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Nous allons à présent parler d'un phénomène qui
ressort beaucoup plus de la psychologie que de la science pure, il s'agit de la douleur.
Chacun en aura déjà fait la triste expérience, ce n'est pas agréable ! Mais tout le monde sera d'accord pour dire qu'il y a douleurs et
douleurs. On aime d'ailleurs à comparer celles-ci en se livrant à certaines expressions telles que : "il n'y a rien de plus douloureux que
ça..."; "ça fait mal mais ça fait du bien..." (lors de massages par exemple); ou - plus intéressant : "ce n'est pas que cela faisait si mal
que ça, mais j'ai été pris à l'improviste et..." et voilà bien l'astuce ! On peut arriver à plus ou moins se "blinder" contre la douleur, s'y
préparer et vivre ce moment avec plus ou moins de "bonheur".
Une anecdote valant mieux qu'un grand discours, je citerai volontiers un exemple personnel : Mais il y a autre chose encore : le sang est très efficace pour ce qui est de distribuer la chaleur à travers tout
le corps. Toute chaleur entrant par les pieds est rapidement dispersée, empêchant toute accumulation locale.
Comme on le sait désormais, la perception de la douleur est une expérience très subjective, elle peut se voir affectée par de nombreux facteurs, comprenant des
émotions et des états mentaux différents. Certains marcheurs sur le feu sentent effectivement une petite douleur, voire pas du tout pendant leur passage, d'autres
davantage. Il est possible de réduire cette douleur en se motivant et en augmentant sa confiance dans la réussite de l'exercice, en se débarrassant du sentiment de
peur. C'est probablement là que les questions de foi (les participants portent des icônes de saints, l'événement est auréolé de connotations
religieuses) interviennent. D'autres techniques de contrôle de la respiration, techniques de relaxation et autres méthodes de distraction, peuvent toutes avoir un
effet significatif sur la subjectivité de la douleur ressentie. Cependant, les brûlures et la thermodynamique, quant à elles, ne sont pas subjectives. 6. conclusions
Les explications touchent donc en peu de mots : oui, il y a peut-être une certaine rugosité de la peau des pieds
des participants (pas tous !) lesquels peuvent s'entraîner à une telle pratique qu'ils répètent d'ailleurs plusieurs fois l'an dans certains
cas; non il n'est pas exclu qu'un certain effet de protection relative et de diminution de la sensibilité soient obtenus par des onguents
particuliers ou des procédés aboutissant à une vasoconstriction locale; il est certain que des phénomènes subjectifs de concentration, de
motivation et de foi puissent entrer en jeu et aider dans une certaine mesure (éventuellement non négligeable); l'effet Leidenfrost participe
également au déroulement du phénomène et la science contribue à mener la tache à bien grâce à la conductivité. Les charbons de bois sont pauvrement conducteurs,
ils contiennent une énergie thermique relativement faible, peu de temps est passé sur les braises, une petite partie du pied seulement entre en contact avec les
charbons de bois. Tous ces facteurs concourent à réduire grandement la quantité de chaleur conduite dans les pieds.
Pour la petite histoire, disons que nous sommes convaincus que d'autres que nous soient arrivés aux mêmes
conclusions et probablement avant nous. Mais à notre connaissance, nous avons été les premiers à l'exprimer sur le Net francophone. Donc : pas trop de
cocorico, mais tout de même un joli travail de recherche, non ? HAUT -
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J'ai été opéré trois fois des pieds à cause d'ongles méchamment incarnés. Il s'agissait d'opérations tout à fait bénignes,
réalisées avec une simple anesthésie locale, qui consistaient à enlever l'ongle ou une grande partie de celui-ci avant d'obliger la partie
contiguë à repousser droit ultérieurement. Toutefois, malgré l'anesthésie, tout médecin vous dira que ces opérations sont
douloureuses. Après tout, il s'agit ni plus ni moins que d'une version largement édulcorée, beaucoup plus tolérable, d'une réelle
torture ! Et disons-le tout de suite, je n'ai pas fait exception à la règle : j'ai vu des étoiles lors de la première (opération).
Dans ce cas, ne sachant pas à quoi m'attendre, j'avais prévu le pire. C'est dans ce cas là qu'on se dit "respire bien fort, serre les dents et
les poings, courage !" Malgré cela, ce fut tout sauf une partie de plaisir.
Lors de la deuxième opération, je me suis étendu sur le lit avec le sourire, j'ai même blagué avec les infirmières. Le souvenir
s'était dissipé dans mon esprit et je prenais la chose par dessus la jambe (sans jeu de mots). Bien mal m'en a pris car je n'avais plus
la même préparation, la même concentration et l'expérience a été franchement pénible, au bord de l'insupportable.
Faut-il le dire, pour la troisième il n'était plus question de rire mais bien de se préparer mentalement comme il se doit et cela m'a considérablement aidé.
On le comprend donc aisément - et cela rejoint certaines pratiques qualifiées d'ésotériques, il y a moyen d'intervenir sur les perceptions
physiques courantes grâce au mental, à la respiration, la relaxation.
Nous n'avons ici nullement l'intention de diminuer le
prestige des pratiquants du Nestinarstvo qui, qu'on le veuille ou non, manifestent un courage certain à braver ce qui paraît inévitable : de
sévères brûlures ! Nous insisterons d'ailleurs sur le fait que ce qui suit (et ce qui précède) n'explique qu'une partie des phénomènes et
non sa totalité. Par exemple, nous ne donnons aucune explication satisfaisante pour ce qui est des objets qui tombent dans les braises et
ne s'enflamment pas, ni pour cet exécutant qui en prend à pleines mains et s'en met sur le visage, ni pour ceux qui s'y accroupissent ou, mieux encore, s'y
couchent ! (difficile dès lors de faire jouer le facteur temps !) Enfin, nous n'abordons pas non plus le côté prophétique.
Nous prétendons seulement expliquer la marche en elle-même, c'est tout.