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Les entités polymorphes secondaires (EPS)
De nombreuses maisons, réputées hantées, ne sont victimes "que" de la présence de l'une de ces
entités. Toutefois, l'investigation butte le plus souvent sur l'aspect relativement bénin des manifestations, lesquelles peuvent
facilement trouver des explications en dehors de toute intervention surnaturelle. Dans le cas de
Milmort, on trouvait notamment : Comme on le comprend aisément, cela aurait peu de sens d'avoir recours à une équipe du CERPI en cas de dépression, même
profonde. Aucun chercheur de l'étrange ne s'occuperait, a priori, de ce genre de cas relevant plutôt de la médecine ou de la psychologie.
Il en va de même pour la perte de cheveux et personne n'y verrait d'intervention surnaturelle (en tous cas, cela ne serait certainement
pas la première chose à laquelle on penserait ! C'est déjà bien qu'il y ait perte de cheveux, ne les coupons pas en quatre, en plus !), la perte de goût est à classer dans le même type de considérations, au même titre que l'angoisse (quoi que...) A la rigueur, l'impression d'étouffement
pourrait faire songer à un cas de paralysie du sommeil ou d'incube (ou de succube) mais il faut bien avouer que l'on penserait plutôt à une cause fonctionnelle respiratoire quelconque. Enfin, les tensions disputes conjugales et séparations n'ont, en principe, rien à voir avec notre domaine. Si on examine les autres symptômes décrits dans le cas
de Milmort, on obtient :
Ce n'est que l'examen attentif de
l'établissement, un questionnaire fouillé qui permettra -
peut-être - (encore faut-il que l'enquêteur ait les
connaissances requises) à cerner le sujet.
Ainsi, lors de l'affaire Milmort, les personnes déléguées sur
place relevèrent aussi, au cours de la discussion et en procédant à une visite guidée des lieux, bien d'autres points,
pas forcément toujours très mystérieux. La maison était située sur un ancien hôpital militaire qui fut opérationnel lors
de la guerre 40-45, les pièces du sous-sol, habitée par la mère
de l'un des conjoints de la maison, était vétuste et touchait
presque au sordide, la région comportait des marécages et des
régions jadis sous eaux peuplées de vieilles légendes. De
petites alcôves extérieures avaient dû jadis abriter des
statuettes religieuses mais en étaient à présent dépourvues, les
habitants étaient croyants mais ne fréquentaient guère l'église,
la bibliothèque recelait nombre de livres éclectiques à propos
de différentes religions mais pas de bible, il y avait plusieurs
objets décoratifs "tendance" (sorcières, etc.), on étudia aussi
la présence de ce qui devait être une orbe sur un meuble.
L'examen de photos prises dans la maison provoqua immédiatement un ressenti chez le praticien (il s'agit sans aucun doute de
l'un des éléments qui permit au praticien de s'orienter dans son
enquête), au même titre que certains endroits de la maison.
Plusieurs animaux domestiques vinrent à mourir et le chat que
les habitants reçurent était porteur de la teigne. Outre la
possibilité concomitante d'agissements malveillants de voisins
par magie noire (?), on notait aussi une foule de
désordres
divers, problèmes de santé (somnambulisme, traumatismes dus à
des accidents, chutes, maladies à répétition, etc.)
l'intervention de plusieurs personnes de type "rebouteux" (qui
eurent surtout pour effet de pomper allègrement le portefeuille
de ces gens, leur proposer des solutions parfaitement saugrenues
et inefficaces tout en entretenant un climat détestable)
L'ordinateur se permettait également des fantaisies, mais le
plus remarquable était sans doute le fait que les radiateurs
diffusaient de la musique classique ! C'est évidemment
pratique et même économique si on aime ce genre de musique mais
gageons que cela devient vite ennuyeux pendant la nuit...
Les entités secondaires polymorphes sont rarement dangereuses en
elles-mêmes, elles procèdent souvent à des cas de possessions
mais celles-ci sont en fait beaucoup moins spectaculaires que
celles présentées au cinéma (L'Exorciste mettait en scène
Pazuzu, un démon primaire) Elles n'agissent toutefois
ainsi que sur ordre d'un démon primaire (leur hiérarchie) et
préfèrent souvent (par fainéantise ?) des manifestations plus
discrètes. Mais leur influence et leurs desseins contribuent
largement à perturber les humains, leur mener
la vie dure. elles ne cherchent pas vraiment la
destruction de ces victimes potentielles (même si elles y
arrivent parfois accidentellement, leur travail consiste plutôt
à semer le plus possible de discorde et le plus longtemps
possible, leur destruction ne sert donc pas vraiment leurs
intérêts) et elles sont plutôt "casanières". En effet,
bien qu'elles puissent tout à fait se déplacer sur de grandes
distances (avec toutefois toujours l'eau comme obstacle) elles
préfèrent le plus souvent rester sur place ce qui leur permet de
perdurer dans un climat plus favorable. On peut donc
trouver des entités secondaires polymorphes présentes sur les
lieux depuis des centaines d'années, voire davantage.
