Jusqu'ici, comme on a pu le voir dans nos pages précédentes, l'émission télévisée qui ridiculisait le CERPI ne démystifie en fait rien du tout. Elle jette surtout
beaucoup de poudre aux yeux, pêche par manque (ou ignorance) de documentation, d'enquête approfondie et procède finalement de conclusions hâtives. Mais jusqu'ici nous avons
passé un point sous silence, relevé par le journaliste : le beau-fils était-il un " doux dingue" ?
Ce " brillant" journaliste (et les guillemets ont leur importance !) n'a décidément pas sa langue dans sa poche lorsqu'il s'agit de
ridiculiser les gens : le beau-fils était un doux dingue, les spécialistes du paranormal raconteraient n'importe quoi, Le
Président du CERPI manquerait totalement d'objectivité...
Mais que faut-il penser de ce beau-fils, prénommé Éric ? Était-ce vraiment un doux dingue ? Pourquoi le journaliste le suggère-t-il ?
En fait c'est même plus que d'une suggestion dont il s'agit mais bien d'une affirmation puisque la phrase qui concluait " l'enquête"
de l'équipe télévisée (qui mériterait aussi beaucoup de guillemets !) était la suivante, forte de café : " Rien d'anormal ne s'est jamais
passé dans cette maison, si ce n'est les agissements d'un doux dingue !"
QUESTIONS SUR UN " DOUX DINGUE" ...
- Le beau-fils serait-il un doux
dingue parce qu'il évoquait des phénomènes que l'on attribue d'habitude à un poltergeist ?
Dans ce cas, toutes les personnes qui, dans le passé, ont évoqué ce genre de choses étaient des doux dingues ! Ah zut !
Cela en fait du monde ! D'autant qu'il faut y ajouter quantité de témoins (dont des gendarmes et des policiers) des parapsychologues
en veux-tu en voilà. Il y avait déjà des doux dingues du temps de Suétone, lequel évoquait déjà des cas de psychokinèse. Jung était
donc aussi un doux dingue, tout comme le commandant Tizané, Hans Bender, Iris Owen et Margaret Sparrow, Robert Tocquet, etc. Tous des doux
dingues ?
- Le beau-fils serait-il un doux dingue parce qu'il croyait en Dieu, en la Vierge Marie ? Dans ce cas, cela ferait encore beaucoup, beaucoup,
plus de " doux dingues" au monde !
- Le beau-fils serait-il plutôt un doux dingue parce qu'il a dit bénéficier de la protection de la Vierge, que celle-ci lui serait
apparue, qu'il avait des communications avec elle ? Là encore, on serait surpris du nombre de personnes concernées. La pauvre Mariette Béco, dont
les apparitions ont été admises par l'Église et qui a rencontré le Pape (un autre doux dingue, donc...) n'était donc qu'une " doux dingue" ?
Avec elle, Bernadette Soubirous ? Et tant qu'on y est, les milliers de gens qui ont assisté aux phénomènes particulièrement spectaculaires de
Fatima ?
Nous ne continuerons pas sur cette pente qui nous mènerait trop loin et ne prouverait strictement rien. Plutôt que de se retrancher derrière
les allusions religieuses, considérons simplement que si Éric devait être qualifié de doux dingue à cause de l'affaire d'Arc-Wattripont, alors
il faudrait en faire de même pour les gendarmes et les policiers qui, dans la maison réputée " hantée" , ont vu strictement la même chose que
lui. Inspecteurs et commissaires, agents et gradés, maréchal des logis, lieutenant, commandant, qui ont vu de leurs yeux vu et ce pendant la
bagatelle de 48 heures des phénomènes quasi permanents qui dévastaient la maison alors qu'ils avaient pourtant fouillé la maison de fonds en
combles sans y trouver le moindre processus de tricherie susceptible de produire autant de manifestations (Nous excluons donc ici les rares cas
où de petites exagérations ont eu lieu et que, pas si naïfs ni aveugles que ça, ils ont bien remarqué, mais en reconnaissant - par la force des
choses - que tout le reste et ce n'est pas rien, était et reste encore jusqu'à ce jour complètement inexpliqué - ce qui ne veut pas dire non
plus que cela ne pourrait pas devenir explicable un jour.
Nous ne nous préoccuperons pas du reste, ceci nous semble suffisant. Il y a assez de témoignages, de preuves, de photos judiciaires, etc.
