Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

Éric


Il devait être dit que tout serait possible dans cette affaire d'Arc-Wattripont ! Nous savions, à propos d’Éric Barbé, qu'il était originaire de la ville de Braine-le-Comte (à une dizaine de kilomètres tout au plus de Soignies où se trouvait le siège du CERPI), qu'il avait été adopté par la famille des Dubart, à Arc-Wattripont le 13/12/1992.

Nous savions également qu'il avait fait l'objet d'un grave accident de la circulation survenu quatre ans plus tôt (par rapport aux événements des 5 et 6 janvier 1993). De cet accident s'en était suivi une fracture du crâne qui aurait nécessité une trépanation au moins (trois selon certains mais nous n'avons pas pu avoir accès au dossier médical).

Par contre, nous ignorions de quand datait la relation d’Éric avec Nathalie, qu'il semble avoir rencontrée dans une discothèque du Brabant. Un très simple calcul nous permet de savoir que l'accident est survenu en 1989, c'est-à-dire au début de la vague belge. Une logique implacable veut que soit Éric était déjà en couple avec Nathalie, soit il était en couple avec une autre demoiselle, soit il n'était en couple avec personne.

En venant de Braine-le-Comte, pour se rendre à Arc-Wattripont, Éric n'avait d'autre choix que d'emprunter la route de Soignies à Ghislenghien. Ou alors, il aurait dû faire un long détour, en principe injustifié. C'est la seule route logique, la plus directe. C'est hélas aussi une route dangereuse, entre autres parce que c'est "la route des dancings", mais aussi parce qu'elle est mal éclairée, sinueuse, comporte les accotements discutables en certains endroits, etc. Bref : c'est la route idéale pour avoir un accident. Ils y sont d'ailleurs très fréquents et souvent graves.

Si Éric se rendait chez Nathalie en partant de son domicile à Braine-le-Comte, nul doute qu'il devait passer par là. Si toutefois il ne connaissait pas encore Nathalie et n'était pas en couple avec elle, il pouvait entretenir une relation avec une demoiselle de la même région, ce qui ne changeait donc rien à son trajet. Il passait donc également par là. Si par contre il n'était avec personne, il devait malgré tout passer par là, simplement pour aller draguer comme les autres jeunes de son âge. Dans ce cas, quel meilleur endroit que la route des dancings ?

Bref : de toute façon, il devait passer par là. Nous supposons que l'accident a eu lieu à Thoricourt car c'est l'endroit privilégié des accidents de la route. Il s'y trouve un "carrefour de la mort", qui mérite bien son nom.
Dans ce cas, la coïncidence serait fameuse ! En effet, c'est à Thoricourt qu'a eu lieu cette incroyable observation d'OVNI dont de très nombreuses personnes ont été témoins, moi y compris. Il ne s'agissait pas d'un OVNI "ordinaire" mais d'un engin gigantesque, presque une ville flottante. Il est d'ailleurs un peu bizarre que cette observation ne figure dans aucun RDE de la SOBEPS, ni le VOB1, ni le VOB2, ni les annales de Godelieve Van Overmeire, ni d'ailleurs nulle part ailleurs.

Mais en dépit de l'importance de l'événement il faut aussi savoir qu'il n'y avait pas, à l'époque, d'Internet comme maintenant, ni donc de messagerie électronique ni de Facebook, pas plus qu'il n'y avait de téléphones portables (ou alors très peu) et, de surcroît, en 1989 tout le monde était loin de connaître la SOBEPS (cela allait bien vite changer, mais précisément, ce n'était pas encore le cas...) Quant à aller spontanément communiquer l'observation à la gendarmerie (pourtant assez proche) il ne fallait pas rêver non plus : en revenant de la route des dancings, aux petites heures du matin...

