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Centre d'Études et de Recherches
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sur les Phénomènes Inexpliqués
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La pierre de Dashka"Une fantastique découverte par les scientifiques de l'Université de la République Russe de Bachkirie vient jeter un nouveau pavé dans la mare "bien tranquille" de l'Histoire de l'Humanité". C'est en ces termes que plusieurs sites Web évoquent un événement qui, à défaut d'être récent, pourrait effectivement obliger la communauté scientifique à revoir sa copie et ranimerait le débat concernant les extraterrestres ainsi que la date réelle de l'apparition de l'Homme sur Terre. Seulement voilà, nous n'en sommes pas là, loin s'en faut. Il se fait que l'on aurait découvert une tablette en pierre représentant une carte en relief de l'Oural, estimée à 120 millions d'années ! Si tel était bien le cas, nul doute qu'il s'agisse d'un scoop. Chacun comprendra bien évidemment qu'à une époque aussi reculée, il aurait été tout particulièrement difficile de réaliser une telle carte pour la bonne et simple raison que l'Homme n'était pas encore présent sur la surface de notre planète, l'apparition de ce dernier remontant à 6 millions d'années seulement (7 en tenant compte de la dernière découverte archéologique, mais cela ne change pas grand chose au problème). D'autre part, s'il avait été présent il n'aurait de toute façon pas pu disposer d'images aériennes ! Alexandre Chuvyrov, un docteur ès sciences physiques et mathématiques de l'Université d'état de Bachkirie, et son étudiant chinois Huan Hun, avaient décidé en 1995 d'étudier l'hypothèse d'une migration ancienne possible des chinois en Sibérie et en Oural. Certains éléments découverts en Bachkirie les encouragèrent à poursuivre leurs travaux. Ils avaient notamment mis la main sur plusieurs gravures rupestres en vieux chinois, lesquelles traitaient surtout de commerce, de mariage et de décès. Leurs recherches archéologiques se déroulèrent aussi très curieusement dans les archives du Gouverneur général d'Ufa où des notes du 18ème siècle qui rapportaient l'existence d'environ 200 tablettes de pierre gravées inhabituelles près du village de Chandar dans la région de Nurimanov suscitèrent toute leur attention. D'autres notes indiquaient pour leur part qu'aux 17ème-18ème siècles, des expéditions de scientifiques russes dans l'Oural avaient étudié 200 tablettes blanches comportant des signes et des motifs. D'autres documents du début du 20ème siècle indiquaient que l'archéologue A. Schmidt avait également vu ces tablettes blanches en Bachkirie. Dès lors, se sentant sur la bonne voie, le professeur Chuvyrov accompagné de toute une équipe de chercheurs se mit au travail en 1998. Mais l'expédition allait être un fiasco. L'hypothèse selon laquelle tout ceci n'aurait été qu'une légende commençait à faire son chemin. Toutefois, on assista l'année suivante, le 21 juillet 1999 très exactement, à un rebondissement dans cette affaire. Vladimir Kraïnov, ex-président du conseil local de l'agriculture, contacta le Pr Chuvyrov afin de lui faire part d'une tablette qui était enfouie dans sa cour. Des travaux commencèrent presque aussitôt afin d'extraire ce que l'on allait appeler ultérieurement "La pierre de Dashka". A l'examen par les scientifiques de l'Université d'Ufa, il apparaissait que le monde détenait là un objet réellement incroyable aux implications bouleversantes quant à la chronologie de la vie sur terre. Il s'agissait d'une carte tridimensionnelle qui représentait donc la géographie de l'Oural telle qu'elle se présentait il y a 120 millions d'années ! Cette pierre de près d'une tonne, mesure : • 1m 48 de hauteur • 1m 06 de large • 16 cm d'épaisseur Elle est composée de trois couches : • La base, épaisse de 14 cm est en dolomite. • La deuxième couche, (la plus intéressante), sur laquelle "l'image" est gravée, est en diopside, mais la technologie de son "traitement" reste encore inconnue...
