Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

Territoires et immobilier

Nous l'avons vu, le Vatican est l'un des plus petits états du monde avec à peine un demi kilomètre carré. Méfiez-vous cependant des apparences car sa taille extrêmement modeste cache non seulement des trésors artistiques, culturels, historiques d'une richesse inouïe, mais son territoire comporte aussi de nombreuses dépendances que nous avons détaillées dans les pages précédentes. Ces territoires proviennent des dons de l'histoire et nous n'y reviendrons donc pas puisque cela n'entre pas à proprement parler dans le contexte qui nous préoccupe.
Force est de reconnaître, cependant, que le Vatican comporte également de très nombreux édifices abritant toutes sortes d'organisations, de communautés religieuses et d'associations qu'il fait bon d'examiner. Une fois encore, nous avons pour cela eu recours à la recherche documentaire et, tout autant pour faire bonne mesure que pour assurer notre affaire, nous avons décidé de choisir le texte qui nous a paru le plus virulent et le plus sulfureux à cet égard.
Il nous faut toutefois mettre le lecteur en garde quant à la lecture de la reproduction des textes qui figurent ici (en italique). Ces textes sont non seulement très longs (et issus d'une page initiale encore plus kilométrique), que le lecteur en mal d'information obtiendra en cliquant sur : http://big.chez.com/kustodia/vatican.htm mais ces textes nous semblent aussi dangereusement orientés pour avoir probablement été écrits par un journaliste appartenant sans doute à une certaine presse engagée.. Pour couronner le tout, le texte est truffé de fautes d'orthographe, de redites grossières (simple étourderie ou volonté d'enfoncer le clou, ce qui dans un contexte chrétien, semble très déplacé ?) et date tantôt de 1984 , tantôt de 2000 ce qui explique que certaines assertions se démentent d'elles-mêmes par la connaissance de l'actualité d'aujourd'hui (si on nous passe le pléonasme !). Au moment où nous avons reproduit les extraits en question, aucune mention de copyright ne figurait. Enfin, s'il existe la liberté de la presse, nous nous réservons aussi le droit de réponse et/ou le droit à nos opinions personnelles.

Nous avons déjà mentionné l'importance du patrimoine mobilier du Saint Siège, géré par l'APSA Son patrimoine immobilier, bien que lui aussi couvert par le secret, étant matériel est plus facile à déterminer.

Les 44 hectares proprement dits du Vatican (constitués par des appartements, les musées, les jardins, et la basilique Saint Pierre), ainsi que 688.000 m² de terrains construits à usage administratif, plus les universités pontificales, plus les quelques 40 hectares de la villa d'été du pape à Castelgandolfo, plus encore 550 hectares d'exploitations agricoles, 200 hectares en bordures de mer et 1.200 hectares en périphérie de Rome, constituent ce que l'on appelle l'extraterritorialité du Vatican et échappent à la juridiction italienne. Il n'en va pas de même pour les 325 ordres féminins (19.812 membres) et les 87 ordres masculins (5.730 membres) représentés à Rome, avec 600 maisons-mère, 306 paroisses, 30 cloîtres et 1.700 communautés, qui possèdent d'énormes propriétés dont une bonne part est constituée par des immeubles de rapport. Ces propriétés ne sont pas - s'en étonnera-t-on ? - recensées comme telles, mais sont enregistrées auprès du cadastre de l'État italien sous les dénominations les plus diverses comme : chapitres, confraternités, archiconfraternités, congrégations, vicariats, provinces ecclésiastiques, diocèse, archidiocèse, basiliques, archibasiliques, secrétariats, hospices, athénées, collèges, instituts, procures, cures, fondations, sociétés, oeuvres pieuses, missions, personnes morales gérées par des congrégations, maisons d'exercices spirituels, conservatoires, séminaires, comités, etc. Une véritable jungle de noms et prête - noms - car il faut savoir qu'une 'maison pieuse' n'entre pas dans le même registre qu'une 'pieuse maison'...

