soit lui-même examiné en profondeur et éventuellement mis en rapport avec la vérité (ou celle que l'on veut attester). Faut-il le dire, on est très loin du compte. Par ailleurs, ne serait-ce pas aussi faire trop de cas d'un témoin dont la dangerosité potentielle n'en serait que d'autant plus importante quand il paraît assez évident que, dans la plupart des cas, les témoignages en question sombrent d'eux-mêmes dans l'oubli ? Dans la vie courante, les choses sont loin de ressembler à ce que l'on nous sert au cinéma. Qu'il s'agisse de détectives privés (et je sais de quoi je parle !) ou d'agents de surveillance appartenant au gouvernement, il est complètement farfelu de s'imaginer que leurs activités aboutiraient à une telle publicité. Des individus habillés tout en noir ou en gris (peut-être a-t-on confondu avec des employés des pompes funèbres !) et circulant en Cadillac de la même couleur - et pourquoi pas aussi au crâne systématiquement rasé, avec des lunettes noires et une bannière étoilée au travers de la poitrine ? – non ! soyons sérieux ! Lorsque des surveillances, "des planques" s'opèrent, elles se font par des individus particulièrement discrets, très ordinaires, se confondant très bien avec le contexte, l'environnement. Ils sont habillés comme tout le monde, n'ont pas de signes particuliers manifestes et circulent à bord de voitures banales. Si vous les attendez au volant d'une grosse américaine, vous les attendrez encore longtemps et lorsque vous en trouverez, il ne s'agira très probablement pas des mêmes personnes ! Par contre, une vielle Ford Fiesta, une VW Polo insignifiante et pourquoi pas une Fiat seicento, ferait très bien l'affaire. Tout au plus choisira-t-on une auto dont le moulin a malgré tout quelque chose dans le ventre afin de ne pas se faire semer trop facilement - encore n'est-ce pas vraiment impératif (les courses-poursuites avec grands renforts d'effets spectaculaires, voilà qui est aussi à mettre au rang des clichés cinématographiques éventés). Les vrais pros pratiquent plutôt avec un système de relais dans lequel les communications radio (ou par GSM bluetooth) font merveille. Il ne sert donc pas à grand-chose de questionner votre rétroviseur à la recherche de ce fameux véhicule qui vous suit depuis des heures : en admettant que vous fassiez l'objet d'une surveillance particulière, de nombreuses voitures différentes se seront succédées dans votre sillage. Le représentant de commerce, la ménagère rentrant des courses, l'employé partant au bureau, tout y passera et vous ne vous rendrez compte de rien... A moins peut-être, si vous êtes vraiment très observateur (et un rien parano), au bout d'un "certain temps". Dans ce cas, vous remarquerez peut-être cette Toyota bleue conduite par un type au gros nez... mais c'est peu probable. Voilà pour ce qui est des filatures traditionnelles et c'est plus dans ce registre là qu'il faudrait chercher, encore faut-il rappeler que nous sommes ici dans un cadre ufologique ! Avant d'aller plus loin, voyons la suite de l'exposé de Wikipédia...

COMPORTEMENT

Les MIB semblent toujours posséder des informations précises sur les personnes qu'ils visitent, comme si ces personnes avaient été sous surveillance pendant une longue période. Ils semblent être désorientés par la nature des objets de la vie quotidienne (stylos, ustensiles, nourriture...), et par l'utilisation d'un argot dépassé. Le comportement des hommes en noir varie d'une personne à l'autre. Ils agissent comme s'ils provenaient d'une agence cherchant à collecter des données sur les phénomènes inexpliqués, ils utilisent des instruments pour effacer les souvenirs de la mémoire, ils suppriment des informations, essayent de convaincre leurs sujets que les phénomènes dont ils ont été les témoins n'ont jamais existé.

