Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

Les entités polymorphes secondaires (EPS)

Les entités secondaires polymorphes constituent probablement l'un des sujets les plus curieux de la démonologie. Elles sont très peu connues et pourtant extrêmement répandues. Ce paradoxe apparent provient du fait que leurs manifestations peuvent facilement passer pour des effets du hasard, de la malchance, les aléas de la vie courante. Dans le cadre du CERPI, elles ont été mises en évidence par notre praticien lors de l'affaire Milmort mais, au même titre que toute entité démoniaque, elles existent depuis la nuit des temps.

De nombreuses maisons, réputées hantées, ne sont victimes "que" de la présence de l'une de ces entités. Toutefois, l'investigation butte le plus souvent sur l'aspect relativement bénin des manifestations, lesquelles peuvent facilement trouver des explications en dehors de toute intervention surnaturelle. Dans le cas de Milmort, on trouvait notamment :

• dépression profonde
• perte de cheveux
• perte de goût
• angoisse intense
• impression d'étouffement
• tensions et disputes conjugales
• séparation

Comme on le comprend aisément, cela aurait peu de sens d'avoir recours à une équipe du CERPI en cas de dépression, même profonde. Aucun chercheur de l'étrange ne s'occuperait, a priori, de ce genre de cas relevant plutôt de la médecine ou de la psychologie. Il en va de même pour la perte de cheveux et personne n'y verrait d'intervention surnaturelle (en tous cas, cela ne serait certainement pas la première chose à laquelle on penserait ! C'est déjà bien qu'il y ait perte de cheveux, ne les coupons pas en quatre, en plus !), la perte de goût est à classer dans le même type de considérations, au même titre que l'angoisse (quoi que...) A la rigueur, l'impression d'étouffement pourrait faire songer à un cas de paralysie du sommeil ou d'incube (ou de succube) mais il faut bien avouer que l'on penserait plutôt à une cause fonctionnelle respiratoire quelconque. Enfin, les tensions disputes conjugales et séparations n'ont, en principe, rien à voir avec notre domaine.

Si on examine les autres symptômes décrits dans le cas de Milmort, on obtient :

• apparition de bestioles d'une taille impressionnante
• objets qui se déplacent tout seuls
• objets qui se brisent tout seuls
• sensation de présence et "attouchements" invisibles
• photos présentant des impossibilités ou
• photos présentant des taches inexpliquées

Dans ce cas, bien évidemment, les manifestations intéresseront davantage les chercheurs du CERPI ou de tout autre groupe similaire. Mais de là à diagnostiquer une entité secondaire polymorphe, il y a une marge. Comme nous le verrons plus loin, le "ghostbuster" (un terne que nous n'aimons pas) expérimenté établira un rapport entre l'apparition des bestioles et l'influence d'entités démoniaques, mais on ne perdra pas de vue qu'il pourrait aussi s'agir tout simplement d'un phénomène naturel (comme lorsque des fourmis envahissent une armoire, que des guêpes arrivent en quantité parce qu'il y a du sucre quelque part dans l'habitacle, etc.) Les objets qui se déplacent tout seuls, voilà un phénomène plus étrange. Les cas de télékinésie, ou de psychokinésie se retrouvent clairement dans les sujets du paranormal et ce genre de manifestations est également remarqué dans les cas de possessions. Toutefois, d'autres possibilités peuvent encore être mises en cause comme par exemple l'influence d'un champ magnétique important, des secousses telluriques, le passage de trains ou d'avions, etc. Les objets qui se brisent tout seuls sont à mettre plus ou moins dans le même panier que précédemment mais les sensations de présences ou les attouchements invisibles deviennent intrigants. Dans le cas de Milmort, les photos "impossibles" ont été identifiées comme relevant simplement d'accidents photographiques (superposition accidentelle d'images lors du développement, idem pour les taches). Bref, à défaut de manifestations clairement plus "surnaturelles", l'investigateur aura tendance à chercher ailleurs la cause des problèmes de ces gens.

