Un bien curieux récit
Le texte que vous lirez est extrait de
"Phénomènes psychiques au moment de la mort." Livre réalisé en
1923 par Ernest
Bozzano :
Un illustre chercheur Italien. La traduction de son livre, fut
réalisée par César De Vesme, un tout aussi illustre chercheur dans le
domaine de la parapsychologie.
L'attention de E. Bozzano fut attirée par
la lecture du journal de la S.P.R. Vol. XVII, page 118. Je puis
comprendre pourquoi.
Lisez donc chers amis, cette bien curieuse
narration. Provenant d'une famille Anglaise.
Miss Ernestine Anne, fille aînée de la
famille, décrit sa stupeur.
J'ai visité les ruines de l'abbaye de
Jumièges, en France, le dimanche 6 juillet 1913, avec mon père, ma
mère, et l'un de mes frères. Nous sommes arrivés sur place à 3
heures de l'après-midi et nous avons aussitôt commencé à parcourir
les ruines imposantes de l'église monacale de Notre-Dame. Ce
sont les restes les plus vastes et les plus imposants de
l'architecture normande que j'aie vus.
C'est une construction en forme de
croix. Son bras droit, se rattache à une autre église plus
petite appelée Saint-Pierre, qui avait servi de paroisse. Les
murailles de cette église sont restées presque intactes, alors que
de l'église monacale, il ne reste que la nef centrale, avec quelques
autres débris, montrant l'emplacement du chœur.
Des arbres et des buissons couvrent
l'endroit où s'élevait le presbytère.
Après avoir longtemps contemplé les
restes de l'église de Notre-Dame, nous sommes passés dans celle de
Saint Pierre, en admirant ces splendides ruines gothiques du XIV
ième siècle. Je m'étais un peu éloignée des autres, lorsque
tout à coup, j'ai entendu résonner un choeur composé de nombreuses
voix d'hommes, qui semblaient venir d'un espace libre à notre
gauche, où quelques débris de murs marquaient l'endroit où se
trouvait autrefois le chœur.
C'était un chant mélodieux et solennel,
dont le motif m'était familier. Je me souviens d'avoir
aussitôt songé : "Il ne peut s'agir que d'un jeu de mon
imagination!" Je cherchais en conséquence à distraire mon
attention, quand j'ai entendu mon père s'écrier : "Voilà que les
moines chantent en chœur !" Aussitôt la musique a cessé.
Elle n'a eu pour moi, que la durée de quelques secondes.
Je suis restée tellement impressionnée
par l'étrangeté de la chose que j'aurais préféré me convaincre de
n'avoir rien entendu; mais la chose n'était guère possible, puisque
mes compagnons avaient entendu comme moi. Nous avons tous
reconnu que nous avions entendu un chœur de voix, chantant les
Vêpres, c'est à dire des psaumes en latin. Nous avons tâché de
résoudre le mystère en ayant recours à une explication "naturelle",
mais inutilement car le gardien nous a dit que l'actuelle église
paroissiale se trouve à 1 km et demi de là.
D'ailleurs, si l'écho de ce chant
choral nous était parvenu de l'église paroissiale, nous l'aurions
entendu pendant un certain temps, et non pas durant quelques minutes
seulement. C'était une belle journée sans vent. Nous sommes
restés sur place durant une demi-heure encore, sans remarquer rien
d'extraordinaire.
J'ai pris note immédiatement de ce fait
étrange et je me suis servie de ces notes pour rédiger ce récit.
Signé : Ernestine Anne.
Il est à noter également les témoignages du
père, de la mère et du frère de Melle Ernestine Anne qui sont tous
rédigés en ce sens. Donc, quatre personnes visitant l'abbaye de
Jumièges entendirent soudain, le 6 juillet 1913, un chant religieux dans
les ruines et cela à 15 heures.
Vous venez de lire là, chers amis, un bien
curieux texte, rédigé par une grande jeune fille anglaise, décrivant
l'audition de musiques transcendantales, d'un caractère religieux,
probablement catholique. Tous les membres de cette famille sont
d'accord avec ce récit (quatre personnes)
Il existe aussi la stupéfiante expérience
de deux Dames anglaises qui, visitant le petit Trianon, furent soudain
plongées, intégrées, dans une scène vécue du 18ième siècle, avec des
personnages aussi vivants que vous et moi. Ces Dames férues de
musique, entendirent de la musique de Grétry, jouée sur un rythme plus
lent que la normale.