Disons encore que ces entités sont souvent très rusées (au
contraire de certains démons qui peuvent parfois se faire berner
facilement) elles disposent d'une faculté remarquable d'imaginer
des enchaînements et des conséquences particulières qui
aboutissent très indirectement à ce qu'elles veulent. Ce
sont donc des "calculatrices", des "stratèges".
Pour se
débarrasser réellement de l'entité, il faudra commencer par
préparer le terrain. Si la chose est possible en toute
sincérité, on invitera les habitants à renouer avec leur foi ou
tout du moins de retrouver une concordance certaine entre
celle-ci et les éléments de leur logis. Ainsi, la présence
d'une bible (ou du Coran, du Talmud, etc. selon les cas) sera
bienvenue, le fait de se débarrasser des livres entrant
(traditionnellement) en contradiction avec la confession des
propriétaires est indiquée. On incitera aussi les victimes
à entrer (au moins provisoirement) en conformité avec les
principes d'hygiène de leur religion (viande kasher, poisson,
absence de porc, aliments interdits par l'Ancien Testament avant
les modifications édictées, etc. toujours selon les cas) de
s'efforcer de retrouver de leur propre volonté un équilibre de
vie. D'une manière générale on s'efforcera de retrouver un
maximum d'harmonie dans l'existence. On aura
éventuellement recours au Feng Shui, on restaurera les objets
pieux éventuellement disparus, on retournera à la messe, on
recommencera à prier, etc. Le but est ici clairement de
reconstituer un contexte qui s'oppose formellement aux principes
de l'entité. Cette technique n'entraînera certainement pas
sa disparition, il ne s'agit que d'une disposition préliminaire
et il faut s'attendre à une riposte de la part de l'ESP.
On essaiera de l'ignorer et de maintenir l'effort.
Parallèlement, on incitera les occupants à s'opposer mentalement
à l'existence de l'entité qui les tourmente. Ce point,
fondamental en démonologie, rappelons-le, est souvent difficile
à faire admettre aux personnes parce qu'il comporte une espèce
de contradiction. En effet, comment nier l'existence d'une
chose dont on vient de faire connaissance et dont on subit les
effets ? Comment pourrait-on prétendre qu'elle n'existe pas
alors que l'on vient de demander de l'aide pour s'en
débarrasser ? Si on nous passe la comparaison, c'est un peu
comme aller à bicyclette, il faut "le sentir" et ici la notion
d'équilibre n'est pas fortuite. En fait, bien que l'on
sache parfaitement que cette entité existe (et bien que beaucoup
prétendront le contraire) il faudra s'évertuer (mentalement) à
"ne pas lui donner le droit
d'exister". On la repoussera donc mentalement de toutes ses
forces et par tous les moyens dont on sera capable (Non !
Tu n'existes pas, je ne te donne pas le droit d'exister.
Tu n'as rien à faire ici, tu n'es pas la bienvenue, vas-t'en !)
Lorsque l'on est confronté à une ESP de petite amplitude, si
elle n'a pas eu le temps de trop se développer, cette
disposition peut parfois suffire. Certains médiums, tels
que mon père, y parvenaient très bien. Il est
cependant ici spécialement précisé qu'une telle intervention
devrait être gratuite (en dehors d'une éventuelle et facultative
intervention dans des frais de déplacement). Hélas, comme vous
l'aurez compris, les cas sont fréquents où l'entité a déjà eu le
temps de prendre ses aises, où le mal est trop ancré, l'ESP trop
développée et trop puissante (ou résistante). Il faudra
alors avoir recours à des moyens plus efficaces encore et
ceux-ci seront généralement infaillibles pour autant que de
nombreuses conditions (très accessibles mais contraignantes
soient respectées.
La suite du rituel ne peut figurer ici pour de multiples
raisons : d'une part l'ensemble des détails nous entraînerait
trop loin, d'autre part l'officiant peut adapter certaines
parties du rituel en fonction de circonstances définies et
variables (son prénom, la date, éventuellement l'heure de
réalisation, l'intervention - ou "respons" des occupants,
lesquels doivent donc participer - la nécessité éventuelle de
devoir reprendre certains points et même des interventions
toujours possibles de l'ESP elle-même) Disons seulement
les grandes lignes (cas valable seulement pour les catholiques) :
• l'officiant dispose ses objets sur la table dans un ordre bien
déterminé et procède de même pour plusieurs bougies qu'il devra
allumer
Remarque 1 : un sujet de discussion et de confusion réside dans la
terminologie employée ici : "entité secondaire polymorphe" alors
qu'il s'agit d'un démon primaire. Primaire ? Secondaire ?
Voilà qui fait très "rentrée des classes", mais cela trouble
aussi les débutants en démonologie qui ont du mal à comprendre
la classification. Essayons donc d'y voir plus clair :
- Un démon primaire est un démon originel, datant donc de
l'époque du conflit céleste et de la "chute des anges".
