Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

Les trams en sous-sol


Quand on y réfléchit bien, beaucoup de jeunes (et de moins jeunes personnes) éprouvent cette même passion pour les véhicules sur rails. Bien souvent, il s'agit des trains électriques miniatures et de leurs décors parfois très recherchés. Certains vont jusqu'à consacrer des sommes folles, l'un des locaux de leur habitation à cet amusement, cette reconstitution de la réalité. La passion des trams semblent moins répandue mais bel et bien existante, pour d'autres encore il s'agit des bus et/ou des trolleys, avec certaines variantes. Certains deviennent wattman. Je dois dire qu'en ce qui me concerne et cela a quelque chose d'assez paradoxal, je ne me suis jamais soucié des bus. Ils n'ont jamais suscité un intérêt particulier chez moi et pourtant, je suis devenu chauffeur de bus - et même pas à Bruxelles !

Le phénomène me paraît tellement bizarre que j'oserais aller jusqu'à dire que j'étais même un peu anti-bus ! A mes yeux, ils constituaient uforme de concurrence contre les trams qui, seuls avaient le droit de citer. Dans un sens, cela fait partie d'une certaine logique puisque les bus avaient tendance à remplacer progressivement aussi une partie du réseau de tramways à Bruxelles. L'autre cause de la disparition virtuelle des trams résidait dans le fait qu'ils passaient désormais en sous-sol.

Il ne faut sans doute ici pas chercher à comprendre la contradiction assez flagrante qui s'opérait en moi au cours de ma jeunesse à ce propos : d'un côté j'étais extrêmement attiré par les endroits où les trams passaient en sous-sol, mais dans un court espace (cela a notamment été le cas, le plus évident, pour le passage sous la gare du Midi jusqu'à l'entrée du boulevard Maurice Lemonnier) de l'autre je maudissais que ce court tunnel se trouve prolongé bien au delà de la place De Brouckère et s'en aille loin derrière la gare du Nord. Je maudissais de même que cette tendance se manifeste aussi sur la "petite ceinture" de Bruxelles, du côté de la porte de Namur, la porte Louise, la place Madou, et même la porte de Hal (mais on pourrait en citer d'autres !)

Par exemple, l'image de gauche est précieuse à mes yeux car elle montre un tram de la ligne 55 (un 52, un 58 ou un 19 aurait été mieux mais tant pis !) sortant dudit passage et remontant vers sa sortie au boulevard Maurice Lemonnier. Par contre, j'apprécie déjà moins qu'il s'agisse d'un articulé, témoin d'une certaine modernisation.

Lorsque j'ai commencé à investiguer sur l'évolution et le passé des trams, leurs anciennes lignes pour la plupart abandonnées, j'ai bien sûr découvert quantité d'endroits où les trams quittaient la surface et effectuaient un périple semblable à celui effectué à la Gare du Midi. Aucun n'a suscité le même intérêt qu'en ce même endroit de Bruxelles mais tous avaient toute ma sympathie. Par contre, les tronçons qui allaient devenir le prémétro et qui longeaient tout le boulevard Maurice Lemonnier, le boulevard Anspach, le boulevard Adolphe Max, etc. constituaient de véritables horreurs à mes yeux. J'avais plus qu'une réelle aversion pour ces nouvelles stations souterraines et pourtant elles avaient été conçues pour être très fonctionnelles et véhiculer bien plus de gens qu'auparavant en bien moins de temps. Je ne suis absolument pas claustrophobe, les foules ne me font pas peur (même si elles ont souvent le pouvoir de m'agacer) et le mot "peur" s'accommode d'ailleurs très mal à mon tempérament ou à mon vocabulaire et pourtant...

Pourtant, la photo de droite me paraît révoltante, presque blasphématoire. je dirais qu'elle évoque pour moi des idées d'apocalypse, un non sens dangereux. Cela peut partiellement s'expliquer par le fait que j'ai toujours vu la gare du Midi avec une toute autre optique, certainement pas avec une voie de tram souterraine entièrement fermée comme celle-ci. Le mot "gare du Midi" qui apparaît sur la gauche de la photo me semble même "sacrilège"! Malgré l'apparition du métro dans la capitale belge, la généralisation progressive du passage en sous-sol à laquelle j'ai fini par m'habituer comme tout le monde lorsque j'habitais Bruxelles, j'ai toujours conservé ce regard à l'encontre de cette existence "maléfique". Cet état de choses a longtemps été mystérieux pour moi et il a fallu, cette fois, nombre de concours de circonstances pour que je comprenne l'origine du phénomène, qui avait aussi son côté médiumnique.

Bien loin des sentiments que je connaissais jadis, avec le seul court tunnel parcouru et qui avait toujours ce côté fascinant mais sans connotations péjoratives parce que je l'associais à des événements joyeux (la foire du Midi, la visite des grands magasins, le trône de Saint Nicolas) événements limités à une certaine époque ne dépassant guère 1967, la prolongation du parcours souterrain avait libéré quantité d'énergies extrêmement néfastes et que je ressentais sans pouvoir les identifier. J'avais anticipé ce gigantesque bouleversement dans les entrailles de ma ville. Un fragile équilibre avait été rompu dans des constructions très proches mais qui ne communiquaient pas encore et j'avais perçu ce qui se tramait de l'autre côté. Quel horrible jeu de mots ! Je n'aurais pas pu l'expliquer à l'époque, du moins certainement pas avec les mots qui sont à présents dictés par ce que j'ai découvert mais il n'est nul doute que c'est bien ce que j'avais subodoré. Peu importe pour ce qui concerne une quelconque authentification de l'aspect médiumnique, il est par trop évident que le flou était trop prononcé que pour en tirer quoi que ce soit. En revanche, la nature des découvertes parle d'elle-même et nous allons y venir.

Pour comprendre ce cheminement pour le moins incroyable, il sera nécessaire de faire quelques détours. Fort heureusement, l'étrangeté des découvertes sera la récompense d'une investigation ardue !

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