L'Illustre Jaques Théodor, ainsi que tout
le comité PARA éclateront probablement de rires méprisants en refusant
de croire en de telles sornettes. Oui, et pourquoi pas ? Car, ils
ont peut être raison.
Cependant, j'affirme que ces récits me
donnent à réfléchir, à penser à l'électricité.
Ces deux récits se déroulent en été.
L'un en juillet 1913, l'autre en août 1901. Il fait donc chaud, il y a
donc production d'électricité statique, positive et négative.
Admettons que la famille anglaise Anne, de
par la composition de ses vêtements, soit électriquement négative. Leur
électricité cherchera alors de l'électricité positive, afin de se
neutraliser. Cette famille se trouve peut être, dans un état de
fatigue due à la chaleur de l'été.
Peut-être sont-ils dans un état modifié de
la conscience, ce qui pourrait favoriser l'écoute soudaine et imprévue
de musiques religieuses, car ils se laissaient aller dans une certaine
somnolence inconsciente, en ne pensant nullement à entendre de la
musique transcendantale.
Et soudain, le phénomène se produit par les
électricités qui s'attirent, mais aussi par les attirances culturelles
de ces personnes anglaises pour la musique religieuse "Contenue depuis
des siècles dans les murailles du choeur de l'abbaye de Jumièges, comme
une éponge contient de l'eau, ou un smartphone contient des sonorités,
et cela sans le moindre mouvement !"
Il est à remarquer que quand ces gens
réaliseront simultanément qu'ils entendent des chants masculins et
mélodieux, tout cela disparaîtra car ils deviennent 100% conscients.
C'est là que se termine leur état modifié
de la conscience, qui à mon avis est une sorte d'auto hypnose
collective, de nature télépathique à mon humble opinion.
En espérant que ce texte vous ait plu !
A bientôt !
Oncle Edmond
L'AVIS DU CERPI
C'est une bien belle et intéressante
histoire que nous a ici proposé l'oncle Edmond. Une histoire
vraie, comme d'habitude. Mais comme d'habitude, en fidèles
empêcheurs de tourner en ronds, il nous faut tout de même apporter
un bémol au sein de cette musique transcendantale, bien mystérieuse il
est vrai.
Que notre brave Edmond ne se désole ni ne se vexe pas : il n'est pas
question de remettre en question la narration ici présente, laquelle
émane de personnes honnêtes, sincères et dignes de foi, qui ont
effectivement perçu des choses pour le moins étonnantes, qui d'ailleurs
demeurent une énigme, au même titre que dans l'affaire du Trianon,
également évoquée par Oncle Edmond. Non ! Nos propos
concernent plutôt les explications "scientifiques" de notre narrateur
qui, pour astucieuses qu'elles soient, sont malheureusement totalement
réfutées par l'un de nos scientifiques purs et durs de service, pour qui
l'électricité statique serait bien en peine de produire le phénomène en
question, de la même manière que les lignes à haute tension
d'Arc-Wattripont ne pouvaient pas expliquer les déplacements d'objets,
même lourds, constatés par des gendarmes et des policiers. Et
puisque c'est un spécialiste, professeur de physique, donc
universitaire, qui le dit, nous sommes contraints de le suivre sur ce
plan. Ce n'est d'ailleurs nullement contradictoire avec l'approche
du CERPI, que du contraire. Cela dit, le fait de réfuter une éventuelle
explication, ou disons plutôt une tentative d'explication, ne donne pas
plus d'explications pour autant et, donc, le phénomène, ou l'énigme,
demeure. Inexpliquée. Mais pas forcément inexplicable !
La tentative d'explication par un phénomène
"d'autohypnose collective d'origine télépathique" est quant à elle, pour
le moins osée car elle croise plusieurs phénomènes rares, avec l'hypnose
(qui, elle n'est pas rare et bel et bien avérée). L'hypnose ne
nous pose aucun problème, nous l'avons dit. L'hypnose collective,
c'est déjà différent. Nous n'avons pas dit "impossible" !
L'autohypnose collective, c'est encore faire un pas, aventureux, en
avant. Mais admettons. C'est Boileau qui avait dit que "le
vrai n'est quelque fois pas vraisemblable !" donc : pourquoi pas ?
Toutefois, en y ajoutant encore "de nature télépathique", c'est sans
doute pousser le bouchon un peu loin ! C'est malmener le fameux
rasoir d'Occam.
Nous ne prétendons cependant pas que
l'hypothèse d'Edmond soit fausse ! Il ne faudrait pas nous prêter
des intentions que nous n'avons pas. Nous prétendrons seulement
qu'il existe peut-être des possibilités d'explications plus simples,
lesquelles se sont démontrées empiriquement (par l'expérience).
