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Portes ouvertes aux démons : la pornographie, la prostitution et le sado-masochismeLa pornographie
La pornographie est la «représentation complaisante de sujets, de détails obscènes, dans une œuvre artistique, littéraire ou cinématographique». Cette représentation d’acte sexuel a pour objectif d’exciter sexuellement le spectateur. Ainsi, l’actrice Tiffany Hopkins la définit comme «avant tout un objet de divertissement qui a pour finalité la masturbation». Au XVIIIe siècle et au XIXe siècle, la pornographie désignait les études concernant la prostitution. Ce qui se retrouve dans son étymologie où le mot pornographie vient du grec ancien πορνογράφος /pornográphos, lui même un dérivé de πόρνη / pórnê signifiant prostituée et de γράφω / gráphô, qui signifie peindre, écrire ou décrire. Ce terme est parfois opposé à l’érotisme, bien que cette différence soit fluctuante avec le temps et est souvent connoté négativement par son assimilation à la production de films pornographiques, production décriée par ses opposants comme une industrie du sexe plus intéressée par l’intérêt mercantile que par la question de la représentation sexuelle. Ils rapprochent la pornographie de la prostitution, considérant cette dernière comme une forme d’esclavage et de maltraitance des femmes. Ils insistent ainsi pour distinguer clairement la représentation de la sexualité (et de la nudité) de la pornographie. De même, si certaines personnes acceptent la représentation des parties intimes de l’être humain, elles ne peuvent accepter la représentation réaliste de l’acte sexuel - pour des raisons très variables, allant de la pudeur à l’association de l’acte sexuel à quelque chose (une fois de plus) de honteux ou de bestial, qui tend à abaisser la dignité de l’homme. Mais pour d’autres, ce n’est pas l’acte qui est honteux, mais le fait de s’exhiber et de se livrer au désir d’autrui en niant ainsi sa propre dignité humaine (on s’abaisse à n’être qu’un moyen de satisfaction). Dans ces cas la pornographie est alors synonyme de vulgarité ou d’obscénité.
Comment la pornographie pourrait-elle donc constituer une porte ouverte aux démons puisque, vous vous en doutez, c'est ce que nous allons ici affirmer ? Précisons aussi (et ceci est valable pour la totalité de ce dossier) que nous parlons ici bien de portes ouvertes, ce qui n'implique nullement le fait que, par ces biais, le ou les démons puissent se manifester : ce n'est pas parce qu'une porte est ouverte que l'on y entre. Mais convenons que c'est dès lors plus facile !
Nous parlions de dévoiement et ce dernier est d'ailleurs accentué, encouragé, favorisé par le phénomène lui-même. En effet, les publications pornographiques sont souvent accompagnées d'annonces qui ont trait à ce vaste domaine : relations échangistes, propositions vénales ou non, homosexuelles, infidélités organisées, prostitution déguisée, etc. Autant de manifestations qui cachent bien mal une misère sexuelle ainsi que de nombreux troubles sociaux. L'instinct sexuel étant l'un des plus puissants, il est assez logique que ce genre de publication exerce un attrait dont l'influence n'est pas à démontrer.
Et dans ce terrible cocktail de possibilités, il faut encore citer les oeuvres cinématographiques (et même nombre de clips vidéos qui sont souvent au moins très évocateurs pour ne pas dire franchement provocants) qui, non contents de proposer de la pornographie classique, agrémentent encore l'affaire de rituels bizarroïdes, plus ou moins sataniques ou d'extraits de films d'horreur dont nous parlerons plus loin.
Mais que peut-on y faire, dès lors, puisqu'il est manifeste qu'il soit très difficile d'y échapper ? La première chose, selon nous, est de ne pas vouloir être "plus catholiques que le Pape" (c'est juste une expression, non une tendance !) c'est-à-dire se mettre en tête que la pornographie ne disparaîtra probablement jamais ou en tous cas, ce n'est pas pour demain la veille. Les choses nous sembleraient déjà positives si l'on pouvait éviter la banalisation du phénomène, si l'on pouvait réinculquer une notion de valeurs et de respect dans l'acte sexuel. Mais ne soyons pas dupes : tant que l'argent restera au pouvoir et qu'il exercera celui-ci sur l'un des instincts les plus puissants qui soient, il y a peu de chances pour que cela change. la prostitution
Le plus vieux métier du monde n'est plus à présenter. Chacun sait de quoi on veut parler. Mais comme dans la plupart de nos sujets précédents, le théâtre de ces prestations est aussi un monde plutôt sordide, empreint de nombreux préjugés, de miroirs aux alouettes, de mensonge, bref : de "péché" (au sens large) propice à l'évolution des démons. S'il existe bien quelques "indépendantes", des prostituées qui n'ont de comptes à rendre à aucun souteneur (40000 personnes en France, rien que dans le milieu estudiantin !), en revanche on peut prétendre que celles-ci le demeurent généralement assez rarement. Dans le cas contraire, il y a fort à parier qu'on leur rende la vie impossible jusqu'à ce qu'elles finissent par être contraintes d'avoir recours aux "se(r)vices" de ces protecteurs aux noms de poissons. Le commerce de l'amour, qui est déjà une notion très corrompue, se fait donc à plusieurs niveaux et les entités malfaisantes, tentatrices, y trouvent un terrain d'action particulièrement florissant.
