...alors que l'Église préconise la pauvreté ?

On ne peut parler de "Dieu
et des religions" sans évoquer Rome et le Vatican, la Basilique Saint Pierre, Sa Sainteté le Pape et autres grandes sphères
religieuses, représentantes de l'Église catholique. Il s'agit de points centraux inévitables puisque toute la vie des chrétiens, sur le plan spirituel
tout du moins, y est décidée. C'est là que se déroulent les messes très importantes, télévisées, devant des milliers de fidèles, des bénédictions
internationales, des canonisations, intronisations, écrits, publications dont l'impact est évident.
Par extension, c'est aussi un lieu empreint d'une
activité touristique très intense, où se mêlent la foi, la curiosité, l'enrichissement culturel et probablement aussi certaines quêtes personnelles.
Mais le Vatican, le Pape, la Basilique Saint Pierre sont aussi très violemment critiqués par les détracteurs de la religion. Il suffit en effet
d'observer, de regarder tout autour de soi, de visiter, pour être immanquablement impressionné, subjugué par la quantité phénoménale,
indescriptible, inouïe des richesses qui s'y trouvent. Les yeux ne suffisent pas à regarder et à tout appréhender, le temps manque pour tout voir,
la matière cérébrale fait défaut pour tout comprendre et emmagasiner.
Réaction prévisible, autant pour ceux qui auront vu sur place que
pour les autres, qui auront du se contenter de témoignages verbaux, de recherches sur la grande toile : ces richesses ont un caractère insolent, voire indécent lorsque
l'on songe que l'Église elle-même préconise la pauvreté pour ses représentants, dignitaires ou fidèles et l'esprit de partage. Pourquoi donc l'Église ne
fait-elle pas une "bonne action", ne montre t'elle pas l'exemple en redistribuant ces richesses défiant l'imagination, alors qu'il existe tant de
pauvres et de nécessiteux de par le monde ?
Avec tout les millions et les millions que l'on pourrait récupérer là, combien de clochards ne
trouveraient-ils pas asile et une vie plus décente quand d'autres se pavanent sur les marbres, sous les colonnades, entre des tableaux inestimables ? Avec
tout cet argent, que d'organisations telles que le CNRS ne pourraient-elles pas progresser dans la recherche médicale pour venir à bout de nombreuses maladies
mortelles et handicapantes ? Tout ce faste pontifical n'est-il pas sinon une offense vis-à-vis des pauvres, du moins un grand paradoxe "difficile à digérer"
si on compare ce que préconise l'Église et ce qu'elle présente dans la réalité ?

Mais il y a bien pis
encore ! Si on poursuit le raisonnement en se faisant le porte-parole desdits détracteurs, on pourrait se poser des questions quant à la provenance de toutes ces richesses.
Peut-on prétendre, sur le plan historique, que ces possessions ont bien été acquises de plein droit ? Combien de trésors, il est vrai, ne sont pas tombés aux mains
de personnes se revendiquant de Dieu et n'hésitant pas à avoir recours à la violence pour se les approprier ? Le Vatican n'est-il pas aussi un état
dont la superficie est inversement proportionnelle au sens des affaires ? Ces affaires elles-mêmes sont-elles d'ailleurs toujours aussi "saines" qu'on ne
pourrait le croire ? Après les affaires des
prêtres pédophiles et/ou
violeurs, après certaines décisions du Pape qui furent plus que controversées,
sont venus se greffer autour de ce climat de suspicion et de remise en question des rumeurs de magouilles financières pas très "catholiques", dans lesquelles on
trouve les milieux mafieux, politiques, immobiliers, etc.
Dans
ce dossier, l'optique du CERPI ne sera pas de se faire l'avocat du diable (?), nous avons simplement tenté d'en savoir plus sans perdre
de vue qu'il ne nous serait bien sûr jamais possible de tout apprendre, en agissant fidèlement à nos principes d'objectivité. Cet objectif s'avérait
immédiatement redoutable et le sujet extrêmement vaste, un immense travail de résumé a donc aussi du être consenti bien que sous certains aspects, l'attrait
culturel des présents documents se révélait indéniable. Il nous fallait cependant à tout le moins poser nos jalons afin de pouvoir déterminer si
l'Église, entendez le Vatican et ses dépendances, peuvent toujours être prises pour références dans le contexte qui nous préoccupe. En effet, s'il est un
fait qu'il est pratiquement impossible de faire la démonstration de ce que Dieu existe et si, simultanément, les hautes sphères religieuses sur terre s'avèrent
corrompues ou mêlées à des trafics inavouables, si les
phénomènes surnaturels
peuvent, dans le cas des possessions démoniaques tout du moins, être classées au
rang des hystéries, manifestations épileptiques, troubles psychiatriques et autres désordres cérébraux, que restera t'il de nos avancées en la matière ?
Somme toute, cela revient à dire que les phénomènes surnaturels que nous étudions au CERPI deviendraient complètement obsolètes et devraient trouver des
explications tout à fait différentes, une autre orientation, un plan plus scientifique peut-être, en tous cas un système de référence dans lequel Dieu
serait absent, puisque l'écho de ses représentations terrestres serait lui-même entaché.
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