Quelques exemples : le Collège ecclésiastique belge possède un grand immeuble face au palais présidentiel ; les soeurs de Notre Seigneur de Namur, deux immeubles pour un total de 43.000 m' dans une zone centrale de la ville ; tandis que l'Ordre Hospitalier de Saint-Jean détient l'entièreté de l'île sur le Tibre. Ces propriétés sont dites improductives, et le sont au moins en partie, puisqu'elles servent à l'exercice des ordres mentionnés (tout comme les 792 instituts d'éducation et les 325 maisons de bienfaisance dispersés dans la cité).

On remarquera tout d'abord que, outre le terme de "entièreté" qui est un belgicisme frappant (le terme correct en français est "totalité", la Belgique est largement attaquée dans le texte original. Une Belgique qui aurait par exemple commis le crime de donner une pièce artistique de très haute valeur et permettant au Saint Siège de compléter sa collection. Le premier sous-entendu qui ressort de cette affirmation est que la Belgique y a eu un intérêt financier (alors que le document de référence tente de démontrer le contraire in extenso, puisque c'est le Vatican qui apparaît comme le grand bénéficiaire, frauduleux de surcroît !) et le deuxième est basé sur les spéculations de niveau artistique et financier. On n'hésite pas à prétendre que la vente de ces objets d'art pourrait plonger l'économie mondiale dans le chaos. L'argument est d'autant plus facile à sortir lorsqu'on l'énonce plusieurs fois pour le même prix !)

Comme c'est malheureusement trop souvent le cas, nous assistons à un habile mélange de vérités et de mensonges ou de déformations de la vérité, le tout introduit tout d'abord par un texte qui rassure pleinement le lecteur (que nous allons voir dans un instant), avec cependant quelques subtiles touches d'ironie avant de sortir la grosse Bertha. Malheureusement, pour qui est capable de lire entre les lignes et assez instruit, il est relativement facile de constater que les écrits se contredisent mutuellement, que la réelle difficulté réside dans le fait de savoir à qui attribuer quoi : au Saint-Siège ? au Vatican ? à l'État italien ? et les douteuses avancées littéraires dont il est question dans ce texte ne font que mettre en évidence un désir de nuire dont on se demande bien ce qui le motive. Parfois, certaines critiques se révèlent tellement acerbes qu'elles retombent d'elles-mêmes tel un soufflé raté, par manque de vraisemblance. Poursuivons donc (si vous en avez réellement le courage !)

A Rome, le visiteur qui passe le Tibre serpentant au milieu de la ville et emprunte l'avenue de la Conciliation, brèche rectiligne taillée par les architectes du fascisme (NDLR : introduire aussi tôt la notion de fascisme dans un texte concernant le Vatican, voilà qui est... fâcheux, n'est-ce pas ?), débouche sur la place Saint-Pierre. Et devant la majesté simple des deux demi-cercles de colonnades dessinées par Bernini pour "tenir dans leurs bras la chrétienté entière", (NDLR : parle t'on ici au sens figuré ou au sens propre, ce qui révélerait une idée de possession ? Mais chassons cette pensée... démoniaque !) aussi devant cette façade baroque de la basilique, oeuvre de Maderno, qui ne parvient pas à éclipser l'harmonie de la coupoule (NDLR : mettez-lui plutôt une coupole, SVP !) projetée par Michel-Ange ce visiteur sera sans doute pris par la sérénité, la magie des lieux. Il se sentira - ce qui est la plus pure vérité transporté au coeur de la religion, de la spiritualité. La proximité du Saint-Père lui donnera la certitude de toucher le fond de la croyance. Il attendra une apparition papale au grand balcon. Il priera, emporté par le mouvement (tout canalisé) de la foule. (NDLR : s'il y a là une allusion aux moutons de Panurge, nous nous étonnons qu'une personne supposée sensée puisse la pondre. Avez-vous remarqué le déploiement des services de sécurité qui accompagnent, notamment en Belgique et à l'heure où ces lignes sont écrites, la visite de M.Bush. Et pourtant, il n'est pas d'essence divine, lui ce serait plutôt le pétrole ! - En fait, en parlant de se trouver au coeur de la religion (catholique en l'occurrence, on peut se demander si, eu égard à ce que l'auteur avance par la suite, ce dernier n'a pas voulu attaquer la valeur de celle-ci)