Ce n'est que l'examen attentif de l'établissement, un questionnaire fouillé qui permettra - peut-être - (encore faut-il que l'enquêteur ait les connaissances requises) à cerner le sujet.

Ainsi, lors de l'affaire Milmort, les personnes déléguées sur place relevèrent aussi, au cours de la discussion et en procédant à une visite guidée des lieux, bien d'autres points, pas forcément toujours très mystérieux. La maison était située sur un ancien hôpital militaire qui fut opérationnel lors de la guerre 40-45, les pièces du sous-sol, habitée par la mère de l'un des conjoints de la maison, était vétuste et touchait presque au sordide, la région comportait des marécages et des régions jadis sous eaux peuplées de vieilles légendes. De petites alcôves extérieures avaient dû jadis abriter des statuettes religieuses mais en étaient à présent dépourvues, les habitants étaient croyants mais ne fréquentaient guère l'église, la bibliothèque recelait nombre de livres éclectiques à propos de différentes religions mais pas de bible, il y avait plusieurs objets décoratifs "tendance" (sorcières, etc.), on étudia aussi la présence de ce qui devait être une orbe sur un meuble. L'examen de photos prises dans la maison provoqua immédiatement un ressenti chez le praticien (il s'agit sans aucun doute de l'un des éléments qui permit au praticien de s'orienter dans son enquête), au même titre que certains endroits de la maison. Plusieurs animaux domestiques vinrent à mourir et le chat que les habitants reçurent était porteur de la teigne. Outre la possibilité concomitante d'agissements malveillants de voisins par magie noire (?), on notait aussi une foule de désordres divers, problèmes de santé (somnambulisme, traumatismes dus à des accidents, chutes, maladies à répétition, etc.) l'intervention de plusieurs personnes de type "rebouteux" (qui eurent surtout pour effet de pomper allègrement le portefeuille de ces gens, leur proposer des solutions parfaitement saugrenues et inefficaces tout en entretenant un climat détestable) L'ordinateur se permettait également des fantaisies, mais le plus remarquable était sans doute le fait que les radiateurs diffusaient de la musique classique ! C'est évidemment pratique et même économique si on aime ce genre de musique mais gageons que cela devient vite ennuyeux pendant la nuit...