Tout est donc absolument possible, sinon probable : nous aurions très bien pu croiser la route d’Éric Barbé à ce moment-là. Ou peut-être figurait-il parmi les fameux témoins qui se sont arrêtés pour regarder l'OVNI. L'accident a pu survenir avant l'observation (comme nous venions de sortir de l'établissement nous ne pouvions pas le savoir) ou après (alors que nous avions repris la route). Si l'accident a bien eu lieu, comme nous le pensons, ce jour-là, il est remarquable de savoir qu'avant l'arrivée des secours, une intervention quelconque de l'OVNI aurait été possible (abduction, implant, interférence quelconque) - se présente alors toutefois la quasi obligation pour les occupants de l'OVNI de s'être manifestés au sol, ce qui n'a donc pas été confirmé et semble très peu probable vu la fréquentation des lieux (sauf si le corps d'Éric avait été projeté, dans les fourrés par exemple). En même temps, on pourra toujours rétorquer que, parmi les possibilités, existe aussi celle que l'accident ne soit pas arrivé là, ni à ce moment précis et que donc rien ne corresponde ! C'est vrai. On dirait bien, en effet, que tout se présente de telle manière qu'il ne soit jamais possible d'être absolument sûr de quoi que ce soit. Il manque toujours au moins un élément au milieu d'une belle panoplie de présomptions. Rarement situation n'aura donc été aussi comparable qu'à une manifestation ufologique ! Tout le laisse supposer. Mais on a aucune preuve formelle. Et ce n'est sans doute pas l'élément suivant qui changera grand-chose à l'affaire : lorsque j'ai mis en ligne ma vidéo sur l'affaire de l'observation de Thoricourt qui, je le répète, est absolument authentique (et dont vous pouvez trouver le lien ci-dessus dans la page), un internaute m'a fait remarquer que des exercices militaires se faisaient couramment dans le bois de cette même localité. La seule conclusion que l'on puisse en tirer c'est que cette affaire se conjugue facilement avec ou entre le domaine militaire et l'ufologique.

Tant qu'on y est, c'est une personne de la noblesse habitant un château de la région qui fut interviewée à la télévision de manière à exprimer ses doléances quant au projet (toujours en cours à l'heure actuelle) d'une ligne à très haute tension. L'électricité et les radars semblent aussi se mettre en côte à côte avec l'affaire d'Éric (mais très indirectement) car nonobstant cette dernière information, un peu plus loin que Thoricourt, sur la route de Brugelette menant au Paradisio (ou Pairi Daiza),un terme que les plus curieux des chercheurs s'étonneront de trouver dans les textes de Mauro Biglino comme parfaitement en rapport avec les OVNI et dans un sens très inattendu, c'est le moins que l'on puisse dire, on trouvait quantité de paraboles, lesquelles ont aujourd'hui disparu, au grand profit du paysage. Ensuite, et ce n'est pas le moins étrange, si l'on suivait la piste des câbles à haute tension étudiée par Philippe Simoulin, on arrivait au fameux radar de La Houppe, (ou se côtoient ou se côtoyaient) ledit radar (en fait, apparemment un relais de la RTBF) et des installations militaires américaines de l'OTAN (vérifié sur document PDF en notre possession) mais aussi une grotte dédiée à la Vierge, dont Éric était manifestement fan - dans son cas, une bien curieuse Vierge si l'on en croit le chapitre des exorcismes en particulier, celui de l'affaire d'Arc-Wattripont en général.

On n'en a pas fini avec Éric ! Puisque nous parlions d'exorcismes, revenons quelque peu sur le sujet :

On a vu, au cours de l'investigation d'Arc-Wattripont, que l'exorcisme n'était absolument pas nécessaire (sauf peut-être si l'on considère que cela ait provoqué un électrochoc sur le jeune homme et que cela l'ait aidé d'une certaine manière, sur le plan psychologique). Notre étude fouillée du rapport du Patriarcat Gallican l'a démontré à souhait : Éric n'était pas possédé. Les signes idiopathiques étaient absents ou largement insuffisants. Il y a d'autres raisons, que j'expose dans mon livre : "Le poltergeist d'Arc-Wattripont, vérité, scandale et désinformation". Il est cependant bon de revenir sur un point particulier de cette histoire de possession démoniaque et d'exorcisme. Il s'agit de l'interrogatoire réalisé par Monseigneur Meurant, l'exorciste, donc. Celui-ci, intrigué à juste titre par les propos d'Éric, qui signale avoir des "contacts" avec la Vierge Marie (excusez du peu !) soupçonne bien entendu ce contact d'être une usurpation d'identité.
Cela se présente en effet relativement souvent dans le spiritisme : des individus pratiquent des séances de tables tournantes, tentent d'entrer en communication avec des esprits, etc. et, apparemment, il leur arriverait d'y parvenir. Cependant, les contacts ainsi obtenus seraient parfois aussi des impostures, entendez que les esprits qui se présentent par exemple comme étant Napoléon Bonaparte ou Jules César ne sont pas ceux qu'ils prétendent. En réalité, les esprits en question, des imposteurs donc, seraient des entités malignes, espiègles, peu recommandables qu'il convient de confondre car, dans certains cas, les conséquences pourraient être dommageables. Et, apparemment, c'est bien dans ce cas de figure que l'on se trouve.
Or donc, Monseigneur Meurant voit clair dans le stratagème et demande à Éric comment la Vierge se présente à lui, c'est-à-dire sous quelle appellation. La réponse du jeune homme est accablante à ses yeux : "La Sainte Renaissance". Pour l'ecclésiastique, les choses sont désormais limpides : il s'agit bien d'un imposteur car la Vierge ne pourrait que se présenter sous l'appellation (contrôlée !) de "L'Immaculée Conception". Il y a donc usurpation d'identité. Jusque là, nous sommes d'accord. Mais nous ne le sommes plus lorsque Monseigneur Meurant conclut qu'il s'agit donc d'un démon qui possède Éric, ce qui justifie son exorcisme.

