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Nous sommes en décembre 1980 dans la forêt de Rendlesham (Suffolk), laquelle s'étend sur la bagatelle de 15 km
2 environ. Jusque-là, rien de particulier. On pourrait la considérer comme un endroit parmi tant d'autres, où Astérix et Obélix auraient pu festoyer autour d'un grand feu après l'une de leurs aventures, Astérix chez les Bretons par exemple, si les nuits des 27 et 28 décembre, des événements réellement très étranges n'étaient survenus.Étranges, ils le furent assurément puisque l'événement signa l'observation ufologique la plus importante réalisée au Royaume-Uni et que l'histoire fut parfois considérée comme le Roswell du pays de Churchill. Qu'est-ce que Churchill avait à voir dans cette affaire ? ...
Rien, si ce n'est que cette dernière se déroulait en pleine guerre froide, une période par excellence où les bases militaires redoublaient de prudence et d'attention en raison des possibilités d'espionnage, entre autres. Les militaires étaient aux aguets, on ne badinait pas avec la discipline, le cas échéant : on pouvait avoir la détente facile.
Pour les Anglais ainsi que pour les Américains se trouvant à Woodbridge ou à Bentwaters, respectivement à l'Ouest de la forêt et au Nord l'ennemi, le danger, les préoccupations, c'était le grand ogre russe ou les pays de l'Est. Ces bases situés en Angleterre donc, étaient occupées par l'armée de l'air des États-unis et là se trouvaient des bombardiers et des chasseurs qui avaient notamment pour mission de patrouiller au-dessus de la mer du nord. Sous le commandement du colonel Gordon E.Williams, le commandant Ted Conrad dirigeait le tout avec l'assistance du lieutenant-colonel Charles I. Halt. Le phare d'Orford Ness (ne pas confondre avec Oxford) se situe à quelques 8 kilomètres de là.
Les faits se répartissent en deux parties. Dans la première, une équipe part en surveillance suite à ce que l'on croit être le crash d'un avion, peut-être soviétique. Les éléments se séparent et pendant qu'un duo part en exploration dans la forêt, un autre soldat reste en liaison radio près du véhicule. Mais le contact radio est bien vite perdu. En tous cas, il l'est lorsque les deux "explorateurs" commencent à apercevoir des lumières très bizarres, de couleurs différentes et qu'ils vivent ensuite apparemment un phénomène non moins surprenant immédiatement suivi d'une rencontre hallucinante.
Le premier phénomène se présente sous la forme d'une "scission" en ce sens que les deux soldats se trouvent soudain dissociés comme si l'un n'existait plus pour l'autre. Telle est du moins l'explication que l'on croirait pouvoir donner au fait que l'un vit "l'engin" et l'autre pas, alors qu'ils se trouvaient tous deux réunis l'instant d'avant.
L'un des deux soldats vit donc un engin de forme triangulaire, posé au sol et laissant ensuite des traces, il put prendre des photos (qui ne révélèrent ultérieurement rien, les épreuves étant voilées. Mais les négatifs des photos demeurèrent intouchables...). Il prit également des notes et recopia les signes étranges qui se trouvaient sur les parois de "l'appareil" dans lequel il voyait semble-t-il des formes humanoïdes, peut-être des robots, des mannequins ou des entités bizarres, on ne sait trop.
D'après les renseignements dont on dispose, une grande partie de la région put observer elle aussi de mystérieuses lumières dans le ciel et un astronome explique que l'une de celles-ci s'explique tout simplement par une sorte de grosse étoile filante, ou un météore, un "bolide" qui prête facilement à confusion. Cependant, d'après le témoignage l'observation semble trop longue, trop récurrente pour être assimilée à ce phénomène astronomique. Elle n'explique vraisemblablement pas la perte du contact radio et certainement pas la présence de l'engin s'il ne s'agit pas d'une invention pure et simple. Elle n'explique pas non plus le phénomène de "scission" que nous avons évoqué pour autant qu'il ne s'agisse pas aussi d'un prétexte tout trouvé pour expliquer une incohérence.