Autrement dit, il n'est pas né de la dernière pluie et remonte
même à la nuit des temps. Pour lui, cela ne vient pas sur
quelques éternités... Les démons primaires figurent parmi
les plus puissants. Ceux auxquels on fait allusion dans la
littérature, le cinéma et même les études sur le sujet ont
généralement trait à des "hauts gradés" de l'enfer, qui
commandent des "légions" (un terme bien connu en démonologie)
Ces démons n'ont jamais eu d'enveloppe charnelle et n'ont jamais
connu la vie physique. Ils n'ont jamais connu le décès et
probablement pas la naissance non plus d'ailleurs en tous cas
pas seulement notre entendement habituel. Ces parmi ces
démons que l'on peut retrouver les démons sexuels, incubes et
succubes, mais tous n'ont pas cette attirance spécifique pour le
sexe.
- Un démon secondaire se distingue des premiers cités par le
fait qu'il est en quelque sorte le reliquat énergétique d'un
humain décédé. Bien entendu - et il fallait s'y attendre -
cet humain s'est distingué lors de son vivant par un caractère
particulièrement belliqueux, il a fait beaucoup de mal durant sa
vie sur terre et a accumulé beaucoup de haine, de sentiments
mauvais. C'est d'ailleurs ce qui lui a valu son statut de
démon. Mais ce type de démon se distingue des premiers par
ce qu'il a donc eu jadis une existence physique, une naissance,
un décès. Ces démons sont moins puissants que les premiers
mais il est évident que leur fréquentation n'est pas
recommandée.
- Les entités secondaires polymorphes sont des démons primaires
(en ce sens qu'ils n'ont jamais eu d'existence physique)
appartenant à une hiérarchie plus basse (exécutants,
sous-officiers, subalternes). Évidemment moins puissants
que leurs collègues hauts gradés (démons primaires, donc) leurs
pouvoirs ne sont toutefois pas négligeables et ils donnent
souvent pas mal de fil à retordre. Dans les cas de
hantises et de possessions (incorporations non désirées) ce sont
le plus souvent ces entités qui sévissent (Contrairement à ce
que l'on croit fréquemment, les démons primaires - au sens
strict - ne s'amusent que rarement à ce genre d'artifice, peu
intéressant pour eux. La possession est trop localisée et
trop limitée dans ses effets pour les démons primaires qui
préfèrent justement déléguer ces taches aux entités secondaires
polymorphes et s'occuper de choses qui provoqueront des dégâts
plus étendus). Là encore, de nombreuses confusions seront
possibles car, en cas de tentative d'exorcisme ou dans les
investigations, les entités secondaires polymorphes n'hésiteront
pas à se présenter comme des hauts gradés de la hiérarchie
infernale, se revendiqueront de "légions", etc. C'est de
la poudre aux yeux, de l'usurpation de pouvoir, de la
vantardise. Mais dans leur sphère d'action, il ne fallait
pas s'attendre à des procédés très réguliers ! Ces entités
agissent également ainsi afin de brouiller les pistes, leur
spécialité. Comme nous l'avons dit, les ESP ne s'occupent
généralement que fort peu des affaires du sexe dans leurs
prérogatives habituelles. Mais sous délégation et en cas
de possession, elles n'auront évidemment pas de raison de se
priver de "certains petits plaisirs". (Tout est ici relatif :
pour un démon "certains petits plaisirs" peuvent devenir
abominables dans l'entendement humain).
Remarque 2 : Le sujet
des entités secondaires polymorphes nous provient en droite
ligne de notre praticien, personnage fantasque et insaisissable
mais d'une haute science dans nos domaines. Il ne faudra
pas s'étonner de ne trouver nulle part ailleurs le terme
d"Entité secondaire polymorphe" (mis à part dans le vocabulaire
de notre administrateur principal qui est très lié avec le
praticien en question) il s'agit en quelque sorte d'une
exclusivité du CERPI. Malgré son apparente singularité,
des années de pratique sur le terrain n'ont jamais fait que
confirmer ce qui est avancé ici en complétant magnifiquement les
données déjà existantes et communément admises. La plupart
des enquêteurs de terrain, étrangers au CERPI finissent toujours
par se rallier à la thèse ici émise et ce en dépit du fait que
tout ceci n'a évidemment rien de scientifique.
Photos : comme, jusqu'ici, aucune
ESP n'a jamais pu être prise en photo, il est évident que les
images présentes sur cette page ne correspondent à aucune
réalité (il s'agit en fait d'images de globules, de cerveau et
de nébuleuses). Toutefois, on s'accorde pour dire qu'elles
illustrent bien notre sujet car elles donnent une idée
approximative de ce que voient les médiums qui peuvent
apercevoir une ESP. Nous ne revendiquons en aucune manière la paternité de ces photos et en ignorons la provenance en raison de l'intervention de correspondants. Certains de ces derniers, peu scrupuleux de nos recommandations en matière de copyright pourraient nous avoir placés en porte-à-faux par rapport aux propriétaires effectifs. Le cas échéant, en cas de problème merci de prendre contact afin d'y remédier (voir rubrique contacts en page d'accueil) |