Un conseil émanant de notre praticien pour ce qui est de dépister une entité secondaire polymorphe est de considérer un lieu, une habitation par exemple (maison hantée) sur son aspect historique et par là, pas uniquement sur base des années voire des décennies précédentes mais en remontant beaucoup plus loin dans le temps. Dans le cas de Milmort on notait d'innombrables misères qui affectèrent les lieux (de nombreuses batailles, plusieurs guerres, etc.) L'une des premières conditions pour qu'il puisse y avoir entité secondaire polymorphe est que l'endroit soit propice à réunir ce genre de tourments au fil du temps. En effet, il s'agit d'une entité qui se "nourrit" des malheurs des gens, de la haine des combattants, de leurs peurs, leurs souffrances, désirs de vengeance, morts brutales et tragiques, etc. Privée de ce genre d'aliment, elle se met à les provoquer pour s'en repaître après avoir élu domicile. Soit disant issue du conflit qui opposa anges et démons, cette entité est un démon primaire (qui n'a donc jamais eu d'enveloppe corporelle ni d'existence physique) mais d'un niveau hiérarchique bas (comparaison entre les officiers, les généraux et les simples "troufions" d'où "secondaire") disposant malgré tout d'assez bien de prérogatives (pouvoirs) avec toutefois un handicap sérieux : l'eau. Celle-ci ne la détruit pas, elle ne peut simplement pas la franchir, elle est limitée dans ses mouvements par les étendues d'eau et se trouve freinée dans ses agissements en cas de présence relativement importante d'eau (grandes piscines, grands nettoyages avec appareils à pression, inondations, etc.) La pluie ne l'éloigne pas, même si elle tombe drue, mais l'indispose. Bien que ceci relève plutôt de la littérature fantastique, on note ce même rapport entre l'entité maléfique et l'eau dans le célèbre Dracula de Bram Stocker. Nous supposons pour notre part qu'il faille y voir un rapport avec la symbolique de l'eau. L'eau du Jourdain, l'eau du baptème, l'eau "qui purifie", etc.) Quand il arrive que cette entité se matérialise, ce qui est rarissime ou qu'un médium parvient à la visualiser, elle apparaît souvent comme une masse globuleuse difforme à tendances variables (d'où son nom d'entité secondaire polymorphe) qui fait un peu penser à un cerveau schématisé ou vu en coupe (masse plus ou moins gélatineuse avec des circonvolutions inspirant le dégoût) mais elle demeure évidemment une entité essentiellement spirituelle et malveillante. Cette entité ne se préoccupe, en principe, pas des questions du sexe comme les incubes ou les succubes (non que le sujet ne les intéressent pas mais parce qu'il ne s'agit pas pour elles d'une priorité) sauf si ce domaine lui permet de servir sa cause : une mésentente conjugale et le ressentiment qui en découle l'alimentera, si elle peut la provoquer, elle ne s'en privera donc pas, mais au même titre que toute autre possibilité en dehors du domaine sexuel. Comme toutes les entités démoniaques, l'entité secondaire polymorphe n'aime pas ce qui est en rapport avec Dieu, la religion. Pourtant, les objets pieux n'en viendront pas à bout, même bénis, elle pourra même "vivre" sans problème dans un tel milieu pour autant qu'il existe des discordances (puisqu'il s'agit de l'un de ses principes vitaux). Ainsi, il n'y aura aucun problème à ce qu'elle puisse continuer d'évoluer et de se développer dans un local rempli d'images saintes, à la seule condition par exemple que des principes opposés soient présents simultanément (religions différentes, mélanges religions-croyances ésotériques saugrenues, voire loufoques, etc.) On pourrait avoir tendance à s'étonner devant cette possibilité de subsister en "milieu religieux" alors que les religions monothéistes préconisent les mêmes principes d'amour et relèvent probablement d'un même dieu nommé différemment, mais on comprendra mieux lorsque l'on saura que l'entité apprécie les fanatismes pour leur intolérance, les confessions non pour leurs principes mais pour leur division, etc.

Les entités secondaires polymorphes sont rarement dangereuses en elles-mêmes, elles procèdent souvent à des cas de possessions mais celles-ci sont en fait beaucoup moins spectaculaires que celles présentées au cinéma (L'Exorciste mettait en scène Pazuzu, un démon primaire) Elles n'agissent toutefois ainsi que sur ordre d'un démon primaire (leur hiérarchie) et préfèrent souvent (par fainéantise ?) des manifestations plus discrètes. Mais leur influence et leurs desseins contribuent largement à perturber les humains, leur mener la vie dure. elles ne cherchent pas vraiment la destruction de ces victimes potentielles (même si elles y arrivent parfois accidentellement, leur travail consiste plutôt à semer le plus possible de discorde et le plus longtemps possible, leur destruction ne sert donc pas vraiment leurs intérêts) et elles sont plutôt "casanières". En effet, bien qu'elles puissent tout à fait se déplacer sur de grandes distances (avec toutefois toujours l'eau comme obstacle) elles préfèrent le plus souvent rester sur place ce qui leur permet de perdurer dans un climat plus favorable. On peut donc trouver des entités secondaires polymorphes présentes sur les lieux depuis des centaines d'années, voire davantage. Disons encore que ces entités sont souvent très rusées (au contraire de certains démons qui peuvent parfois se faire berner facilement) elles disposent d'une faculté remarquable d'imaginer des enchaînements et des conséquences particulières qui aboutissent très indirectement à ce qu'elles veulent. Ce sont donc des "calculatrices", des "stratèges".