REMARQUES DE M. VANBOCKESTAL

Le comportement en question, décrit ci-dessus est hautement fantaisiste et découle, selon moi, essentiellement des connotations et impératifs littéraires évoqués en introduction. Là non plus, cela ne tient absolument pas la route. Il suffit, pour s'en assurer, d'un tout petit peu de jugeote : on sait que leur intervention peut se produire entre un jour et plusieurs mois après une observation d'OVNI. Malgré cela, les MIB disposeraient toujours de renseignements très précis sur le témoin ? Après plusieurs mois, c'est acceptable, mais il s'agit d'un tour de force s'il s'agit du lendemain des faits ! Voilà une faculté remarquable que les partisans d'une telle théorie mettraient volontiers sur le compte de possibilités particulières d'extraterrestres. Mais soit, il y a bien plus. Les Hommes en noir seraient désorientés par rapport à certains objets de la vie courante. Il s'agit d'une manière comme une autre de suggérer leur appartenance à un autre monde, une civilisation étrangère. Si des extraterrestres se mêlaient à notre population afin de la surveiller, la dissuader, de l'étudier, etc. peut-on concevoir qu'ils conduisent des véhicules à moteur et s'étonnent de la "bizarrerie" d'un stylo ? S'ils tiennent à passer relativement inaperçus (et on peut supposer que l'enjeu de leur mission l'exige effectivement), nul doute que leurs agents devraient faire plus d'efforts face à la banalité d'un sandwich ou d'un steak frites ! Le même principe indirect est ici d'application que dans mon exemple précédent. On veut simplement nous faire croire (ou nous faire comprendre) que - dans les récits de SF, les MIB sont des extraterrestres. L'utilisation d'un argot dépassé est sans doute un "truc" un petit peu plus subtil. Dans ce cas, on nous suggère que les ET seraient chez nous depuis bien plus de temps qu'on ne le pense. Ils auraient bien réalisé un certain effort d'adaptation et notamment étudié les particularités de notre langage (aux USA, il devait s'agir d'argots américains de certaines régions, on pourrait remplacer cela, chez nous, par du vieux français par exemple ou par la multiplicité de nos dialectes dans les trois langues nationales officielles, ce qui fut très utile aux résistants durant la WW2) mais soit ils n'ont pas envisagé que le langage puisse évoluer (ce qui est le cas dans pratiquement toutes les régions du monde) soit ils rencontrent certains problèmes avec le temps (or, les voyages intersidéraux peuvent en provoquer, de même que les véhicules dont ils disposent pour venir jusqu'à nous si ceux-ci sont des machines à explorer le temps). Le fait que l'on nous présente ensuite les Men's in black comme des gens semblant provenir d'une agence visant à collecter des renseignements sur les phénomènes inexpliqués peut s'expliquer de deux manières : dans la première il s'agirait bien sûr d'une couverture, un prétexte pour aborder les personnes. Dans la seconde, il peut s'agir d'une volonté de l'auteur (ou de personnes ou autorités agissant en coulisses) afin de provoquer la méfiance de la population par rapport à ce genre d'agences. Bien entendu, le procédé est très détourné, très indirect et l'on peut douter de son impact. Néanmoins, à partir du moment où l'on sait que de nombreuses personnes croient à ces sornettes (puisque de nombreuses personnes achètent ce type de littérature) il vaut autant faire en sorte qu'ils partent avec une ânerie de plus dans leur bagage ! Pourtant, et là les choses sont beaucoup plus sérieuses, il ne faut pas perdre de vue que ce type de désinformation existe bel et bien et qu'il est même présent dans notre quotidien ! Nous aurons l'occasion d'y revenir, mais disons tout de suite que ce que j'avance ici se confirme à de nombreux niveaux et certainement pas uniquement dans les milieux militaires où des vagues de propagande et de contre propagande sont légions. Je me permets de l'affirmer haut et clair : de nos jours, Monsieur-tout-le-monde est aux prises avec une politique très stricte en ce qui concerne l'information en général. Je reviendrai donc ultérieurement sur ce sujet, mais il est certain que l'on nous cache beaucoup de choses, que l'on transforme sciemment la vérité, que l'on filtre beaucoup d'éléments de connaissance et ce même Monsieur-tout-le-monde ne serait vraiment pas content de s'apercevoir à quel point on le berne à longueurs de journées ! Oh non ! Il ne serait pas content, pas content du tout... Retour à Wikipédia...

