Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

D' AUTRES LÉGENDES SUR LES ABEILLES (selon différentes religions)


Le Coran s'intéresse de très près à ces travailleuses.
Un des versets parle ainsi des abeilles :

"Et voici ce que ton seigneur révéla aux abeilles : «prenez des demeures dans les montagnes, les arbres, et les treillages que les hommes font. Puis mangez de toute espèce de fruits, et suivez les sentiers de votre Seigneur rendu faciles pour vous. De leur ventre, sort une liqueur, aux couleurs variées, dans laquelle il y a une guérison pour les gens. Il y a vraiment une preuve pour des gens qui réfléchissent. (Sourate an-Nalhl 68-69)

Entre la Bible et le Coran nous trouvons un point en commun, celui de parler du Paradis, des ruisseaux de miel et l'origine divine du miel qui perdurera pendant des millénaires jusqu'à ce que Jupiter décide que les hommes doivent prendre leur destin entre les mains et produire nourriture, breuvages qu'ils ont reçus sans fournir d'effort. Il n'y avait plus de fleuves de vin ni ruisseaux de miel.

L'abeille a toujours été affectionnée par la civilisation Égyptienne. Elle représentait la puissance tout comme les Pharaons puisqu'elles étaient associées au Dieu solaire Râ. On dit qu'elles sont nées des larmes qui se seraient transformées en abeilles selon les textes anciens. Il faut sans doute attribuer cette similitude de légendes dans deux religions différentes en des endroits géographiques différents dans l'énorme importance que l'Égypte joua sur les débuts du christianisme. Pour d'autres il s'agira d'un argument de plus à mettre sur le compte du problème de l'historicité du Christ (voir notre article sur le Da Vinci Code).

Chez les Berbères d'Égypte, nous retrouvons Neith, une déesse de la Basse Égypte, région symbolisée par la Royauté comprenant un sanctuaire nommé la Demeure de l'Abeille. Les Égyptiens adoraient le miel. Sur un tableau du temple solaire d'Abousir, on aperçoit ainsi un homme qui place le miel dans des vases. Il existait un jour férié qui s'appelait "fête de la vallée où l'on mange du miel, le 10 Athyr, c'est-à-dire le 19 novembre".

Le Maghreb accorde à l'abeille une croyance en rapport avec l'âme. D'après cette croyance, elle serait représentée sous la forme d'une abeille, elle volerait ainsi durant 40 jours autour de la sépulture. Hé bien, me direz-vous il ne s'agit pas de voler mais après ce temps-là que va-t-il advenir de cette âme ? Et bien elle va rejoindre un rucher gigantesque non pas dans les belles campagnes où arborent des milliers de fleurs mais dans le ciel et ce rucher se nomme le Barzah. C'est là précisément que toutes les âmes résident. Une petite alvéole, une âme, une petite alvéole, une âme. On ne sait toujours pas si les âmes sont fainéantes mais il y a une chose qui est sûr c'est que dans cette croyance, chaque Vendredi, les âmes des morts représentées sous la forme d'une abeille rejoignent la terre pour voir leur proche. Attitude plutôt sympathique n'est-ce pas ?

L'abeille généreuse, mais n'hésitant pas à planter son dard dans la chair si on l'agresse, adorée par certains, détestée par d'autres, écrasée, piétinée parfois serait-elle donc une âme ? La question reste posée. Aimée elle l'est dans la culture Kabyle, elles sont fréquemment présentes, sur les poteries par exemple, les abeilles sont précieuses car elles représentent la femme qui porte le miel mais aussi la vie. Dans l'Antiquité, les abeilles pensaient-on, naissaient de la dépouille d 'un animal sacrifié à une divinité. Lorsque l'on parlait de la Kabylie, on y songeait pour son miel, la cire était fournie à la vieille Europe. L'idée qu'elles puissent naître de la dépouille d'un animal se nomme Bugonia. Cette idée se développa en Égypte et fut ensuite répandue par Virgile le poète ainsi que d'autres auteurs. Dans certaines traditions, l'abeille endosse plusieurs rôles dont celui du symbole de la résurrection, de l'esprit, la parole ainsi que la purification par le feu. Et bien sûr le symbole le plus sucré, celui qui n'est pas oublié, l'amour, toujours l'amour comme on dit, elle représente aussi le symbole solaire puisque notre charmant petit insecte reste tout l'hiver chez lui. Il a bien raison d'ailleurs, un rhume, plus de miel !