Se débarrasser d'une entité secondaire polymorphe

Pour se débarrasser d'une telle engeance, il convient tout d'abord de la dépister et nous venons de voir qu'il s'agissait généralement de l'une des difficultés majeures. Pour y arriver, le recours à un médium expérimenté sera tout indiqué (l'échelle de Bovis pourra être utilisée au même titre que le pendule et même les tarots - il est toutefois bon de signaler ici que certaines de ces entités, plus puissantes que leurs "congénères" résistent parfois à ce genre d'investigations en se plaçant sur un niveau vibratoire inaccessible ou difficilement accessible). L'examen attentif et minutieux d'une "maison hantée" relèvera non pas un ou deux points étranges (voire quatre ou cinq), mais un ensemble assez inquiétant de "problèmes divers" dont la quantité mettra la puce à l'oreille de l'enquêteur. Les rares manifestations "surnaturelles" ou "paranormales" éventuelles pourraient trouver des explications très rationnelles. On accordera une importance particulière aux éventuelles photos prises dans l'habitacle et à leur examen médiumnique. Sur base de ce substrat, un bon médium pourrait alors ressentir les énergies négatives ainsi captées en dehors de toute méfiance de l'entité. L'examen topologique des lieux indiquera souvent la présence d'étendues aquatiques à (relative) proximité mais on sera également attentif au fait que certaines de ces zones ont pu exister par le passé, avoir été asséchées entre temps (et l'entité secondaire polymorphe avoir simplement pris l'habitude de rester sur place). L'examen géobiologique pourrait être utile. Difficile toutefois de trouver un élément déterminant qui puisse permettre de poser le diagnostic de manière claire et nette, indubitable. C'est d'ailleurs assez logique puisque le "camouflage" est l'une des premières caractéristiques de ce type d'entités.

Pour se débarrasser réellement de l'entité, il faudra commencer par préparer le terrain. Si la chose est possible en toute sincérité, on invitera les habitants à renouer avec leur foi ou tout du moins de retrouver une concordance certaine entre celle-ci et les éléments de leur logis. Ainsi, la présence d'une bible (ou du Coran, du Talmud, etc. selon les cas) sera bienvenue, le fait de se débarrasser des livres entrant (traditionnellement) en contradiction avec la confession des propriétaires est indiquée. On incitera aussi les victimes à entrer (au moins provisoirement) en conformité avec les principes d'hygiène de leur religion (viande kasher, poisson, absence de porc, aliments interdits par l'Ancien Testament avant les modifications édictées, etc. toujours selon les cas) de s'efforcer de retrouver de leur propre volonté un équilibre de vie. D'une manière générale on s'efforcera de retrouver un maximum d'harmonie dans l'existence. On aura éventuellement recours au Feng Shui, on restaurera les objets pieux éventuellement disparus, on retournera à la messe, on recommencera à prier, etc. Le but est ici clairement de reconstituer un contexte qui s'oppose formellement aux principes de l'entité. Cette technique n'entraînera certainement pas sa disparition, il ne s'agit que d'une disposition préliminaire et il faut s'attendre à une riposte de la part de l'ESP. On essaiera de l'ignorer et de maintenir l'effort.