ORIGINE ET ÉVOLUTION

Ce personnage semble naître peu après la Seconde Guerre mondiale à l'occasion de l'incident de l'île de Maury dont le récit, rapporté dans la presse, fut prouvé par la suite mensonger. Le protagoniste principal, Harold Dahl, prétendait avoir rencontré des OVNI en juin 1947 à Maury Island près de Tacoma, puis avoir reçu le lendemain la visite d'un homme portant un costume noir semblable à celui des agents du gouvernement et conduisant une Buick neuve; l'homme aurait exigé le silence sous peine de représailles. Par la suite, le MIB se représentera souvent dans les récits de témoins, tout en subissant une évolution : Il apparaît généralement accompagné, le plus souvent de deux autres. Une femme est parfois présente dans le groupe. La date de la visite n'est pas automatiquement le lendemain de la «vision» ou de la «rencontre», mais peut avoir lieu plusieurs mois plus tard. Le motif de la visite n'est souvent pas clairement exprimé. Les propos peuvent être sans rapport avec l'événement, incohérents, ou présenter une connotation sexuelle. En tout état de cause, le témoin reste certain que la visite est en rapport avec l'événement. Souvent, jusqu'au début des années 1990, il porte des vêtements et conduit une voiture de la fin des années 1940, fait reconnu comme anachronique ou bizarre par les témoins. Il est souvent interprété comme étant lui-même un extraterrestre.

LA CONCLUSION PAR M. VANBOCKESTAL

Cela ne sera pas la conclusion définitive sur le sujet, loin s'en faut. Au contraire, des dizaines - peut-être même des centaines et davantage encore - de témoignages devraient être analysés. Avant d'aller plus loin, j'aimerais faire référence à l'affaire Maury citée plus haut. En voici une traduction : Ainsi, tout a véritablement commencé en 1947, quand Kenneth Arnold, qui s'était emballé pour cette histoire de soucoupes après sa fameuse observation du Mont-Rainier, fut envoyé par Ray Palmer, l'éditeur de la revue Amazing Stories à Chicago, pour enquêter sur l'affaire de l'île Maury, dans l'État de Washington, donc relativement à proximité pour lui qui se déplaçait avec son avion personnel. Rappelons brièvement ce que d'aucuns considèrent comme les faits, d'autres comme une histoire montée de toutes pièces : trois jours avant l'observation d'Arnold, un surveillant du port de Tacoma et son fils avaient vu six objets volants en forme de doughnut (circulaires avec un trou au milieu) survoler leur embarcation alors qu'ils patrouillaient près de Maury Island. Semblant en difficultés, l'un d'eux se mit à osciller, puis émit une explosion et lâcha sur eux un filet de matière métallique brillante, qui coulait comme de la lave, et qui blessa le fiston et tua le chien qui les accompagnait. Quand Kenneth Arnold arriva sur les lieux, il trouva Harold Dahl, le marin, fort réticent à raconter ce qui lui était arrivé. Arnold dut user de toute sa force de conviction et finalement, Dahl fut mis en confiance et fit au (déjà célèbre) businessman le récit suivant : Le lendemain de l'incident, à la première heure, une Buick dernier modèle s'arrêta devant sa maison. Un homme en complet noir, de taille moyenne, frappa à sa porte et lui fit le récit, par le menu, des événements de la veille, absolument comme s'il avait été présent et qu'il eût assisté à toute la scène. Il prévint alors Dahl que s'il s'avisait de parler de ce qu'il avait vu à quiconque, des "répercussions déplaisantes" pourraient s'ensuivre pour lui et sa famille. Comme Dahl ne s'était encore ouvert à personne de cette affaire, ces paroles le laissèrent interdit. De fait, après qu'il eût commis l'imprudence de raconter son histoire à Kenneth Arnold et de lui confier un échantillon de ce qui avait chu de la soucoupe, Dahl disparut, et aucun enquêteur ne parvint à le