Elle représente le symbole de la résurrection et figure en bonne place dans la religion Grecque, identifiée à Déméter déesse de la terre et des récoltes. On la trouve ainsi sur des tombeaux pour représenter le signe de survie post-mortuaire. En Grèce d'après la mythologie on disait que le miel tombait du ciel et dégoulinait des arbres. Ne trouvons-nous pas une citation d'Aristote qui dit que le miel est une substance qui tombe de l'air, principalement au lever des étoiles et quand s'incurve l'arc en ciel et qu'en général il n' y a pas de miel avant le lever des Pléiades. Virgile rapporte qu'en Grèce les abeilles naissaient du sacrifice des Taureaux. Aussi autour de la Méditerranée, dans la mythologie, on trouve une très forte relation entre l'abeille et le Taureau.
On ne peut pas s'imaginer jusqu'à quelle ère ces insectes ont été représentés. 12 000 ans avant notre ère, donc au paléolithique, des hommes ont peint dans les collines du Matapo au Zimbabwe la cueillette du miel, et au néolithique naissait l'apiculture avec les premières ruches fabriquées en argile et en roseau. Il n'y a pas à dire, elles voulaient faire vraiment parler d'elles !
En Asie Centrale, en Amérique du Sud, en Sibérie, les traditions veulent que l'abeille représente l'âme qui s'envole du corps. Chez les Celtes et dans certaines traditions Galloises, on songe à l'Abeille pour les notions de sagesse et l'immortalité de l'âme.
Abeilles êtes vous donc une âme aurait-on envie de dire ? Possible ! Alors évitons de les écraser, on ne sait pas à qui on a à faire !

Nous allons maintenant faire une courte mais savoureuse parenthèse pour introduire un sujet quelque peu différent du sujet principal puisqu'il a trait à la vigne, mais cette parenthèse a malgré tout un rapport avec les abeilles et pas seulement avec elles.

Ceux qui connaissent un peu l'Italie connaissent également la région de Campania. Il se fait qu'un producteur de vins se démarque dans cette région, il s'agit de la famille des Mastroberardino dont les vignobles se trouvent aux abords des villes d'Avellino et de Taurasi.

Le Fiano di Avellina élaboré à partir du cépage du même nom que l'on nommait autrefois Vitis Apiana, les abeilles étant friandes de ses raisins sucrés est un blanc qui se sert bien avec les spaghettis aux fruits de mer, les poissons grillés et meunière et avec certains fromages comme le provolone. Le Lacryma Christi est le cheval de bataille de la famille Mastroberardino. Il est récolté sur les pentes du Vésuve. C'est un vin très sec et d'une belle couleur, équilibré et plaisant, aux saveurs d'amande. Le nom de ce vin, "Larmes du Christ" qui nous rappelle quelque chose en matière d'abeilles a donné lieu à de nombreuses légendes. L'une d'elles veut que Lucifer, chassé du paradis, serait parti avec une motte du sol céleste et l'aurait laissée choir dans le golfe de Naples là où s'élève aujourd'hui Capri, ce coin de paradis. Le Seigneur, revenant sur terre, et trouvant la région peuplée de démons, se serait mis à pleurer devant ce spectacle et ses larmes en tombant sur le sol, auraient donné naissance à des vignes. Voilà une légende démonologique inattendue et une explication qui nous viennent tout droit du site de http://www.davinci.qc.ca/Level2/Wines/Wines_French/WW_Campania_f.htm. Elle nous permet d'apprendre les qualités de ce vin, son rapport avec les abeilles ainsi qu'avec la légende en question mais on y trouve un autre élément important et remarquable, à savoir l'épisode de la motte de terre.
En effet, en ce qui concerne la Bulgarie, un autre pays vinicole ô combien important puisque ses crus peuvent rivaliser avec bon nombre d'homologues français (c'est tout dire !), une légende parallèle intervient : "lorsque Dieu divisa les régions de la terre pour aux hommes qui peuplaient la terre, chacun fut servi selon l'ordre des arrivées. Cependant, le représentant bulgare arriva bon dernier et tout avait déjà été distribué. Alors, Dieu lui donna plutôt un coin de paradis...