Parallèlement, on incitera les occupants à s'opposer mentalement à l'existence de l'entité qui les tourmente. Ce point, fondamental en démonologie, rappelons-le, est souvent difficile à faire admettre aux personnes parce qu'il comporte une espèce de contradiction. En effet, comment nier l'existence d'une chose dont on vient de faire connaissance et dont on subit les effets ? Comment pourrait-on prétendre qu'elle n'existe pas alors que l'on vient de demander de l'aide pour s'en débarrasser ? Si on nous passe la comparaison, c'est un peu comme aller à bicyclette, il faut "le sentir" et ici la notion d'équilibre n'est pas fortuite. En fait, bien que l'on sache parfaitement que cette entité existe (et bien que beaucoup prétendront le contraire) il faudra s'évertuer (mentalement) à "ne pas lui donner le droit d'exister". On la repoussera donc mentalement de toutes ses forces et par tous les moyens dont on sera capable (Non ! Tu n'existes pas, je ne te donne pas le droit d'exister. Tu n'as rien à faire ici, tu n'es pas la bienvenue, vas-t'en !) Lorsque l'on est confronté à une ESP de petite amplitude, si elle n'a pas eu le temps de trop se développer, cette disposition peut parfois suffire. Certains médiums, tels que mon père, y parvenaient très bien. Il est cependant ici spécialement précisé qu'une telle intervention devrait être gratuite (en dehors d'une éventuelle et facultative intervention dans des frais de déplacement). Hélas, comme vous l'aurez compris, les cas sont fréquents où l'entité a déjà eu le temps de prendre ses aises, où le mal est trop ancré, l'ESP trop développée et trop puissante (ou résistante). Il faudra alors avoir recours à des moyens plus efficaces encore et ceux-ci seront généralement infaillibles pour autant que de nombreuses conditions (très accessibles mais contraignantes soient respectées.

Dans un premier temps, on examinera le calendrier et on se renseignera sur les disponibilités des occupants en vue de l'accomplissement d'un rituel. Il conviendra de pouvoir agir en toute quiétude, sans risque d'être dérangé. Il ne s'agit aucunement d'un exorcisme mais d'une intervention à laquelle peuvent se livrer pratiquement toutes les personnes répondant aux premières conditions. Celles-ci sont impératives : d'abord, il faut s'assurer d'agir en pleine concordance avec les convictions religieuses des occupants, quelles qu'elles soient (un catho n'ira pas chez des bouddhistes par exemple). La personne qui officiera prendra toutes les mesures possibles pour être aussi irréprochable que possible (confession pour les catholiques, par ex. toutes sortes de purifications, prières préalables, etc.) Il est hors de question que l'officiant ne dévoile son nom avant la fin du rituel dans sa totalité. Cette personne ne pourra pas non plus serrer la main, embrasser ni même seulement toucher l'un des occupants avant la fin du rituel. De même, elle devra se vider la vessie avant de pénétrer sur les lieux et demandera dès l'entrée à pouvoir se laver consciencieusement les mains. Le jour du rituel sera choisi en fonction de dates précises en rapport avec la religion concernée (exemples : Noël, vendredi saint, saint Michel, etc.) L'officiant ne pourra pas non plus ni boire, ni manger, ni fumer avant la fin du rituel. Ces conditions doivent toutes impérativement être scrupuleusement respectées.

La suite du rituel ne peut figurer ici pour de multiples raisons : d'une part l'ensemble des détails nous entraînerait trop loin, d'autre part l'officiant peut adapter certaines parties du rituel en fonction de circonstances définies et variables (son prénom, la date, éventuellement l'heure de réalisation, l'intervention - ou "respons" des occupants, lesquels doivent donc participer - la nécessité éventuelle de devoir reprendre certains points et même des interventions toujours possibles de l'ESP elle-même) Disons seulement les grandes lignes (cas valable seulement pour les catholiques) :

