Marie-Madeleine et ses attributs

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sur les Phénomènes Inexpliqués

Marie-Madeleine et ses attributs


Bien que tout ceci nous aventurera dans le domaine du symbolisme, nous allons nous pencher sur les attributs de Marie-Madeleine car ceux-ci sont dignes d'intérêt. Bien sûr, il existe un double sens dans notre première phrase et d'aucuns s'imaginent peut-être que nous allons vous dévoiler des choses inédites quant à son anatomie. Mais que ceux-ci se rassurent (ou se désolent), il n'en sera pas question... ou si peu !

Ainsi, Marie-Madeleine était réputée pour la longueur de ses cheveux

Rappelons que si ceux-ci étaient bien déliés, cela avait des connotations négatives en Palestine et en disait immédiatement long sur la femme qui portait ses cheveux de la sorte. La longueur de ces cheveux était aussi un symbole de vitalité, de fertilité, de fécondité, qui cadre bien dans le contexte du hieros gamos dont nous avons parlé mais également dans l'enseignement de Jésus : "Allez et multipliez vous".
Le fait que, tout comme la Marie égyptienne, elle vivait nue, n'est évidemment pas confirmé par les images pieuses classiques (et pour cause). Il s'agit ici d'un trait d'union (qui apparaît magnifiquement dans l'oeuvre de Léonard de Vinci) avec la Marie-Madeleine mythique à mettre en rapport avec le culte d'Isis et d'Amon. Une autre oeuvre du grand maître (de la peinture et peut-être aussi du Prieuré de Sion), la Joconde, évoque peut-être aussi la sainte dont nous parlons ici. A ce moment, son ineffable sourire entendu pourrait constituer un clin d'oeil malicieux à l'égard de celui qui comprendra l'allusion. Rappelons aussi, avec Dan Brown, que MONA LISA donne comme anagramme AMON L'ISA et l'allusion avec Isis devient claire. Remarquons aussi au passage que Israël donne également la conjonction à peine codée de trois divinités : IS (pour Isis) - RA (pour le dieu solaire, Râ) et "El" qui représente Dieu au sens hébraïque, terme que l'on retrouve dans de nombreux prénoms d'origine hébraïque tels que Michel, et la plupart de ceux se terminant en "EL". Remarquons encore que Myriam donne MRYM (ou MRÂM) en hébreu (qui ne comprend pas de voyelles) comme Yahvé donne YHWH, il s'agit de deux termes complémentaires où le Y peut être transposé comme étant le calice symbolisé.

Mais elle était aussi réputée pour sa beauté.

Dans sa vision mystique ou mythique, Marie-Madeleine a subi de notables transformations au cours des siècles. Bien qu'il semble que l'on ne puisse donc pas non plus nier l'historicité de Marie-Madeleine, il faut quand même admettre qu'elle a subi une forme d'idéalisation qui a constituautour d'elle toute une légende qui a fini aussi par la desservir d'une certaine manière.

On l'a comparée à Aphrodite ou à Vénus, d'écrits en transpositions, de témoignages en exagération, on a été jusqu'à prétendre qu'en raison de sa beauté éclatante, lors de son périple en Gaule, les poissons s'arrêtaient pour l'admirer !

Nous ne nous permettrons pas de douter de la réelle beauté de Marie-Madeleine, celle qu'elle avait de son vivant, lorsqu'elle était dans la fleur de l'âge, mais ne nions pas non plus la poétisation, la sublimation des narrations qui en ont fait une déesse de la beauté. D'ailleurs, les poissons peuvent aussi symboliser à leur tour les chrétiens dont c'était l'ère à l'époque, nous sommes maintenant entrés dans l'ère du verseau. Il s'agit d'une simple parenthèse qui permet de revenir sur le fait que, par hasard, les apôtres étaient douze, comme les douze signes du zodiaque et que, parmi ces derniers, on compte le signe de la vierge. Si les signes du zodiaque correspondent bien aux apôtres, Marie-Madeleine devrait y figurer. Amateurs d'astrologie, c'est à vous de trouver lequel !