Ce visiteur, ainsi mobilisé, sera loin de songer que derrière les façades historiques, derrière les hauts murs qui entourent la Cité du Vatican, se cache l'un des grands centres de pouvoir politique et économique mondiaux, protégé par l'atmosphère feutrée de la cour des princes de l'Église et par l'immunité qui découle de leur fonction. Un centre de pouvoir qui n'a d'égal . si l'on envisage le secret qui l'environne, et ses méandres - que le Kremlin en son temps. (NDLR : il s'agit là d'une double accusation, d'une part contre les pouvoirs politiques et économiques mondiaux qui ne sont assurément pas assurés uniquement par le Saint-Siège, d'autre part contre le Kremlin. De plus, il y a confusion dans les religions puisque le second cité serait plutôt orthodoxe. Prétendre que ce qui est orthodoxe n'est forcément pas catholique est un dangereux jeu de mots que l'on ne peut lire qu'en filigrane. Enfin, présenter les choses comme si le pouvoir en question se cachait sous entend une notion de faute, de secret, un pouvoir "occulte" oserions-nous dire, dans le mauvais sens du terme. En fait, cette phrase oriente déjà le lecteur vers la teneur de la suite. En matière juridique, un avocat dirait que l'on insuffle les réponses à l'accusé ou qu'on influence le jury.)

Mais ceci n'intéresse pas notre visiteur. (NDLR : ce serait donc gentil de votre part de leur en faire grâce par la suite. C'est d'ailleurs reconnaître ipso facto un détour inutile, sauf pour orienter la question) Son pèlerinage aux sources de la chrétienté lui aura peut-être coûté des années et des années d'efforts autant psychologiques qu'économiques. Peu lui importe alors, de savoir ce qui est fait de son offrande (laissée dans des troncs judicieusement placés sur son parcours) [NDLR : Vous vous attendiez peut-être à les trouver dans le train ou dans l'avion ?], car il est venu ici pour chercher l'espoir et le salut. Et il les a trouvés grâce aux bons soins d'un pape moderne (NDLR : ironie mal venue et irrespectueuse, manoeuvre littéraire consistant à affirmer le contraire de la vérité manifeste pour mettre en évidence ses travers, que l'on passe soigneusement sous silence, laissant au lecteur le soin d'imaginer ce qu'il voudra), féru de relations publiques, d'effets théâtraux et de grandes entreprises publicitaires. (NDLR : Il faudra qu'on nous explique pour ce dernier point. Mis à part une sympathique utilisation de Don Camillo - lequel appartient au domaine du cinéma - pour une marque de pâtes, nous n'avons jamais vu Sa Sainteté le Pape vanter les mérites d'un yaourt- et ceci dit sans allusion aux Bulgares !)

Laissons de côté la digne attitude du pèlerin parvenu à Rome. Analysons plutôt le sens, la signification du trafic constant qui unit le monde de la politique, le monde de la finance, et le palais de l'Église.(NDLR : Oui, pour une fois nous sommes d'accord. Après deux cents lignes de texte, il serait temps d'en venir au fait ! Par contre, encore une fois, utiliser le mot "trafic" oriente déjà le lecteur vers une notion de culpabilité.)

Tout d'abord, une distinction banale en apparence mais essentielle dans ses effets : celle qui sépare État du Vatican et Saint-Siège.