D'autres informations concernant cette pierre sont particulièrement intéressantes. Ainsi, cette pierre aurait été usinée à l'aide d'outils de précision, son relief n'aurait donc pas pu être exécuté par un graveur de pierre. En la passant aux rayons X, on aurait fait la démonstration de ce qu'elle était d'origine artificielle. Enfin, elle ferait partie d'un "puzzle" de 340 m x 340 m. Mais d'autres éléments extraordinaires s'ajoutent encore à cette liste : L'examen visuel réalisé par des spécialistes de la géographie locale ont permis, par données relatives et en tenant compte de la géologie et des mouvements tectoniques de confirmer la grande ancienneté de la carte à l'échelle 1:1,1 km. La carte montrerait aussi un système géant d'irrigation dans lequel la Belaya actuelle aurait été à l'origine une rivière artificielle. On ne peut se baser, dans le cas présent, sur la datation au carbone 14 qui donnerait des résultats "erratiques et non concluants". L'analyse de la pierre aurait aussi permis de découvrir en son sein de deux coquillages caractéristiques, l'un de 50 millions d'années, l'autre de 120 millions d'années. Finalement, le Pr Chuvyrov et son équipe pensent que cette carte a été fabriquée alors que le pôle magnétique était situé en Terre François Joseph, c'est-à-dire il y a 120 millions d'années! Et pour couronner le tout, parce qu'on aurait été étonnés si les américains n'avaient pas eu leur mot à dire à ce sujet, nous citons : "Selon le Centre de Cartographie Historique du Wisconsin, USA, qui a étudié les éléments de la pierre de Dashka, cette carte de navigation n'a pu être effectuée qu'à partir de relevés aériens. Ce type de travail est en cours au États-Unis. Il nécessite un traitement informatique extrêmement puissant et l'utilisation de données satellitaires. Les américains prévoient l'achèvement de ces travaux d'ici 2010". En bon scientifique, le Pr Chuvyrov s'est montré prudent quant à tout ce que l'on pouvait échafauder à partir de cette pierre et de ceux qui en sont l'auteur. Il a affirmé ne pas vouloir parler d'OVNI ou d'extraterrestres. C'est la raison pour laquelle il aurait conclu : "Appelons donc l'auteur de cette carte simplement - le créateur". Depuis, la carte en question est connue chez les anglo-saxons comme la "creatormap". Mais le professeur lui a donné un autre nom, celui de Dashka. C'est le prénom de sa petite-fille. Dashka, c'est Daria en français. L'AVIS DU CERPI Voilà pour ce qui concerne le récit de la découverte de la désormais fameuse pierre de Dashka. Seulement il y a un hic, car les choses sont bien trop belles que pour être telles que paraissent. En fait, il existe une controverse à propos de cette pierre, des arguments qui sautent aux yeux de Monsieur Tout-Le-Monde et d'autres moins évidents. Tout d'abord, on peut déjà se poser des questions quant à la fiabilité du professeur dont il est ici question. Non pas au sujet de son érudition qui ne fait aucun doute mais plutôt à propos de ses spécificités. En effet, le site de l'Université de la République Russe de Bachkirie indique qu'Alexandre Chuvyrov est docteur en physique et sciences mathématiques. Il ne semble pas avoir de doctorat dans un domaine lié à l'Histoire ou à l'archéologie. Il dirige actuellement la faculté de physique technique. Ses travaux de recherche portent notamment sur les matériaux (cristaux, métaux, verre antiradiations) et la physique appliquée, son étude de la carte du créateur est apparemment sa seule publication dans le domaine de l'Histoire. Bon! Ce n'est pas parce que l'on a fait d'une discipline sa spécialité que l'on ne peut pas s'intéresser aux autres, ou du moins à certaines autres, mais disons à tout le moins que ses qualifications, pour importantes qu'elles soient, ne semblent pas appropriées au type de recherches effectuées. C'est un petit bémol, mais il peut avoir son importance dans la symphonie. Il faut savoir d'autre part que le récit dont nous vous avons fait part ici provient d'une publication de la Pravda, le célèbre quotidien russe, dont la traduction est "La Vérité". Mais on sait aussi que, dans le contexte russe, le terme a eu de quoi faire "tiquer". Ce qui provoque un peu notre suspicion tient de ce que les premières recherches du professeur se déroulent dans des bureaux. C'est rarement en de tels endroits que l'on découvre des objets vétustes. Cela dit, nous sommes d'accord sur le fait que l'étude de documents puisse aboutir à de superbes réalisations de terrain. Mais dans le même ordre d'idées, ce qui grince un peu aussi dans cette fabuleuse découverte c'est qu'elle émane finalement du domicile privé de l'ex-président du conseil local de l'agriculture, lequel - rappelez-vous - va donc avertir lui-même le Pr. Chuvyrov de ce qu'une étrange tablette se trouve... dans sa cour. Il faut aussi noter l'inadéquation de l'échelle utilisée. Voyez donc plus haut : "à l'échelle 1:1,1 km" qu'est-ce à dire ? A moins bien sûr qu'il s'agisse d'une faute de frappe relayée par de multiples sites Internet. Cependant, il y a plus frappant : ainsi lorsque l'on parle du Centre de Cartographie Historique du Wisconsin, il faut savoir que le centre en question ne semble pas exister (aucun Centre of Historical Cartography dans le Wisconsin). On peut penser qu'il s'agit d'une mauvaise traduction, car il existe un History of cartographie project (projet d'Histoire de la cartographie) au sein du département de géographie de l'Université du Wisconsin, à Madison. Néanmoins, aucune mention de la pierre ou d'Alexandre Chuvyrov n'y est faite. Voilà qui devient très ennuyeux ! Il y a enfin un autre élément important à prendre en considération dans cette histoire. Cela réside dans le fait que l'on présente, de toutes parts et y compris dans le cadre même de la prétendue découverte, la pierre comme représentant exactement la cartographie des lieux il y a 120 millions d'années. Or, c'est vrai que personne ne peut en attester. On ne peut se baser sur aucun référentiel de comparaison à ce sujet puisque personne ne peut savoir à quoi ressemblaient les lieux à cette époque. Sources : le sujet de l'article nous a été proposé par Pierrick, correspondant du CERPI. Notre article est inspiré de : Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_de_Dashka
Deux premières images : http://scimyst.free.fr/archeologie/orient/dashka.htm (aucun copyright mentionné au 17/03/09)
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• La troisième couche, épaisse de 2 mm, est en porcelaine de calcium
et assure donc la protection de la carte contre tout impact extérieur.