Mais les faits ne s'arrêtent pas là. Nous l'avons dit, il y a une deuxième partie.
48 heures plus tard en effet, le lieutenant-colonel Halt, soucieux de faire taire les rumeurs d'OVNIS qui prennent selon lui trop d'ampleur, se rend lui-même sur les lieux avec quelques uns de ses hommes. Mais au lieu de pouvoir prouver que l'affaire ne reposait sur aucun fondement, il est alors lui-même témoin de l'apparition des lumières étranges. L'officier supérieur documente son enquête au moyen d'un enregistreur dont les bandes peuvent encore être consultées de nos jours. Il décrit une zone endommagée où aurait pu se produire une explosion, des dégâts dans la végétation, en forme de triangle correspondant à une trouée dans les arbres dans laquelle des branches ont d'ailleurs été arrachées. En outre, il aperçoit lui-même, avec ses hommes, une lumière rouge vif se présentant un peu comme un "oeil". Les soldats aboutissent alors dans une clairière et assistent ensuite au curieux ballet des lumières qui se dirigent vers eux tandis qu'il évoque la présence de deux objets surmontés de lumière rouge. Les lumières disparaissent alors.
Le phare d'Orford Ness a souvent été évoqué par les sceptiques en guise d'explication. Mais Halt est formel, cela ne pouvait absolument pas être le phare, il en est tout à fait certain. D'abord parce qu'il a pu observer et différencier les lumières et le phare qu'il pouvait effectivement apercevoir en même temps, ensuite parce qu'aucun phare ne se déplace dans les airs !
Un astronome a quant à lui parlé de Sirius et expliqué comment on aurait pu confondre entre l'un et l'autre. Mais pour notre part, nous ne nous souvenons pas d'un cas au cours duquel Sirius aurait cassé des branches, laissé des marques au sol en forme de triangle et aussi laissé dans son sillage une radioactivité au dessus des normes. Il serait d'ailleurs surprenant qu'à peu de temps d'intervalle, plusieurs soldats bien entraînés et un officier supérieur se soient fourvoyés à ce point !
Une partie des traces au sol ont été signalées par les sceptiques comme étant des traces de grattage de lapins. Ces braves petits bêtes devaient avoir bien peur dans le noir de la forêt au point de s'accompagner de lumières très colorées pour faire plus joli. Il devait également s'agir de lapins spéciaux radioactifs. Peut-être aussi était-ce des lapins qui se trouvaient dans l'engin et que les malheureux soldats ont stupidement pris pour des robots, des mannequins ou bien des entités extraterrestres ou autres. Quoi qu'il en soit, tout comme celle de Roswell, l'affaire de Rendlesham reste très controversée.
Mais elle reste aussi momentanément inexpliquée, n'en déplaise aux sceptiques. Notre sentiment est que, une fois de plus on aura tenté d'étouffer une affaire bien mystérieuse dans un contexte qui s'y prêtait particulièrement, celui de la guerre froide. On a aussi essayé, pour la énième fois, de faire prendre des vessies pour des lanternes à la population, laquelle peut être friande d'histoires extraordinaires mais désirerait aussi tout simplement savoir ce qu'il en est. Nous déplorerons toutefois, sauf pour ce qui sera de relancer la balle aux sceptiques, que l'on s'y soit pris de manière aussi stupide. Ainsi, un policier a affirmé avoir été à l'origine de la confusion. Au volant de sa Plymouth, il aurait décrit des cercles avec les gyrophares de son véhicule et ces derniers auraient généré la confusion. En voilà donc encore un qui devait prendre les officiers supérieurs de l'armée des États-unis pour des vétérans de la fanfare des guides de Trifouillis-les-oies... On atteint le fond du panier avec ce quidam qui a raconté avoir provoqué le canular avec son camion chargé de fertilisant. On essaie vraiment de faire gober tout et n'importe quoi. D'autres avant cela, avaient déjà essayé avec des ballons météo...
IMAGES : les images présentes dans cette page ne nous appartiennent pas mais relèvent respectivement de
1) Image : Paris Match
2) Image : Conspiracy.researcher.blogspot.com
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