Il y a trois enseignements à retirer de ce que nous savons jusqu'à présent :
1) Il n'y a pas d'apparitions mariales dans l'affaire d'Arc-Wattripont, contrairement à ce que certains ont prétendu. Il y a seulement eu des communications télépathiques avec une entité se présentant comme la Vierge.
2) L'entité en question se présente comme la Sainte Renaissance, et elle n'est pas un démon.
3) Les événements surviennent les nuits des 5 au 6 et du 6 au 7 janvier 1993 en ce qui concerne les pics majeurs d'intensité des phénomènes. Cela correspond curieusement avec l'épiphanie qui est en fait la célébration de la renaissance de la lumière.Voyons ce qu'en dit Wikipédia : « Épiphanie » est un mot d'origine grecque, Ἐπιφάνεια (Epipháneia) qui signifie « manifestation » ou « apparition » du verbe φαίνω (phaínō), « se manifester, apparaître, être évident ». Il est le neutre substantivé de l'adjectif epiphanios, de epiphanês « illustre, éclatant », de épi- « sur » et phainein « briller ». L'utilisation du terme est antérieure au christianisme. Les « Épiphanes » sont, dans la culture grecque, les divinités qui apparaissent aux hommes, comme Zeus, Athéna, Hermès, Héra, Poséidon, Déméter, Héphaïstos, Aphrodite, Arès, Artémis, Hestia, Dionysos, Apollon… À l'origine, l'Épiphanie fait partie du cycle de Noël et tire son fond et son sens des célébrations païennes de la Lumière. En effet, Noël, avant d'être un jour, est d'abord un cycle qui atteint son apogée au jour marquant le solstice d'hiver, le 22 décembre. Cette nuit du solstice — la plus longue de l'année — annonce le rallongement des jours et — par extension — la renaissance de la Lumière censée être à l'origine de toutes choses. Puis la célébration se prolonge après le 25 décembre durant un nombre de jours hautement symbolique : 12 jours et 12 nuits. Le nombre 12 représentant entre autres la Totalité (12 mois, 12 heures, 12 dieux olympiens, 12 tribus d'Israël 12 apôtres, etc. NB : Éric arrive le 13 !)) Le cycle prend fin le 6 janvier. C'est à ce moment que les jours commencent à s'allonger de façon sensible, que la promesse de la nuit solsticiale est tenue, et c'est cette date que choisit le Père de l'Église Épiphane de Salamine, dans son Panarion, comme date de naissance de Jésus, afin de réfuter une date concurrente proposée par la secte gnostique des Alogoi. On célèbre alors l'Épiphanie, la manifestation de la Lumière. Par sa forme ronde et sa couleur dorée, la galette symbolise le soleil. Il est à noter également que c'est ce jour (en tout cas son équivalent, car le calendrier alors en vigueur — le calendrier julien — diffère du nôtre) qu'avait lieu sous la Rome antique la fête des 12 Dieux épiphanes (autrement dit les 12 Olympiens). Sur le plan symbolique, les événements d'Arc-Wattripont s'inscrivent donc en rapport avec la Noël, comme nous l'avions bien remarqué initialement (Nathalie, natalité, naissance (de Jésus)), mais aussi avec l'épiphanie (ce que nous avions aussi remarqué) en rapport avec la lumière. Il y est question de naissance et de re-naissance. La Vierge est une imposture, ce n'est pas de la mère de Jésus dont il s'agit. Mais ce n'est pas un démon non plus. Alors qui est-ce ?
Nous renverrons ici nos lecteurs aux livres de Mauro Biglino qui sont très explicites à ce sujet et qui mélange très habilement religion(s) et ufologie en remettant bien des pendules à l'heure. Nous avons probablement là l'une des clefs majeures du système. (On peut aussi faire référence aux apparitions de Fatima, cf. Daniel Robin).

