Il est toujours facile de se moquer.
Et si nous prenions ces détracteurs de la religion à leur propre jeu en les traitant d'êtres limités ?
Nous sommes désolés d'avoir à le signaler, mais par la force des choses, c'est bien ce que nous sommes et qui nous empêche de pouvoir appréhender le sujet "à sa juste dimension". La notion de limite est extrêmement importante. En effet, tout ce qui nous entoure est limité dans notre acceptation des choses. Nous naissons et nous mourrons, cela a un début et une fin. Notre entourage a ses limites, bien définies et le plus souvent facilement mesurables : notre maison fait autant de mètres sur tant. La population mondiale fait autant de milliards d'individus, il y a peu de chances que cela passe du simple au double pour demain matin et quand bien même, ce serait encore limité. Même si on extrapole : notre bonne vieille terre a ses limites aussi, définies scientifiquement en nombre de kilomètres de distance entre deux points, en circonférence, en kilomètres carrés de superficie totale ou en kilomètres cubes de matière. Bon ! Si on voyage dans l'espace, les choses deviennent un peu plus nébuleuses, mais puisqu'on parle bien de "courbure de l'espace", cela tendrait à supposer qu'il y a quelque chose "après". Or, s'il y a un après, c'est forcément qu'il y a un "avant" et nous en revenons aux limites.
Ce sont donc bien ces notions de limites qui posent problème (entre autres) puisque l'on prétend que Dieu est éternel et que par conséquent, il n'a pas de limites. Il a toujours existé et existera toujours. Inconcevable !
Ces mêmes réfractaires de la religion qui ne croient pas aux anges (mais qui acceptent éventuellement la possibilité de l'existence d'extra-terrestres - et peut-être à
raison) s'appuient sur la science. Bon !
Parmi les branches scientifiques, on trouve la géométrie qui prétend le plus sérieusement du monde (et sans aucune contestation) qu'une droite est un ensemble infini de points qui n'a pas de début ni de fin et donc pas de point d'origine ni de point d'extrémité, et que lorsque deux de ces droites sont parallèles, elles se rejoignent en l'infini. Des parents d'élèves auxquels on enseigne ça les encouragent à l'accepter tout en leur disant qu'il ne faut pas "venir avec des histoires d'être éternel".
"Mais enfin" ! Rétorqueront-ils alors : "On parle de choses abstraites alors que vous parlez d'un être vivant, d'un être humain" !
Hé bien, non : "Nous parlons de Dieu !"
"Mais vous n'allez pas me faire croire que votre "Dieu" est géométrique" ?
"Pas plus que nous n'irons à la messe pour rendre grâce au théorème de Pythagore!"
Enfin... ces comparaisons sont absurdes !
"Il n'y a aucune comparaison, il faut commencer par comparer des choses comparables ! Vous vous souvenez... on ne multiplie pas des pommes par des
poires ! "Mais comment voulez-vous qu'un être soit éternel" ? "Et comment voulez-vous qu'une droite le soit" ? "Ah ! Taisez-vous" !
Dans ce cas, comment voulez-vous que je vous explique" ? "Oh! Ça suffit ! Arrêtez ou je vous flanque une de ces "droites"...
"Ce serait bien "gauche" de votre part d'en arriver à une telle extrémité qui prouverait vos limites..." !
Bon ! Calmons-nous et tentons de reprendre le sujet par un autre bout, voulez-vous ?
Parlons par exemple de cette fameuse création que vous évaluez à sept jours. Et votre Dieu a eu besoin d'un jour de repos. (Les humoristes n'hésitent pas à dire qu'il a
créé la femme en dernier lieu et qu'il aurait mieux fait de se reposer avant...) C'est profondément contraire à la théorie du Big Bang !
Ça l'est assurément ! Et vous reconnaîtrez vous-même avoir utilisé le terme de "théorie". Vous l'acceptez sans y avoir pris part, sans avoir été présent, sans preuve formelle sous prétexte qu'une personne illustre l'a affirmé (Argument d'autorité ! Crieraient les zététiciens). En somme, on pourrait donc dire que votre mode de pensée est orienté d'une telle manière qu'il accepte certaines choses extraordinaires et en refuse d'autres tout aussi bizarres, pour les mêmes raisons.
"Mais, créer le Monde, la terre, les étoiles, tout ce qui nous entoure dans toute sa complexité ultime, cela vous paraît possible, sans rire ?"
"Considérons donc deux choses, si vous le voulez bien :
Combien de temps aura t'il fallu au juste pour concevoir vos enfants ? Allez-vous penser au laps de temps qu'aura duré l'acte ? Si cela vous a pris une semaine entière vous
pouvez probablement figurer dans le livre des records ! Trouvez-vous pour autant que vos enfants soient constitués d'une manière extrêmement simple ? Si cela devait être le
cas, je vous invite à revoir vos cours d'anatomie, de chimie, de génétique, etc.
Deuxièmement : Faisons la distinction entre un ouvrier qui gagne durement sa vie et qui sait exactement ce que lui coûte la nouvelle salle à manger en heures de travail et
le richissime héritier qui ne sait plus que faire de ses milliards. Que représentera pour lui l'achat de la même salle à manger" ?
"Seriez-vous occupé d'essayer de me dire que pour votre Dieu, sept jours ou sept mille ans cela ne fait guère de différence" ?
"Ne vous ai-je pas dit qu'il fallait comparer des choses comparables ? Vous passez votre temps (c'est le cas de le dire !) à mesurer votre vie en minutes, heures, journées,
années... au delà vous ne pouvez plus, ou très rarement ! Mais même si ces intervalles sont parfaitement délimités, vous conviendrez que le temps passe plus vite quand vous
"concevez un enfant" que dans les derniers mois de remboursement d'un prêt à tempérament, non" ?
"Je vois ce que vous voulez dire, mais vous avez franchement de ces comparaisons, vous" !
"Ce genre de comparaisons s'apparente un peu au langage imagé qu'utilisait Jésus-Christ pour expliquer et faire comprendre certaines choses à ses disciples, lesquels ne
sortaient pas forcément de l'ULB (Université Libre de Bruxelles)".
"Mais c'est qu'il me prend pour un ignare, maintenant !"
"Je suis désolé si vous croyez n'importe quoi ! Et si je vous ai offusqué, je vous prie de m'en excuser. Quant à ce que vous avez dit précédemment de ma religion et de mon
Dieu, en ce qui me concerne vous êtes pardonné"
"Ah oui ! Le pardon ! Justement l'un de vos grands principes, non" ?
"Cela figure effectivement dans la prière du Notre Père"
"Mais c'est dépassé mon vieux ! Tendez donc l'autre joue si l'on vous flanque une claque ! Hé bien, vous en recevrez une deuxième !
"Quelque part, vous avez peut-être raison, je vous le concède ! Mais cela me fait penser au dicton : "on a toujours besoin d'un plus petit que soi... pour lui casser la
figure" !
"Quel rapport" ?
"Il n'y en a pas forcément. Par contre, il y a d'autres dictons et proverbes à méditer, tels que :
"Il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler" "La violence est la force des faibles". "L'erreur est humaine, persévérer est diabolique" !
"Patience et ruse font mieux que colère et que rage". "Oah ! Ce ne sont que des mots" ! "C'est vrai. Pourquoi ? Vous parlez en morse, vous ?
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