Ouija est un film dont la fameuse planchette
de spiritisme du même nom est l'héroïne au même titre que quelques étudiants. A
ce stade des explications, vous savez déjà presque tout du film. Il ne vous
reste plus qu'à trembler ou plutôt à essayer de trouver des raisons de le
faire... Faut-il le dire, ce film ne nous a pas laissé un souvenir impérissable.
Si nos cœurs ont parfois un peu monté dans les tours c'est seulement parce que
l'on avait recours a un procédé très classique qui consiste à faire sursauter
les spectateurs par des événements (relativement banals) qui surgissent
soudainement lors de moments angoissants. On nous avait déjà fait le coup dans
l'exorciste, avec la sonnerie du téléphone...
Pour le reste, le scénario nous
a semblé un peu "tarte à la crème" (c'est l'expression qu'a
trouvée l'un de nous).
Or donc, une charmante blonde
vient à se suicider dans la maison où elle venait de brûler sa
planchette. Un suicide, vraiment ?
Il y a moyen d'en douter. Le corps qui tombe du plafond sera le premier coup d'éclat du film. Pourtant, quelques éléments avaient laissé augurer une meilleure suite : une porte qui s'entrouvre toute seule, le réchaud à gaz qui s'allume tout seul...
Une amie se met en tête d'en savoir plus... au moyen de la planchette. Cependant, on le sait, ce procédé n'est pas sans risques (voir notre rubrique avertissements) Il ne faut pas pratiquer seul, ni dans un cimetière. Mais on devine que certains acteurs seront bien obligés d'agir en solitaires. Ce qu'ils ne savent pas, par contre, c'est qu'ils sont bel et bien dans le lieu de "repos" éternel de plusieurs personnes (à partir de deux, c'est le pluriel, non ?)
Et bien sûr, les choses vont mal tourner. Elles vont mal tourner pour le film aussi d'ailleurs et rien ne nous sera épargné, pas même un entracte qui tombe au plus mauvais moment, celui d'un effet montant : on aura peur plus tard, après que l'on soit allé se chercher un esquimau...
Le suspens s'articule autour de la question : quelle sera le mort suivant. Palpitant. Surtout quand, en plus, c'est mal joué. C'est tout juste si un acteur ne crie pas "Maman !"
Vers la fin, on aura droit à la variante d'un "exorcisme" (ici les guillemets ne sont pas excessifs...) avec encore quelques effets saisissants à cinquante centimes, un petit monstre qui passait par là - un retournement de situation quand même (probablement au moment où l'auteur était le plus en veine) et une happy end relative se terminant par une ultime déception : nous devions avoir un indice nous permettant de comprendre qu'il y aurait une suite, eh bien non ! Ce passage a été coupé dans cette version.
80 € (avec les pop-corns, les colas, etc.) c'est cher payé pour ce navet.
Notre seule consolation sera de vous avoir avertis, en espérant que vous ferez l'économie que nous avons loupée...