Mais, comme d'habitude, il nous faut étudier toutes les facettes du sujet et revenir également sur l'affaire de l'enlèvement d'Éric. Il nous faut ici jouer nos petits détectives privés et commencer par se rappeler que l'hypothèse en question a été rudement mise à mal via les autorités puisque apparemment aucune plainte n'aurait été déposée. Cependant, on peut également considérer que comme les ravisseurs ont ramené Éric à son domicile, l'enlèvement n'est plus synonyme de séquestration ni de disparition. Bien sûr, considérant le lot d'invraisemblances qui accompagnent l'affaire, on peut aussi supposer que les autorités se lassent et considèrent qu'il ne s'agit que d'une invention de la part "d'un protagoniste dont l'un des soucis principaux est de passer à la télévision". De plus, les gendarmes ont reçu des ordres très clairs de leur hiérarchie, des ordres qui résonnent très bien en concordance de phase avec le black-out, lequel n'aura jamais été aussi éventé. D'autre part, quelle piste suivre si l'on n'a pas de marque de voiture, aucune idée de la plaque d'immatriculation, des individus cagoulés avec pour seul signe distinctif une cicatrice sur le front (c'est le cas d'Éric aussi d'ailleurs !) et que, vu le retour au domicile, tout ce que l'on peut retenir réside dans la menace de mort. C'est bien assez diront certains. D'accord. On pourra dire aussi que puisque les ravisseurs intimaient l'ordre à Éric de laisser Nathalie tranquille, de prendre ses cliques et ses claques et de s'en aller (ce qu'il ne fera de toute façon pas, au moins avant 1996 et ce sans conséquence : il ne s'agirait donc que d'intimidation et de menaces en l'air) Sans doute. Cependant, les ravisseurs prétendent aussi qu'ils sont au courant de tout ce qui se passe ou se dit dans la maison des Dubart.

Donc, si l'on en croit ces affirmations il faut supposer que la maison des Dubart soit truffée de micros et de caméras qui, pour passer inaperçus, doivent avoir été implantés par des connaisseurs, sinon des professionnels. Puis vient encore l'ambiguïté de "la puce". Je le répète : familiarité amoureuse ou puce électronique ? S'il s'agit de la seconde itération on peut imaginer une collaboration militaro-ufologique, certes difficile à avaler. Mais ce n'est encore rien à côté de ce que je retrouve dans mes dossiers, à savoir la description d'une entité qui serait apparue à Éric et qui serait, le cas échéant, susceptible de tout changer à l'affaire considérant ce qui précède et pour autant que la sphère psychanalyste ne puisse en venir à bout, via les symboles, archétypes, etc. Jugez plutôt :

Extrait de mon livre : "Le poltergeist d'Arc-Wattripont, vérité, scandale et désinformation" (Éditions le Temps Présent - collection fonction psi - p.181).
Citons maintenant l'un des témoignages que nous tenions en réserve et qui paraît très significatif. Il s'agit d'une description de l'entité, supposée démoniaque, qui tourmenterait Éric(...) et toute la maisonnée :
"Il est tout noir. Sa forme grandit, puis devient toute petite. A la ceinture, il porte une plaque avec une gueule-de-loup ouverte. Sa voix prend la place de la mienne et sort de mon corps. Une sale voix de maniaque, rauque et grasse. Il a dit que Nathalie serait veuve; Je tiendrai bon, contre lui, jusqu'à ce qu'il s'en aille (...)
Extrait du Soir Illustré de la semaine du 5 au 11 février 1994.

Avec la référence de la date on comprendra que X a de la suite dans les idées et l'on comprendra qu'un nouvel exorcisme au moins ait eu lieu après 1996 sans toutefois déceler le moindre démon.

Et je retrouve, un peu plus loin : "Ainsi, la description qu'il faisait de l'un de ses démons ne représentait rien de précis. Le M qui figurait sur sa cape ne pouvait qu'induire en erreur"... C'est ce qui se fit lorsque de nombreux internautes, parfois virulents dans leurs propos, évoquaient Moloch. Il est dès lors facile de démontrer que les esprits critiques sont souvent les moins bien informés, eux qui n'ont fait aucun cas de Morax, encore un sujet qui pourrait être de nature à nous faire revoir complètement toute l'affaire !

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