ET LES ABEILLES TUEUSES ?

Chacun d'entre vous aura certainement déjà entendu parler d'abeilles tueuses, que ce soit dans des conversations de salon ou au cinéma, au rayon des films catastrophe. Le CERPI ne pouvait faire autrement que de se pencher sur la question afin de déterminer s'il s'agit simplement d'une fiction ou si cela repose sur une vérité quelconque.
Allez, les paris sont ouverts : ça existe ? Ça n'existe pas ?

Vous êtes prêts ? Hé bien alors allons-y !

Ceux qui ont parié qu'elles n'existaient pas ont perdu, désolé ! Les abeilles tueuses existent et ont un comportement qui diffère fortement de leurs cousines domestiques européennes. Vous comprenez donc immédiatement qu'elles ne vient pas dans nos pays mais ne vous rassurez pas trop vite et attendez la suite.

Les abeilles tueuses vivent dans les régions tropicales. Elles ne connaissent pas de période de repos et produisent du miel à longueur d'année. Elles ont aussi des populations beaucoup plus dynamiques ce qui entraîne des fréquences d'essaimage beaucoup plus importantes. Leur surnom d'abeilles tueuses est un peu usurpé dans le sens où elles n'adoptent évidemment pas le comportement sadiquement meurtrier que nous présente le cinéma et provient surtout de la manière très intéressante qu'elles ont de défendre leur nid.

Ces abeilles sont en effet très sensibles aux vibrations et réagissent très rapidement à la moindre stimulation. Bref, elles sont chatouilleuses et ont la tête près du bonnet ! Vous voilà avertis... En cas d'agression ou d'irruption inopportune à leurs yeux (aux facettes multiples ne l'oublions pas !), elles vont en effet dégager très rapidement une phéromone d'alarme qui va stimuler les abeilles gardiennes, lesquelles vont à leur tour dégager cette même phéromone en quantité très importante. Autrement dit, il s'agira d'une réaction en chaîne qui va les ....déchaîner. Cette stimulation, très rapide et très puissante, va littéralement transformer le nid en une "masse" d'abeilles hyper réactive qui attaquent tout ce qui passe à leur portée. Tant pis donc pour le laitier, le facteur et peut-être même pour le percepteur des contributions (non, quand même pas !) puisque ces abeilles peuvent aussi poursuivre un intrus pendant un à deux kilomètres et rester agitées pendant plusieurs jours sans la moindre fatigue. Elles piquent aussi vingt fois plus que les autres abeilles, par contre le venin n'est pas plus fort mais comme elles sont bien plus nombreuses à se jeter sur leur victime et bien plus tenaces que nos abeilles européennes, le résultat est tout de même accablant.

Il faut savoir qu'une piqûre représente 0,1mg de venin, une seule piqûre n'est généralement pas très grave. Elle est surtout dangereuse pour une personne allergique comme nous le signalions précédemment (mais attention : toute piqûre d'abeille ou de guêpe et pas seulement les abeilles tueuses tropicales, peut engendrer un choc anaphylactique chez certaines personnes très sensibles et ce type de choc est potentiellement mortel !), mais cent piqûres peuvent tuer un homme.