Le Saint-Siège est cette souveraineté abstraite du pape sur les catholiques, estimés à 700 millions. (NDLR : Tout d'abord, croyez-vous vraiment que cette souveraineté leur soit si abstraite ?) Un organisme, bien que ne possédant aucun territoire, reconnu par toutes les instances internatiomiles. (NDLR : Nous avons beau regarder au dictionnaire, "internatiomiles" est absent, au même titre que les "Bogoniales". Préférez donc "internationales" ou "Bogomiles") A l'échelle planétaire, c'est la seule exception du genre - si l'on exclut l'Ordre de Malte, par ailleurs directement lié au Siège Apostolique Autour (ce concept de Saint-Siège, gravitent toutes les nuances de l'Église universelle. Différent est (le la Cité du Vatican : ses quarante-quatre hec -distraits- à la ville de Rome sont en fait ce qui subsiste des territoires pontificaux qui, il y a un peu plus d'un siècle encore, barraient l'Italie du Latium aux Marches. (NDLR : Remettre de l'ordre dans cette phrase ne nuirait certainement pas à la compréhension). C'est un des plus petits états du monde avec le Lichtenstein, la République de San-Marino et la Principauté de Monaco. Il remplit les fonctions de support matériel aux activités du Saint-Siège et de conservation de son patrimoine religieux, artistique et culturel. Le pape en est le souverain de droit absolu et divin, concentrant entre ses mains les trois pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. (NDLR : Ceci explique déjà cela en substance).

Le point est de savoir lequel, du Saint-Siège et du Vatican, dépend (le l'autre. Selon les paroles mêmes de Jean-Paul II, (NDLR : peut-être, mais lui, il ne laisse pas traîner ses parenthèses partout ! Voici aussi un "de" pour vous dépanner...) l'état existe comme garantie de l'exercice de la liberté spirituelle du Siège Apostolique, et donc comme moyen d'en assurer l'indépendance réelle et visible dans son activité de gouvernement en faveur de l'Église universelle ( ... ). Il ne possède pas une société propre au service de laquelle il aurait été créé, et ne se base pas non plus sur les formes d'action sociale qui déterminent couramment la structure et l'organe de tout autre État" Plus prosaïquement, Pie XI le définissait comme "un petit lopin de terre bien utile au Saint-Siège". (NDLR : il est pourtant facile de comprendre que le Vatican, entendez le Pape, l'autorité suprême et représentante de Dieu sur terre ne peut dépendre d'une quelconque autre autorité, quelle qu'elle soit, "par définition" même. Par contre, le pays qui héberge "l'organisme" en question se doit de le considérer en hôte de marque et son vis-à-vis lui rend des services qui s'inscrivent au nom d'une saine mutualité. N'est-ce pas plus clair comme ça ?)

Faisons un exemple concret : celui de la nationalité vaticane. Son octroi ne suit aucune règle écrite, mais bien le bon vouloir des autorités compétentes (les cardinaux) qui l'accordent en reconnaissance d'un lien spécifique entre l'État et la personne (et cela concerne avant tout les diplomates, les conseillers, les employés laïques résidents et leur famille). Les citoyens du Vatican sont à cette heure plus ou moins quatre cents.

L'attribution du passeport, par contre, est un privilège du Saint Siège. Car il faut savoir que l'État souverain du Vatican n'entretient pas de relations extérieures. Ces passeports sont actuellement au nombre de cent soixante, et en bénéficient les ecclésiastiques diplomates. (NDLR : tout cela peut aisément se comprendre et nous ne ferons pas l'insulte à nos lecteurs de leur expliquer).