Qu'est-ce à dire ?
Nous avons recherché l'abbaye
de Jumièges sur
Wikipédia et nous avons constaté que la localité se trouvait sur une
boucle de la Seine (nous sommes en Seine-Maritime). Les eaux ont -
jadis en tous cas - joué un rôle important dans l'histoire de l'abbaye.
On y voit que les moines étaient approvisionnés en de nombreuses
denrées, par voie fluviale. Ils importaient d'ailleurs du vin en
quantité si importante que celle-ci dépassait leurs besoins si bien
qu'ils en revendaient, peut-être en reprenant un bénéfice dans
l'opération (mais ça, c'est seulement une spéculation, à vérifier
donc...) Nous nous demandons si les intéressés n'auraient pas
plutôt fait l'objet d'un phénomène d'acoustique un peu particulier,
favorisé par les communications fluviales, voire par les souterrains
quasi omniprésents dans ce genre d'endroits. Ce qui nous a fait
penser à cette possibilité réside dans un cas de présumé poltergeist,
survenu en 1987, à Vailhauquès. Nous retranscrivons ici le texte
de Wikipédia :
En novembre 1987, le calme d'une maison
du village de Vailhauquès est
troublé par des coups sourds et répétés. La gendarmerie enquête,
mais ne trouve pas la cause du phénomène. Début février 1988,
le parapsychologue Yves Lignon y voit un phénomène paranormal, mais
un journaliste scientifique du journal Le Midi Libre et un
géologue du Laboratoire départemental d'équipement, M. Gilly,
attribuent les bruits aux coups de boutoir d'une rivière souterraine
dans le puits à eau attenant. Yves Lignon rétorquant que cette
hypothèse ne suffit pas à rendre compte de l'ensemble des
observations effectuées. Une longue polémique entre lui et le
Cercle Zététique s'ensuivra.
Ne nous y mélangeons pas les pinceaux !
En effet, si le cas de Vailhauquès comportait des déplacements d'objets,
d'apparence psychokinétiques, nous ne verrions effectivement pas le rôle
que jouerait la rivière souterraine ! Si l'on ose dire : cette
explication tomberait à l'eau ! Nous ne savons pas si c'était le
cas, mais qu'importe puisque notre comparaison ne concerne pas ce type
de phénomène mais bien celui de la propagation du son. Là, nous
pouvons admettre cette possibilité. Or, dans le cas de Jumièges,
c'est bien uniquement de propagation (et de perception) de son(s) dont
il s'agit. A la différence près qu'il ne s'agit pas de coups
répétés mais bien de musique chorale, c'est entendu. Dans
certains cas de configurations favorables, la propagation du son peut
être très étonnante et oncle Edmond en a superbement fait lui-même
l'observation dans l'un de ses récits ! C'est là que... roulements
de tambours... nous publions son post-scriptum qui remet toutes les
idées en place et redevient pleinement défendable scientifiquement :
En 1984, j'avais terminé, à la sueur de
mon front, mon atelier de menuiserie ébénisterie, par la pose de
quatre coupoles en plexiglas.
L'une de ces coupoles étant fort grande, mon ex épouse et moi
nous nous plaçâmes sous la coupole, afin de voir le beau résultat.
Mais nous étions situés à l'endroit du foyer de la surface
concave.
Et ce fut alors que les paroles que nous prononcions se firent
entendre à nos oreilles avec une netteté singulière.
C'est un simple phénomène de physique acoustique. Mais
croyez-moi bien, chers amis, mon ex-femme et moi étions fort étonnés
par cette qualité auditive !
Si vous désirez expérimenter ce curieux phénomène, sachez qu'il y
a à Woluwé St Lambert (Bruxelles), au parc
Malou,
près du stade Fallon un grand espace de jeux pour enfants.
Près de l'entrée, vous verrez deux tôles circulaires et concaves,
qui sont séparées par une distance de +- 10 mètres.
Ce jeu ne semble intéresser personne, à l'époque d'internet, du
plastic, du numérique.
Et pourtant il est tellement ingénieux !
Et là, nous disons : bravo Edmond !
Sans doute, en effet, s'agit-il d'un phénomène de ce genre, avec ou sans
eaux ou souterrains, ces derniers favorisant peut-être encore davantage
l'étrangeté et la puissance du phénomène, dûment constaté, par des
personnes que l'on ne pouvait donc nullement traiter d'affabulateurs ! |