Il serait nettement abusif de prétendre que les prostituées ne sont que des filles de petite vertu, de petites vicieuses qui "aiment ça" et qui, de surcroît, en tirent un bénéfice très substantiel facilement gagné. La vérité est beaucoup plus sombre et repose le plus souvent à la fois sur la misère initiale des personnes, le
mensonge plus ou moins habile de profiteurs sans scrupules ni dignité qui n'hésitent pas à les transformer en victimes réelles, puis en esclaves sexuelles. C'est ainsi que l'on fait miroiter de magnifiques possibilités de carrière en Europe à des ressortissantes des pays de l'Est, lesquelles se saignent aux quatre veines pour réunir les sommes nécessaires au déplacement pour se retrouver finalement dans un engrenage infernal duquel il leur sera extrêmement difficile de sortir.
Pour couronner le tout, toujours dans un but de rentabilité, le souteneur ne tardera pas à initier sa "belle machine" à des techniques particulières qui trouveront plus facilement "acheteur". Bref: on nage en pleine perversion, au milieu de la déchéance et des phantasmes humains. Mais la perversion n'est pas forcément du côté où on l'attend, si bien que notre titre aurait été plus adéquat si nous y avions ajouté le proxénétisme et la kyrielle de travers qui l'accompagnent. La prostitution trouvera sa place dans toutes les villes et jusque dans les petits villages du monde entier, sous toutes les formes possibles et imaginables, de la version la plus classique et "démocratique" à l'escorte aux tarifs faramineux en passant par les grands réseaux. Omniprésente, la prostitution sera de nature à toucher tous les milieux, aisés ou défavorisés, toutes les exigences, tout les statuts et même la religion et les religieux. Quelles belles victoires en perspective pour les "cornus" que tout ces corps nus ! Pour ceux qui ne verraient toujours pas où se trouvent les portes ouvertes aux démons dans ce qui précède, reportons nous à ce que nous avancions à propos des pratiques sexuelles en solitaire, la visualisation, vous vous souvenez ? Or, que se passe t'il lorsque des badauds arpentent les rues spéciales des quartiers chauds de telle ou telle localité ? Bien sûr, d'aucuns vous diront qu'ils passaient par là par hasard, d'autres qu'il s'agit de leur chemin obligé, d'autres encore vous diront qu'il n'y a pas de mal à regarder, seulement regarder les étalages (ce n'est pas parce qu'on regarde le menu qu'on consomme ! Ben voyons !)
Certains d'entre vous poseront peut-être la question : "qui est responsable de tout cela et qui est le principal vecteur de démons et, enfin, vu l'étendue du phénomène, pourquoi ne voit-on pas plus de cas de possessions démoniaques" ?
Comme pour beaucoup de choses, il existe des exceptions. Nous parlerons volontiers de ces mères démunies qui, face à une situation financière catastrophique, l'isolement, le manque de compétences et le besoin impérieux de nourrir leurs petites familles, ne trouveront d'autre solution momentanée que cette profession pour le moins décriée. Dans le même ordre d'idées, comme nous l'avons dit, il existe nombre d'étudiantes qui, hélas, n'ont d'autre moyen que de se livrer à une prostitution occasionnelle afin de payer leurs études. Dans tout cela, le consommateur lui, ne verra que du feu là où les filles connaîtront l'enfer. Le monde entier
continuera de considérer ces professionnelles du sexe (à durée indéterminée ou ad interim) comme faisant partie du fond du panier, avec un mépris non dissimulé. Le mot "pute" est entré dans le langage comme automatiquement porteur de tous les péchés du monde, de la plus grande disgrâce. Le plus souvent, il s'agira d'une confusion dont l'origine pourrait aussi être démoniaque : parfaitement au courant de cette dépréciation, elles se persuaderont elles-mêmes de leur manque de dignité et l'imputeront à leur seule faute, elles culpabiliseront et on se gardera bien de les détromper, ne voyant qu'une facette du problème. Elles finiront par se trouver phagocytées par un système dont l'épicentre est ailleurs et là aussi l'influence maligne exercera ses pouvoirs. Portes ouvertes aux démons : le sado-masochisme
Nous considérons cependant aussi ce sujet comme particulièrement intéressant car il nous permettra d'aborder une personnalité peut-être un peu méconnue du domaine de l'étrange, le marquis de Sade et son alter ego Léopold Von Sader-Masoch qui sont à l'origine de ces pratiques. Le présent sujet sera aussi une belle occasion d'illustrer le fait que les barrières entre les concepts fondamentaux de bien et de mal sont plus ténues qu'on ne l'imagine. Outre notre débat démonologique et la mise en garde qu'elle comporte, ce sera donc aussi une leçon de choses qui vous permettra, le cas échéant, de parfaire vos connaissances générales et de briller lors de conversations de salon. Il est temps sans doute, de faire une parenthèse importante pour signaler, dans un certain contexte religieux, que le corps est le temple de l'âme. C'est dans cette enveloppe