Et encore : le diocèse de Rome, sous la dépendance directe du pape, est confié au Vicaire Général de Sa Sainteté (le Belge Petrus Canasius Jean Van Lierde) et au Vicaire Général de Rome, archiprêtre de Saint-Jean de Latran Nous avons compris ? Rien n'est moins sûr. (NDLR : vous avez parfaitement raison) D'ailleurs, des générations et des générations de juristes italiens se sont arraché et s'arrachent encore les cheveux pour tenter de délimiter la souveraineté de l'État du Vatican et celle du Saint-Siège. Et sans succès. Car si l'État, en vertu des règles internationales, détient certaines franchises, le Saint-Siège, en vertu d'autres règles tout aussi reconnues, bénéficie de facilités connexes qui en partie recouvrent les premières. L'État du Vatican est un territoire, avec citoyenneté mais avec diplomatie ; la citoyenneté ne donne pas droit au passeport, et le passeport encore moins à la citoyenneté ; ce qui n'est pas du ressort du Saint-Siège est du ressort de l'État, et vice-versa ; un simple changement d'attribution peut déterminer, par exemple, un régime fiscal différent. Le tout, dans le royaume de l'ambiguïté. Et nous allons le voir, source d'une immense fortune pour le Saint-Siège (ou pour le Vatican ?). (NDLR : Pour comprendre ceci, le fait d'être belge présente un énorme avantage. C'est le genre de situations que nous vivons au quotidien. Ainsi, certains domiciles peuvent se trouver exactement sur une frontière linguistique, de sorte qu'il faudra payer une partie des contributions à une communauté et l'autre à la communauté restante, à condition que n'intervienne pas la troisième. Autre exemple : un coureur cycliste très connu a été invité à ne circuler que d'un seul côté de la route, l'autre côté étant la propriété d'une commune dans laquelle il était indésirable. Ce ne sont là que deux cas parmi les plus simples, nous ne parlons pas de la paperasserie, généralement systématiquement délivrée dans la langue que l'on ne maîtrise pas, dépendant de lois aujourd'hui en vigueur, demain obsolètes mais dont vous devrez payer l'amende en cas d'infraction, par effet rétroactif... Si vous croyez que l'habitant, le contribuable y gagnent, vous vous leurrez lourdement !)

Ainsi, le pape (l'Antichrist) [NDLR : Quelle est cette parenthèse plus que douteuse ? Offensante et profondément dénuée de sens ? En quoi Sa Sainteté le Pape peut-il être traité d'Antichrist ? Même au niveau prophétique cela ne correspond à aucune écriture ! Il s'agit d'une accusation grave pour le catholique et d'autant plus grave qu'elle ne repose sur aucun fondement, c'est une accusation gratuite ! De plus, critiquer les malversations financières éventuelles d'autrui à l'aide d'accusations gratuites, cela fait désordre, non ? Un autre point, qui peut apparaître comme une question de détail, due par exemple à l'orthographe défaillante, réside dans l'opposition entre "pape", écrit avec une minuscule, comme s'il s'agissait d'un nom commun et "Antichrist", écrit avec une majuscule ! Etonnant, non ?] résulte-t-il comme: Évêque de Rome; Successeur du Prince des apôtres Souverain Pontife de l'Église Universelle; Patriarche d'Occident Primat d'Italie; Archevêque et Métropolite de la province romaine; Souverain de l'État de la Cité du Vatican; et, enfin, Serviteur des Serviteurs de Dieu. Le tout dûment enregistré par la République Italienne et par bien d'autres États. (NDLR : il faudra ici revoir la signification du mot "synonyme" et l'accommoder à la sauce de la relativisation)

Un tel résultat ne surgit pas par hasard. L'image publique et internationale du pape comme chef absolu de la spiritualité chrétienne, comme guide unique et comme chef d'État, doit être confectionnée, transmise et soutenue par une organisation politique solide. Ce qui sous-entend avant tout une administration centrale hautement spécialisée et exclusive. (NDLR : C'est se chercher beaucoup de complications. C'est un fait, c'est tout. Que cela doive s'administrer est une toute autre question, qui ne change rien à l'affaire aux yeux des croyants).