retrouver. Crissman, le collègue de Dahl, fut littéralement exilé en Alaska (Barker) ou au Groenland (Keel), soudainement rappelé par l'armée dans laquelle il avait servi comme pilote pendant la guerre. Deux officiers des renseignements de l'armée, venus enquêter sur place, n'allèrent pas très loin : leur avion s'écrasa peu après le décollage de la base voisine de Tacoma, avec le morceau de métal mystérieux qu'ils avaient emporté; Paul Lance, un journaliste de Tacoma qui avait aidé Arnold lors de son enquête, mourut lui aussi peu après. Un autre journaliste, Ted Morello, de United Press, qui était également sur l'affaire (les soucoupes volantes, depuis quelques jours, faisaient la une de tous les journaux), prit Arnold à part et lui dit : "Vous vous êtes engagé dans quelque chose qui dépasse nos capacités... Je vais vous donner un simple conseil : quittez cette ville avant que tout cela ne nous saute à la figure !" Morello avait reçu plusieurs coups de téléphone d'un énigmatique correspondant l'informant - mot à mot - de tout ce qui se passait dans la chambre d'hôtel d'Arnold pendant son enquête ! C'est là, en effet, que le businessman avait choisi d'interroger confidentiellement, un à un, les témoins de cette étonnante affaire. Une fouille minutieuse de la chambre ne révéla la présence d'aucun micro. Le dernier coup de fil de l'inconnu fut pour faire savoir à Ted Morello que l'avion qui s'était écrasé avait été saboté. A l'appui de ses dires, remarquons qu'il donna également l'identité exacte des victimes... plus de douze heures avant que l'armée ne les communiquât officiellement. Arnold lui-même s'en tira de peu en rentrant chez lui : après avoir ravitaillé à mi-chemin, il reprit l'air, et son moteur s'arrêta, bloqué par le givre. Il ne dut qu'à son expérience de pilote et à ses réflexes d'éviter le crash. Quant aux échantillons qu'il avait remis à Palmer, la boîte à cigares où il les avait rangés fut volée, dans son bureau de Chicago, sans qu’il ne sût jamais par qui. Une affaire montée de toutes pièces ? Un récit mensonger (démontré comme tel même)? C'est possible, évidemment. Il reste que l'on n'a pas pu inventer les décès dont il est ici question ni l'incident subi par Kenneth Arnold. Si toute cette affaire a été construite sciemment dans le but de faire croire à une conspiration visant à étouffer l'affaire des "soucoupes volantes", le revers de la médaille est également tout aussi plausible. Je veux dire que l'on a pu reléguer sciemment le témoignage en question comme mensonger afin d'éviter que la population ne se rende compte que certaines autorités agissaient en marge de l'affaire. Comprenons-nous bien : nous sommes en 1947, les OVNI ne représentent pas réellement une nouveauté, nous le savons puisque ceux-ci sont présents de très longue date, même dans des récits millénaires. Ce qui fait la nouveauté, en 1947 donc, c'est la médiatisation via le témoignage d'un pilote, Kenneth Arnold en l'occurrence. A cela il faut ajouter d'autres témoignages datant de la même époque, que l'on a souvent tendance à oublier et, bien sûr, l'affaire Roswell. C'est aussi, apparemment du moins, la première fois que l'un de ces "vaisseaux" s'écraserait et que l'on pourrait en récupérer des éléments (et même des occupants selon certains !) C'est enfin la première fois que l'on parle de MIB, ou du moins avec un tel impact. Avouons que cela fait un peu beaucoup et que s'il devait y avoir une infime partie de vérité dans tout cela, l'intervention des autorités militaires et gouvernementales ne serait que trop prévisible. Mais ne nous égarons pas et ne mélangeons pas les sujets - nous reviendrons sur l'affaire Roswell qui n'est pas ici notre objet principal. Qu'il s'agisse d'armes secrètes (nous sommes en pleine guerre froide, ne l'oublions pas !) - car