|
|
|
L'affaire des clowns maléfiques
En effet, les clowns qui terrorisent la population ou des personnes isolées ont fait d'abord leur apparition dans le Nord de la France et le Pas-de-Calais. Cela veut dire : le long de notre frontière avec le pays ami voisin. A peine à une cinquantaine de kilomètres du siège du CERPI ! Mais nos clowns (mauvais) farceurs et croquemitaines de circonstance, qui ne se contentent pas de créer une sacrée frousse ou un profond malaise à certains, se sont encore dangereusement rapprochés du pays des moules et des frites et s'y sont d'ailleurs tout simplement implantés. En tous cas, la région semble leur plaire ! Après avoir sévi du côté de Douai, de Mouscron et de Tournai, ces êtres grimaçants ont été signalés à Gosselies (Charleroi), La Louvière, Colfontaine (Mons) et même à Écaussinnes, jusqu'ici le patelin le plus proche du Centre d'Études. Nos mauvais plaisantins s'en moquent bien, eux qui poursuivent ces demoiselles à cyclomoteur à bord d'une voiture, à quatre individus masqués pour faire bonne mesure, et armés de machettes ! La plaisanterie n'a rien de drôle lorsque l'on en arrive à de pareils faits et, par conséquent, les victimes ont très logiquement déposé plainte. Le journal La Dernière Heure abordait récemment le sujet : http://www.dhnet.be/regions/mons-centre/les-clowns-terrorisent-le-borinage-544a14943570fe7cfbf7efdd Nous le disions plus haut, si le phénomène provient très probablement d'une forme de divertissement (un défi Facebook, une imitation de certaines sorties cinématographiques, etc.), il a pris de l'ampleur et a de quoi inquiéter. Dans certains cas, les choses ont déjà été portées devant un tribunal, un mort nous a été signalé (mais nous n'en trouvons pas la confirmation jusqu'ici). Le malaise est en tous cas très bien décrit chez Sudinfo :
Cas de légitime défense ? Il faut toujours être pondéré face à ce type d'affirmation. D'un côté, on peut avoir des gens qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, ne sont animés d'aucune autre mauvaise intention que de faire une simple blague en période de pré-Halloween mais ne comprennent pas la psychose qu'ils sont en train de contribuer à colporter. En face, on a des gens qui - en d'autres temps se trouveraient simplement amusés s'ils ne sentaient pas leur sécurité menacée - se trouvent confrontées à des personnes masquées dont on ne peut deviner la volonté réelle. Le problème c'est que la réaction risque de se faire tardivement... et d'être fatale. Ou anticipative et tout aussi regrettable ! Point n'est besoin de quatre coups de machette pour envoyer quelqu'un à l'hôpital avec de très sévères blessures, voire à la morgue. La publicité se faisant et la psychose s'installant, des personnes âgées et/ou au cœur fragile peuvent faire des malaises, éventuellement graves. L'image a été lancée et peut-être aggravée par ce scénario vécu tout récemment aux États-unis, dans lequel un individu barbu, apparaissant à visage découvert et agissant en plein jour, s'en est carrément pris à des policiers à coup de hache ! Ici, il ne s'agissait pas d'un clown, l'intervention était brutale et soudaine, imprévisible. Mais elle est marquante. Les choses sont plus insidieuses et terrifiantes lorsque des individus agissent seuls ou en bande, avec des intentions équivoques, l'anonymat garanti par un masque en principe lui-même anodin. Comme le faisait très justement remarquer ce policier : il est interdit d'évoluer en rue en étant masqué en dehors de la période de Carnaval. Dans le cas présent, les plaisantins risquent une forte amende et même une peine de prison. La police (sur)veille et poursuit, mais elle ne peut être partout. Toutes les occasions et les prétextes sont bons. En Belgique, certains y ont vu matière à incriminer le gouvernement en signalant non sans humour que : "nous avons des malades déguisés en clowns qui terrorisent la population et, au gouvernement, des clowns déguisés en malades qui en font autant !" En raison des couleurs parfois majoritaires de certains clowns, des rapprochements sont parfois faits avec des partis politiques ou bien on stigmatise une région pour son apparente pauvreté. Bientôt, on verra sous le masque désormais terrifiant de ces clowns, de tristes sires aux idées ou sympathies néonazies ou l'influence d'une opposition désespérée mais bien décidée. Bref : tout un ensemble de n'importe quoi qui, en attendant, ne fait pas l'affaire des victimes. MAIS QUE FAIT DONC LE CERPI ?
SOMMAIRE - ACCUEIL - HAUT - COULROPHOBIE - BANANOPHOBIE |