La curie est cette administration, ce gouvernement de l'Église qui fonctionne comme un instrument d'assistance du Saint Père dans ses multiples tâches. En tant qu'organe suprême de l'Église la curie romaine agit suivant trois lignes directrices; l'une, purement administrative, regarde la subsistance de l'État du Vatican; la seconde, rayon de la curie proprement dite, a rapport à la conservation de la foi universelle ; la troisième, définie surtout par allusions et omissions, (NDLR : critiquer est une chose, argumenter en est une autre.) concerne la production des moyens économiques utiles aux deux premières. Les compétences de la curie sont reprises dans la constitution rédigée en 1969 par Paul VI sous le titre Regimini Ecclesiae Universae (pour le gouvernement de l'Église universelle). L'esprit de ce texte comporte la particularité, contraire à toutes les constitutions modernes le pouvoir y est issu d'en haut : la volonté du pape descend cascade sur toute la hiérarchie religieuse, et n'est en rien le reflet de la volonté des fidèles. Le pape, élu mais d'émanation divine, est infaillible. En ses décisions sont sans appel. (NDLR : nous déplorons une fois encore l'orthographe désastreuse et la syntaxe défaillante. Nous comprenons seulement que l'on y dénigre abusivement le principe même de la foi catholique. Sur base de ce principe, il est facile de dénigrer tout le reste. Or, si on s'appuie sur une hypothèse bancale - et non bancaire - il ne faut pas s'étonner de se retrouver par terre. Dans une certaine mesure on peut ici aussi parler de "références circulaires")

La constitution de l'Église est reconnue notamment par la Convention de La Haye (1954) et par l’Unesco ; au point que le survol de l'État du Vatican est interdit (aux avions, pas aux satellites). De la constitution encore, dérive une série de lois (et règlements (du code de la route au code pénal relevant d'un savant mélange entre progressisme et féodalisme. Célèbre en ce sens est l'édit du substitut du Secrétaire d'État (vice-premier ministre) autorisant les résidents de la Cité, il y a peu, à posséder un chat, mais qui ne résolut pas un urgent problème : les chats dépendent-ils du Vatican ou du Saint-Siège ?... (NDLR : voilà en effet un grave problème qui risque de changer la face du monde ! Il en existe un autre : les parenthèses ne correspondent pas...)

En fait, le texte de cette constitution veut être l'expression formelle du credo tous les chrétiens du monde réunis en une "nation supranationale- se situant au-delà des différents régimes politiques et légaux auxquels ils sont soumis. (NDLR : toute religion se veut intrinsèquement indépendante des régimes politiques en vigueur, voire des lois en application. Toutefois, ce dernier point ne constitue pas une contradiction ni une hérésie puisque les lois promulguées par la religion qui les véhicule sont largement suffisantes, en principe, pour assurer une existence pacifique, juste et équitable. Ne perdons pas de vue que le croyant n'est tenu d'obéir qu'aux lois de sa religion. Il y a en ce point une distinction à faire entre la loi divine et la loi des hommes. Ce sont deux pôles qui peuvent effectivement entrer en conflit. Un exemple valant mieux qu'un long discours, citons simplement le fait qu'un divorce civil (pléonasme pour un chrétien) n'a aucune valeur sur les époux sur le plan religieux. Ceux-ci restent mariés devant Dieu.)

La curie regroupe une quarantaine de dicastères (ou ministères) les congrégations, gardiennes de la doctrine et de la discipline religieuse : les offices, qui publient les documents du Saint-Siège, en administrent les biens et les affaires ; les tribunaux et les secrétariats, chargés des tâches spéciales, Elle emploie quelques cinq cents religieux (du cardinal au simple prêtre) et une cinquantaine de conseillers laïques soumis à une discipline rappelant celle de l'armée prussienne, doublée d'un affairisme bien actuel. Les chefs des dicastères sont toujours des cardinaux et sont nommés par le pape. Ils ont sous leurs ordres des officiers majeurs et mineurs. Tous ces gens, avant d'entrer en fonction, prêtent serment de fidélité au pape (en latin pour les prêtres, en italien pour les laïcs), jurent de respecter le secret d'office et, suivant la délicatesse de leur tâche, le secret pontifical ou d'État. (NDLR : la prestation de serment est une cérémonie très courante dont l'église n'a pas l'exclusivité. Cela ne dissimule aucun dessein secret et inavouable pour autant, bien au contraire, il s'agit généralement d'allégeance pour le bien de la communauté.)

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