l'hypothèse d'un ballon-sonde paraît hautement farfelue - ou d'appareils extraterrestres, l'intervention militaire est également justifiée (dans un cas comme dans l'autre, les éléments d'un crash ne peuvent tomber aux mains de n'importe qui, cela se conçoit aisément. Ces mêmes autorités se doivent donc d'agir très rapidement et, dans ce cas, elles le font aussi très mal (bien que du mieux qu'elles peuvent). Difficile d'agir vite et bien. Impossible, ou presque, de récupérer toutes les pièces d'un crash, dans leur totalité, sans en oublier la moindre. Impossible de faire taire définitivement les témoins, sauf en les trucidant (et est-ce que cela n'a pas été le cas ?) ou en allongeant les billets verts, à moins d'opérer de terribles manœuvres de dissuasion avec des moyens de pression éventuellement abominables. Il y a toujours des fuites. Les mêmes autorités auraient donc très bien pu être obligées de poursuivre leurs assiduités bien au-delà de la date de l'incident de Roswell et de l'observation de Kenneth Arnold. Mais à partir du moment où l'on dispose de trop de témoignages de la part de personnes qui dénoncent les manœuvres de dissuasion et d'étouffement de l'affaire, il faut bien aussi que ce genre de choses paraisse comme mensonger, non ? Or donc, rien de tel qu'une belle affaire comme celle de Maury Island, même si elle est effectivement montée de toutes pièces, pour traiter de menteurs tous ces gens qui se plaignent desdites manœuvres. J'en reviens donc à mon idée de départ. Personnellement, je ne m'érige pas spécialement en grand défenseur de l'existence des Men's in black, je suis un peu réfractaire aux témoignages d'enlèvements extraterrestres ou d'actions directes d'éventuels envahisseurs sur des êtres humains. Je connais cependant de nombreuses personnes, dont certaines font d'ailleurs partie du CERPI et dont je tairai le nom, qui m'ont déjà parlé d'agissements de personnages très semblables à ceux dont il est ici question. Il s'agit de personnes très au fait du phénomène OVNI, disposant de documents tout particulièrement intéressants. Peut-être ces personnes font-elles l'objet d'une certaine parano à mettre en rapport avec l'étude de l'ufologie ("j'ai vu un ou plusieurs OVNI, je détiens des preuves de leur existence et vous voyez : je reçois la visite de MIB ! Comme d'autres avant moi...") mais elles ont en tous cas le soin d'adapter leur témoignage aux circonstances : nous sommes en Belgique et les Buick 1963 ne sillonnent pas nos rues. Si bien que ces véhicules sont remplacés par des Renault blanches break et, plus récemment, par des Audi, dans leurs témoignages. Il n'est plus question de costumes gris, mais de vêtements quelconques (ce qui est beaucoup plus crédible). Les choses vont plus loin et l'on commence à se poser des questions lorsque ces mêmes personnes décrivent également les problèmes qu'ils rencontrent sur le Net (tentatives de piratage, le luxe de précautions dont ils s'entourent, eux et leurs documents, etc.) A moins que tout cela ne relève de la plus pure mythomanie cela devient intriguant. Par ailleurs, je connais ces personnes pour leur honnêteté et serais vraiment très surpris qu'il ne s'agisse d'affabulation de leur part. Parallèlement à ces faits, déjà nombreux, et à la vaste politique de désinformation que j'ai évoquée ci-dessus (je n'irai toutefois pas jusqu'à dire que Jean-Michel Zecca y aura participé dans notre émission, je crois que cela relevait plutôt de sa dynamique et de son humour, par ailleurs les choses émanent d'un échelon nettement supérieur) il faut aussi citer l'ensemble, très consistant, de mails que reçoit le CERPI et qui semble attester que les gouvernements ne cessent de tout mettre en œuvre afin que la vérité n'éclate pas au grand jour. Quel crédit faut-il accorder à toutes