charnelle qu'est supposée se loger notre âme et en vertu du fameux adage: "mens sana in corpore sano (Un esprit sain dans un corps sain) on voit que les agissements concernant le physique peuvent se répercuter sur l'aspect spirituel. Dans cette optique, avec ce que nous avons dit précédemment, on comprend que le long sujet de la sexualité soit riche en possibilités de corruptions interactives. Ceci n'est évidemment pas sans conséquences dans notre objet. Nous n'allons pas ici anticiper sur les sujets plus psychologiques du pourquoi et du comment du masochisme ou du sadisme mais nous conviendrons aisément que tout ce qui peut porter atteinte à l'enveloppe physique dont nous parlons et dont les démons sont si jaloux puisqu'ils en sont dépourvus, recueille leur assentiment. Nul besoin d'épiloguer longuement sur le fait que les démons soient parfaitement d'accord si vous aimez faire souffrir autrui, pas plus que dans le cas ou cette souffrance est occasionnée par le sujet lui-même. Les pratiques en question ont souvent recours aux humiliations sexuelles, la diminution ou l'abolition de certains droits élémentaires (certains adeptes vont jusqu'à priver leur vis-à-vis de l'air qu'ils respirent, d'autres se contentent de réfuter catégoriquement le droit au port de vêtements. Entre ces deux pôles de nombreuses variantes sont évidemment possibles) et tout ce qui entraîne l'aliénation physique entre aussi en concordance avec les desseins démoniaques.
D'après notre étude, il existe des couples sado-masochistes (dans lesquels la symbiose parfaite s'installe lorsque l'on à affaire à un sadique et une masochiste ou le contraire) de longue date, mais également de vifs partisans isolés qui rencontrent parfois bien des difficultés à rencontrer l'âme soeur parce que leurs rencontres sont émaillées de problèmes issus de la méconnaissance de ces pratiques, de préjugés abondants et, faut-il le dire, de profiteurs de tout poil, des maîtres improvisés qui se font passer pour des champions de la question et qui, se croyant tout permis, aboutissent à des résultats lamentables. Il est très difficile d'expliquer ce genre de choses parce que cela dépasse le plus souvent notre entendement, mais il faut savoir qu'un dominant pourrait très bien manquer de respect à son/sa partenaire alors que celui-ci lui demande les pires humiliations, qu'il pourrait manquer de délicatesse parce que certaines attentions ont été oubliées, qu'un maître pourrait s'attirer des problèmes (ou du moins de vifs reproches) s'il ne respectait pas les limites imposées (parfois édictées pour pouvoir être transgressées, sans qu'il n'y ait toutefois de contradiction dans ce qui vient d'être énoncé. De ce fait, le monde en question peut facilement devenir une jungle déroutante, vicieuse et dangereuse à souhait, dans lequel les débordements sont monnaie courante (sauf entre adeptes avertis se connaissant de longue date). Nous serions tentés ici de faire le rapprochement avec les agressions sauvages dont les prostituées sont parfois victimes et dans lesquelles les agresseurs agissent parce que le statut de leurs vis-à-vis semble leur conférer une supériorité que leurs actes réfutent. Les adeptes du SM vous diront que leurs pratiques ne sont en aucune façon incompatibles avec leurs sentiments, les techniques sont quelque fois tellement compliquées que leur mise en oeuvre prouve à elle seule le respect du partenaire sexuel, une volonté très affirmée de lui faire "du bien", la délicatesse et le raffinement, la prudence et l'attention du maître d'un côté, l'abnégation, la volonté de plaire jusqu'au bout de l'autre, quelles que soient les circonstances ou les exigences, de la part de l'esclave participent d'une grande complicité qui constitue leur forme de conjugalité. Mais cette ambiguïté entre le bien et le mal, ce paradoxe contextuel sont autant de tentations, de pièges subtiles, de dangers potentiels que les démons ne peuvent que récupérer lorsque l'envie leur prend. C'est en tout cas un terrain particulièrement propice et c'est bien ce que nous entendons par "porte ouverte".
Évidemment, il y aura moyen de compliquer les choses à l'extrême dans ce contexte. On peut même citer la question qui rend fou : un sadique fait-il le mal quand il fait "plus mal" là où le masochiste dépasse volontairement ses limites (et précisément, comment s'accordent-ils pour les dépasser de manière raisonnable, puisque cela viole les règles essentielles du milieu SM ?) mais aussi, dès lors, est-ce "bien" (pour un démon) de tenter le sadique de dépasser ces limites en sachant que cela pourrait lui procurer plus de "bien" dans la douleur ? Houlà ! C'est la blague classique de la femme maso qui dit à son mari (sadique): "Chéri,
fais-moi mal !"
Sommes nous une fois encore en pleine utopie si nous prétendons qu'il nous semble invraisemblable que des parents puissent éduquer leurs enfants en vue de leur faire goûter aux joies de la douleur ? SUITE - PRÉCÉDENTE - SOMMAIRE - ACCUEIL - HAUT |