Des attributs moins évidents...

C'est indirectement l'abbé Saunière qui, féru de Marie-Madeleinologie, va nous renseigner plus loin sur les attributs de la Magdaléenne.
En fait, on peut lui trouver cinq attributs primordiaux, lourds de signification :


- le nard
- la croix
- le livre
- le crâne


Le nard est ce parfum cher et puissant qui permit à Marie-Madeleine de oindre Jésus, un rituel particulier par lequel elle le faisait roi. On pourrait bien sûr discuter du type de cette royauté ("Mon royaume n'est pas de ce monde" !) mais ce n'est pas notre objet.
La croix est, par excellence, le symbole de la crucifixion, le symbole de tout le christianisme, pas besoin d'épiloguer.
Le livre représente ici comme on pourrait s'en douter, l'évangile, un autre attribut très prévisible que l'on peut également interpréter de deux manières, les écritures bien sûr, mais aussi la bonne nouvelle, la révélation, la parole.
Le crâne est un attribut beaucoup plus inattendu aux connotations bizarrement macabres.
Si on s'amuse à modifier l'ordre des lettres du mot "crâne" on trouve des mots tels que CaveRNe - CaiRN (tumulus de pierres enfermant un dolmen, une tombe - ce terme de tumulus nous viendra d'ailleurs bien à point dans l'une des enquêtes du CERPI dont ce dossier fait partie) - CaRNac - CaRNis (la chair - carnivore) - CouRoNne. Voyons sur quoi cela peut bien nous mener :

Malgré ses connotations peu engageantes, le crâne constitue un point culminant, une position stratégique qui renferme l'âme (ou tout du moins la pensée, le cerveau) qu'il protège, abrite et véhicule. De la même manière, la grotte ou la CaveRNe et le CaiRN sont des demeures de l'Esprit. Le crâne a donc une double signification puisqu'il symbolise à la fois la vie mais également la mort. Or, la religion nous apprend qu'il faut passer par la mort pour revenir à la vie dans un plan supérieur.
Le crâne peut aussi symboliser la voûte céleste, en somme une représentation miniature du Ciel.
Il est aussi bien connu que certaines peuplades utilisent les crânes en guise de trophées, elles démontrent ainsi la supériorité ou la valeur de leurs guerriers ou chasseurs, celle de l'homme sur l'animal.
Dans certains rituels, un crâne retourné peut servir de récipient, ou de coupe à laquelle on boit. De calice, en fait...
Mais le dernier point est sans doute le plus saisissant. En effet, le Golgotha, ou "mont du Crâne", est la colline pelée et "chauve" sur laquelle Jésus fut crucifié. Peut-être s'agissait-il à l'origine d'un tumulus ! On raconte qu'il s'agit de la tombe d'Adam, le premier homme.

(...) Joseph d'Arimathie offrit au Christ son propre sépulcre; ainsi le Nouvel aDaM put renaître le troisième jour. On retrouve les symboles du Golgotha dans la grotte où Marie-Madeleine finit sa vie. La croix est l'arbre de vie qui pousse du crâne d'Adam. Le Christ est le Nouvel Adam qui s'unit à la Nouvelle Ève. (...)
(cf: http://www.marie-madeleine.com/renneslechateau.html)

La compréhension du rôle réel de Marie-Madeleine dans le christianisme peut donc à la fois être considérée comme un trésor spirituel qui n'a sans doute pas fini de nous léguer ses secrets. Certains vont jusqu'à affirmer que de tous les apôtres, c'est elle qui apporta le plus à la chrétienté, au christianisme. Ce qu'il y a là à y comprendre en fin de compte devient essentiellement une question de foi, de vie, d'église, de mode de vie et nous nous éloignerions de notre sujet en poursuivant sur ce dernier.

Afin d'en savoir (beaucoup) plus sur Marie-Madeleine, nous ne pourrions jamais assez vous inviter à consulter l'excellent site :
http://www.marie-madeleine.com/

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