Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

Le pendule

Cela ne surprendra certainement personne que la plupart des membres, enquêteurs du CERPI surtout, disposent d'un pendule. Cela semble une évidence et même une Lapalissade dans le cadre d'un groupement tel que le nôtre. Et pourtant, plusieurs confusions sont possibles à ce sujet qu'il nous semble important d'aborder ici. Notre but n'est donc pas de vous parler "radiesthésie", un sujet qui figurera bien sûr au programme en corollaire car inévitable au sein de nos activités, nous envisageons présentement les choses sous l'angle "équipement" et non "techniques". Pourtant, pour parler de ce qui va suivre en toute connaissance de cause, l'un n'ira pas sans l'autre, raison pour laquelle nous établirons un lien direct entre ces deux rubriques.

Alors bon ! Dès qu'une enquête se présente, pourquoi un groupe d'enquêteurs devrait-il se rendre sur place avec un pendule par personne ? Ne serait-il pas plus économique d'en utiliser un seul, que chacun pourrait consulter à sa guise ? Outre la mesquinerie en la matière (car un pendule peut facilement s'acquérir pour un investissement très modeste et peut même faire l'objet d'une réalisation personnelle, artisanale dirait-on) il convient de signaler que cet accessoire classique des radiesthésistes est souvent considéré comme une propriété privée, un objet typiquement personnel. Certes, cela peut ne pas toujours être le cas mais il semble que les exceptions soient rares, de plus il existe des considérations techniques qui peuvent rendre l'échange impossible ou du moins hasardeux. Expliquons nous :

En fait, le pendule est un accessoire ou un outil qui ne dispose d'aucun pouvoir par lui-même. Sauf peut-être, à un certain niveau, celui d'être particulièrement bien disposé pour favoriser certaines perceptions. Il en existe effectivement de tailles et de formes très différentes, souvent réservées à des usages particuliers. Le pendule n'a strictement rien de magique. On peut considérer que le pendule n'est qu'un prolongement de la personne qui l'aide dans ses perceptions. Ce serait, en fait, une sorte d'amplificateur des ressentis personnels. Si bien que certains vont jusqu'à dire qu'il est parfaitement inutile aux bons médiums puisque lorsqu'ils désirent obtenir des indications, celles-ci viendront de toute façon, grâce à leurs facultés. C'est sans doute vrai pour les médiums très doués, seulement il se fait que tout le monde n'a pas la prétention de maîtriser cet art avec autant de succès. Or donc, pour les personnes qui dénotent une certaine sensibilité mais alors que celle-ci se trouve relativement limitée, ou inconstante, que des hésitations peuvent surgir, il est bon d'utiliser le pendule.
Lorsque l'on sait que le radiesthésiste induit généralement le mouvement de son outil et que celui-ci est sensé accentuer les perceptions inconscientes dont il fait l'objet, on comprend mieux le mécanisme de l'opération. Mais il existe d'autres considérations bien plus importantes encore.

Tout d'abord, lorsqu'une personne fait l'acquisition d'un pendule, on considère souvent qu'il n'est pas le seul à exercer un choix. Un peu comme pour la "baguette magique" du sorcier, on dit que le pendule choisit également son opérateur et qu'au terme d'une période d'adaptation s'installe une espèce de symbiose entre les deux, nous parlerons plutôt de complicité ou d'entente réciproque, de synergie. Dès que l'opérateur entreprendra de se servir de son outil comme il se doit, il commencera par lui inculquer des conventions de base qui joueront un rôle ultérieur capital. Selon ses propres aspirations, il décidera si le mouvement rotatoire dans le sens des aiguilles d'une montre, ou le sens inverse, signifiera une réponse affirmative ou négative. On pourra en faire de même pour les mouvements de balancements verticaux ou horizontaux. Une fois que cette convention sera établie, il ne sera plus guère question d'en changer, ce sera une fois pour toutes.
Il devient donc facile de comprendre pourquoi un radiesthésiste répugnera à utiliser le pendule de quelqu'un d'autre. C'est un bien personnel avec lequel on a l'habitude de travailler, plus que cela il existe un rapport privilégié entre l'opérateur et son outil. Remarquons d'ailleurs que bien des professions se caractérisent par ce même attachement aux objets personnels. Un maçon, par exemple, pourra bien sûr travailler avec les outils d'un collègue, mais il ne "ressentira" pas les choses de la même manière et s'en trouvera plus ou moins perturbé. Si bien qu'à la première occasion, il reviendra à ses outils habituels. Cela se voit souvent, bien que l'on ne puisse pas en faire une généralité. Mais la raison des conventions l'emportera car toute différence dans celles-ci serait susceptible de rendre la consultation complètement déplacée, hors propos. Les réponses pourraient être diamétralement opposées ou entachées d'erreurs, ce qui ne serait pas bien vu.

Mais ce n'est pas tout. Certaines personnes n'utilisent leur pendule que dans certains contextes bien définis, faisant confiance à leurs intuitions ou leurs ressentis pour certaines taches, préférant le pendule pour d'autres. Dans cette optique, on peut supposer que la spécialisation puisse s'installer aussi au sein de l'outil lui-même en raison du rapport privilégié dont nous avons parlé. Certains rétorqueront que tout cela est très subjectif et nous ne pourrons pas dire le contraire, la radiesthésie continue d'échapper à toute entente strictement scientifique. Il existe par ailleurs des personnes pour ne jurer que par la chaînette, d'autres pour la décrier et la rejeter avec force, pour en utiliser de creux en réservant l'espace intérieur à un objet "témoin" de référence ou pour faire usage d'un pendule plein dont l'âme serait constituée de plomb aux vertus particulières dans certains cas, pour apprécier les pendules réalisés en telle ou telle matière, etc.

Dans le cadre du CERPI, nous avons bien sûr accompagné le pendule de ses différentes planches, biomètres, cadrans, et livres d'explications. Nous aurons l'occasion d'y revenir.

Tant pour le pendule que pour les cadrans et autres supports, il est évidemment possible de les fabriquer soi-même, vous pouvez aussi en trouver sur le commerce (notamment aux Éditions Guy Trédaniel) pour des sommes relativement modiques.

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