• l'officiant dispose ses objets sur la table dans un ordre bien déterminé et procède de même pour plusieurs bougies qu'il devra allumer
• Il s'adresse alors au saint patron de son entité communale (le patron de la ville où il réside), lui demande assistance et protection, ainsi que le droit, la légitimité, en son nom, d'agir en corrélation avec l'autorité supérieure.
• Il s'adresse ensuite à celle-ci, en toute humilité (il ne s'agit pas d'une compétition mais d'intercéder pour que l'autorité supérieure agisse à sa requête, c'est Dieu qui agit et non pas lui)
• Lecture d'un psaume choisi tout spécialement
• Lecture d'un texte spécifique de conjuration, devant le pentagramme de l'Archange concerné dont la synergie doit être calculée au préalable (il existe des tables à cet effet)
• Formule spécifique de conjuration, prononcée simultanément par l'officiant et les occupants. A ce moment, la technique de la négation de l'ESP peut être utilisée par toutes les personnes qui participent au rituel - la puissance éventuellement spécifique (voir plus haut) d'un bon médium-officiant devrait ici toucher son point culminant
• On récite le Notre Père †
• Le rituel se termine en "refermant" les différents "postes" précédemment "ouverts" (on remercie l'autorité supérieure, puis le saint patron, on éteint les bougies en ordre inverse (! Variante possible !). Les bougies ne peuvent pas être soufflées, soit elles seront mouchées ou bien on les laissera s'éteindre d'elles-mêmes.

Lorsque toutes les conditions ont été respectées, que les textes et les dates du rituel ont été judicieusement choisis et que celui-ci a été effectuée par une personne valable et rigoureuse, il est rare que l'ESP reste sur les lieux. Dans le cas contraire, il faudra veiller à chacun des points de correction cités dans cet article et recommencer le rituel en ayant éventuellement recours à une autre personne, laquelle ne doit pas forcément être prêtre, rappelons-le. (Généralement, un prêtre se contentera d'une bénédiction de la maison et/ou de ses occupants, ce qui sera insuffisant. On ne compte en effet plus les maisons qui ont été bénies et qui sont malgré tout infestées par des ESP.)
Dans un autre cas de figure, l'ESP disparaît momentanément mais revient au bout d'un certain temps. Le plus souvent, cela correspond à un retour de la part des occupants à leurs travers initiaux. Malgré des évidences notoires, ceux-ci s'imaginent en effet parfois que la fin (provisoire) de leurs ennuis n'était qu'une coïncidence, que le rituel n'y était pour rien, qu'il ne s'agissait que d'une rémission qui tombait au bon moment, etc. Sans le savoir ou le faire exprès, ils ont semé le doute, la suspicion, ils sont revenus à la case départ dans un certain principe de base (quand, en plus, ils ne font pas pire qu'avant).

Remarque 1 : un sujet de discussion et de confusion réside dans la terminologie employée ici : "entité secondaire polymorphe" alors qu'il s'agit d'un démon primaire. Primaire ? Secondaire ? Voilà qui fait très "rentrée des classes", mais cela trouble aussi les débutants en démonologie qui ont du mal à comprendre la classification. Essayons donc d'y voir plus clair :

- Un démon primaire est un démon originel, datant donc de l'époque du conflit céleste et de la "chute des anges". Autrement dit, il n'est pas né de la dernière pluie et remonte même à la nuit des temps. Pour lui, cela ne vient pas sur quelques éternités... Les démons primaires figurent parmi les plus puissants. Ceux auxquels on fait allusion dans la littérature, le cinéma et même les études sur le sujet ont généralement trait à des "hauts gradés" de l'enfer, qui commandent des "légions" (un terme bien connu en démonologie) Ces démons n'ont jamais eu d'enveloppe charnelle et n'ont jamais connu la vie physique. Ils n'ont jamais connu le décès et probablement pas la naissance non plus d'ailleurs en tous cas pas seulement notre entendement habituel. Ces parmi ces démons que l'on peut retrouver les démons sexuels, incubes et succubes, mais tous n'ont pas cette attirance spécifique pour le sexe.

- Un démon secondaire se distingue des premiers cités par le fait qu'il est en quelque sorte le reliquat énergétique d'un humain décédé. Bien entendu - et il fallait s'y attendre - cet humain s'est distingué lors de son vivant par un caractère particulièrement belliqueux, il a fait beaucoup de mal durant sa vie sur terre et a accumulé beaucoup de haine, de sentiments mauvais. C'est d'ailleurs ce qui lui a valu son statut de démon. Mais ce type de démon se distingue des premiers par ce qu'il a donc eu jadis une existence physique, une naissance, un décès. Ces démons sont moins puissants que les premiers mais il est évident que leur fréquentation n'est pas recommandée.