ces choses ? Franchement, il m'est difficile de répondre à cette question. Mais je m'étonnerai toujours de ce que cette fameuse SOBEPS, la renommée Société Belge pour l'Étude des Phénomènes Spatiaux, ait fini par mettre la clef sous le paillasson peu après avoir commencé à travailler de concert avec l'armée... Dans l'historique de la SOBEPS, on peut d'ailleurs lire ceci : Bien sûr de nombreux obstacles demeurent. Certains diront même que peu de choses ont finalement changé en trente ans. Par certains aspects l'énigme s'est même renforcée, comme si nous étions amenés à passer sans cesse à côté des réponses, comme si on nous refusait à chaque fois les moyens d'atteindre le but, véritable supplice de Tantale où l'ufologue est condamné à approcher l'objet de son désir (résoudre l'énigme en identifiant le non identifié) qui finit toujours, dans son élusivité, par se dérober finalement à toute élucidation. Comme si l'énigme devait rester éternellement sans solution. Nous n'osons imaginer un tel projet désespéré. Nous croyons plutôt à l'incurie de ceux qui ont en charge la gestion des recherches que l'Homme a le droit (puisqu'il en reçoit les moyens financiers) d'entreprendre. Comme en de multiples domaines (celui de l'enseignement en témoigne encore aujourd'hui), le souci de rentabilité l'emporte sur l'inventivité et la gratuité de la recherche pure. Le problème des OVNI n'intéressera en haut lieu que si on y voit un intérêt économique ou militaire, c'est-à-dire, en définitive, un nouveau pouvoir. A moins que l'apparent désintérêt actuel ne soit la preuve, comme certains le pensent, que ces autorités (nationales ou supranationales) en savent bien plus qu'elles veulent bien le dire. Texte complet : http://www.cobeps.org/fr/historique.html Grâce aux documents auxquels j'ai pu avoir accès récemment, truffés de témoignages de personnes haut placées, d'affirmations parfaitement plausibles et d'ailleurs souvent vérifiables, nous allons pouvoir faire la lumière sur le présent sujet mais également sur celui de l'affaire Roswell et ces révélations seront fracassantes. Mais, comme l'aurait dit un certain Procureur du Roi M. Bourlet : "Si on me laisse faire"... Et dans le cas contraire, vous aurez compris pourquoi...
Pour ma part, les choses sont claires : MIB ou pas, il n'est jamais bon d'en savoir trop et surtout si l'on communique ces connaissances. Or les connaissances sont inutiles si elles ne sont pas communiquées. Le présent article a été rapatrié de notre ancien site et ne date pas d'hier (2009) Entre temps, j'ai fait l'objet de cinq tentatives d'assassinat (ou de ce qui y ressemble furieusement), d'une agression dont le caractère totalement invraisemblable me fait hésiter à vous en transmettre les détails) et d'un cambriolage pas piqué des vers (que je vous raconterai prochainement. A chaque fois, cela correspondait à un moment où le CERPI venait de mener une enquête "délicate", par exemple de nature à pouvoir soupçonner une institution belge (enfin...) telle que Google (entre Saint-Ghislain où l'on avait aperçu un OVNI - ce qui avait été confirmé par la police elle-même (Espace Magnum) et diffusé dans la presse de l'époque. Mais Google n'a nul besoin de MIB pour défendre ses secrets face à des éléments aussi insignifiants que les seuls enquêteurs du CERPI. Quelqu'un a cependant pu y pénétrer, sous bonne garde évidemment (des deux côtés), mais tout le monde n'est ni bourgmestre, ni ministre ou même premier ministre, de la même manière que tout le monde n'a pas lu "Dutroux, l'enquête assassinée", un livre écrit par Aimé Bille, un ancien gendarme écarté de l'enquête. Je n'en dirai pas plus, malgré l'envie qui me démange, de "peur" de recevoir la visite de MIB. A chacun son humour...

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