Il ne sert à rien de sauter dans l'eau ou dans une mare, comme on le voit fréquemment au grand écran (ou au petit) car les abeilles vont attendre leur victime à la sortie et là se feront un "plaisir" de parachever leur oeuvre !
En cas de piqûre, il convient d'aussitôt enlever le dard avec une lame de rasoir, une lame de couteau par exemple mais ne pas saisir la petite poche à venin (ce qui rend l'usage de la pince à épiler à proscrire) car la pression exercée vous va la vider dans la chair. Il existe peu de choses efficaces pour calmer la très vive douleur, d'aucuns préconisent de tamponner avec de l'ammoniaque, du vinaigre (ce qui est assez contradictoire quant au principe actif étant donné que la première substance est basique alors que la seconde est acide), ou d'approcher très prés le bout incandescent d'une cigarette car effectivement la chaleur forte neutralise l'effet du venin. Toutefois, si vous l'approchez trop fort, au lieu de la douleur très vive de la piqûre d'abeille vous aurez celle non moins vive de la brûlure !)

Il existe en pharmacie une seringue spéciale qui permet d'aspirer le venin en dehors de la piqûre. Mais comme nous venons de le voir, il convient aussi de savoir que faire pour se débarrasser des attaquantes (qui, dans leur optique, se défendent !) Pour calmer les abeilles on a recours à de la fumée épaisse, froide et blanche. Dés qu'elles ressentent cette fumée, les abeilles se gorgent de miel croyant à un incendie et à la perdition de la colonie, elles deviennent ainsi moins agressives. Cette fumée est générée par un enfumoir dans lequel on fait brûler du carton, de la paille ou des herbes sèches. C'est bien sûr le procédé qu'utilisent les apiculteurs et on ajoute souvent à cette fumée celle du tabac qui a la propriété d'endormir les abeilles. Cela dit, tout le monde ne se balade pas avec un enfumoir sous le bras.

Un autre sujet d'inquiétude

Le cycle de reproduction de ces abeilles est aussi surprenant : des mâles sont produits en permanence et possèdent des glandes à mucus plus importantes que les mâles européens ce qui serait un atout lors du dépôt de sperme dans les spermathèques des reines. On prétend souvent que les Noirs sont "bien montés", ceci nous prouve que c'est vrai aussi chez les abeilles locales ! Ces avantages vont permettre aux mâles africains de s'hybrider assez facilement avec les reines européennes. En effet ils sont plus nombreux que ces derniers lors des vols nuptiaux et sont aussi plus résistants. Le lecteur attentif aura certainement tiqué : hé oui ! C'est bien connu, les progrès technologiques ont diminué les distances intercontinentales, des avions nous ramènent chaque jour volontairement ou involontairement des spécimens variés d'individus de toutes les espèces exotiques, si bien qu'il n'est pas impossible de nos jours, de rencontrer de ces abeilles dans nos régions ! En vertu de leurs particularités, il est d'ailleurs aussi très vraisemblable que les hybridations se fassent par la propre volonté de l'homme. Ajoutez à cela le réchauffement de la planète ou en tous cas le fait que nos conditions climatiques deviennent progressivement moins rigoureuses et donc plus hospitalières et vous aurez tout compris... On assiste donc à une africanisation des ruches à abeilles européennes, décidément l'intégration est partout... Des reines africanisées peuvent aussi s'introduire dans des ruches "européennes" et prendre la place de la reine européenne en la tuant. Les mécanismes de cette intrusion sont encore mal connus. Cependant la première étape de l'invasion consisterait à acquérir l'odeur de la ruche . Ensuite elles pénétreraient avec peu d'opposition dans la ruche puis prendraient possession du nid, y pondant alors abondamment assurant ainsi le remplacement de la souche européenne. Un autre point sur lequel il est intéressant de se pencher est l'adaptation de ces abeilles à une prospection de pollen et de nectar quand ceux ci sont rares et que les conditions sont difficiles. En un mot elles sont habituées à vivre "à la dure". Ces abeilles prospectent en solitaires durant de nombreuses heures, par temps couvert voire légèrement pluvieux et parfois frais au contraire des abeilles européennes qui travaillent par groupe et par temps ensoleillé..
Voilà illustré de façon très naturelle un comportement que l'on retrouve avec une étonnante similitude chez l'homme, dans le milieu industriel et économique s'entend. Au point de vue social, hé bien, nous ne sommes pas racistes !

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