- Les entités secondaires polymorphes sont des démons primaires (en ce sens qu'ils n'ont jamais eu d'existence physique) appartenant à une hiérarchie plus basse (exécutants, sous-officiers, subalternes). Évidemment moins puissants que leurs collègues hauts gradés (démons primaires, donc) leurs pouvoirs ne sont toutefois pas négligeables et ils donnent souvent pas mal de fil à retordre. Dans les cas de hantises et de possessions (incorporations non désirées) ce sont le plus souvent ces entités qui sévissent (Contrairement à ce que l'on croit fréquemment, les démons primaires - au sens strict - ne s'amusent que rarement à ce genre d'artifice, peu intéressant pour eux. La possession est trop localisée et trop limitée dans ses effets pour les démons primaires qui préfèrent justement déléguer ces taches aux entités secondaires polymorphes et s'occuper de choses qui provoqueront des dégâts plus étendus). Là encore, de nombreuses confusions seront possibles car, en cas de tentative d'exorcisme ou dans les investigations, les entités secondaires polymorphes n'hésiteront pas à se présenter comme des hauts gradés de la hiérarchie infernale, se revendiqueront de "légions", etc. C'est de la poudre aux yeux, de l'usurpation de pouvoir, de la vantardise. Mais dans leur sphère d'action, il ne fallait pas s'attendre à des procédés très réguliers ! Ces entités agissent également ainsi afin de brouiller les pistes, leur spécialité. Comme nous l'avons dit, les ESP ne s'occupent généralement que fort peu des affaires du sexe dans leurs prérogatives habituelles. Mais sous délégation et en cas de possession, elles n'auront évidemment pas de raison de se priver de "certains petits plaisirs". (Tout est ici relatif : pour un démon "certains petits plaisirs" peuvent devenir abominables dans l'entendement humain).

Remarque 2 : Le sujet des entités secondaires polymorphes nous provient en droite ligne de notre praticien, personnage fantasque et insaisissable mais d'une haute science dans nos domaines. Il ne faudra pas s'étonner de ne trouver nulle part ailleurs le terme d"Entité secondaire polymorphe" (mis à part dans le vocabulaire de notre administrateur principal qui est très lié avec le praticien en question) il s'agit en quelque sorte d'une exclusivité du CERPI. Malgré son apparente singularité, des années de pratique sur le terrain n'ont jamais fait que confirmer ce qui est avancé ici en complétant magnifiquement les données déjà existantes et communément admises. La plupart des enquêteurs de terrain, étrangers au CERPI finissent toujours par se rallier à la thèse ici émise et ce en dépit du fait que tout ceci n'a évidemment rien de scientifique.
Nous remercions une fois de plus notre praticien d'avoir consenti à nous joindre de Novossibirsk afin de nous donner les éléments indispensables à la rédaction de cet article.

Photos : comme, jusqu'ici, aucune ESP n'a jamais pu être prise en photo, il est évident que les images présentes sur cette page ne correspondent à aucune réalité (il s'agit en fait d'images de globules, de cerveau et de nébuleuses). Toutefois, on s'accorde pour dire qu'elles illustrent bien notre sujet car elles donnent une idée approximative de ce que voient les médiums qui peuvent apercevoir une ESP. Nous ne revendiquons en aucune manière la paternité de ces photos et en ignorons la provenance en raison de l'intervention de correspondants. Certains de ces derniers, peu scrupuleux de nos recommandations en matière de copyright pourraient nous avoir placés en porte-à-faux par rapport aux propriétaires effectifs. Le cas échéant, en cas de problème merci de prendre contact afin d'y remédier (voir rubrique contacts en page d'accueil)

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