S'il fallait malgré tout apporter un semblant de réponse sur le sujet, nous apporterions alors à la connaissance de tout un chacun ce qui suit :
Dès le début de l'affaire, conformément aux coupures de presse en notre possession, il appert que la mère et le frère d'Éric se sont insurgés
face à ceux qui, déjà, " voulaient étouffer l'affaire en prétendant qu'Éric était fou. Ce qui, d'après eux, était totalement faux. Mais,
bien sûr, chacun dira volontiers que jamais des parents ne diraient le contraire et que leur témoignage importe peu.
Alors, nous dirons que le rapport morphopsychologique de M. Vivier (en notre possession) présente Éric comme quelqu'un de déterminé, qui sait
exactement ce qu'il veut. Cependant, la morphopsychologie peut elle aussi être récusée car aucun de ses principes n'a été validé scientifiquement.
Fort heureusement, nous avons pu parler à deux psychologues cliniciens
qui ont eu la chance de rencontrer Éric. Ils évoquent bien une personne influençable à la psychologie fragilisée, quelqu'un de stressé et de
tourmenté, mais CERTAINEMENT PAS un doux dingue. Pour eux, il n'est aucunement question de pathologie
mentale. Par ailleurs, considérant la nature des phénomènes vécus, l'irruption des gendarmes et des policiers, l'abondante médiatisation
(il faut savoir ce que veut dire se faire interviewer à longueur de journées, passer à la télévision ou à la radio, etc.) et le choc d'un
exorcisme, il est facile de comprendre que la personne soit stressée et un peu à bout de nerfs !
Ci-contre, vous pourrez (re) voir l'émission " Controverse" de Baudouin Cartuyvels sur BEL-RTL, du 17 janvier 1993, soit quelques jours
seulement après les faits. Vous pourrez y voir Éric pendant environ une heure. Nous vous laisserons seuls juges : s'agit-il là de quelqu'un qui
se comporte à l'écran comme un doux dingue ?
Bien sûr, les propos qu'il relate sont incroyables.
Mais forcément puisqu'il s'agit d'un cas incroyable !
Et n'oublions pas qu'il a avec lui une grosse dizaine de témoins en uniforme...
l'émission de Baudouin Cartuyvels du 17 janvier 93
Tout ceci demeure malgré tout subjectif et pourrait encore susciter des objections. Naturellement, chacun aura remarqué qu'Éric n'est pas un
intellectuel de haut vol, qu'il écorche son français et utilise des expressions très personnelles. Mais cela ne fait toujours pas de lui un
doux dingue. Néanmoins, il était préférable de disposer d'éléments plus probants encore pour amener l'adhésion. Hé bien, le voici :
Nous disposons d'une coupure de presse de 1993 qui signale qu'Éric s'est prêté à un examen psychiatrique " qui n'a rien révélé d'inquiétant"
a commenté M. Guy Poncelet. Ceci est particulièrement intéressant, surtout lorsque l'on sait que Guy Poncelet est en fait le Procureur du
Roi en charge de l'affaire !
Nous pensons donc pouvoir dire que nous avons apporté assez d'éléments qui viennent contredire le fait qu'Éric serait un doux dingue.
Et si, comme les gosses, nous disions " celui qui le dit, c'est lui !" , c'est-à-dire qu'en fait " toute
l'émission télévisée dont nous avons fait les frais n'émanerait que des agissements d'un doux dingue" ...
Pour parler plus sérieusement, disons que nous avons remarqué qu'en plusieurs occasions le journaliste avait
bénéficié de solides coups de chance, de confusions et de belles défaillances de mémoire de la part du vieux monsieur propriétaire; qu'il
n'a interviewé qu'un seul ancien gendarme et un seul ancien policier (un garde-champêtre sceptique de nature, lequel n'avait même pas été sur les
lieux en temps opportun) que NOUS lui avions d'ailleurs indiqués par souci d'objectivité; que sa soi-disant " enquête" (et les guillemets ont
leur importance) ne consistait qu'à gratter un petit peu le vernis en un seul endroit plutôt que de poncer toute la surface; que son erreur a
aussi été de vouloir bénéficier d'un argument d'autorité en la personne de Jacques Théodor (tout en récusant et Jean-Marie Tesmoing et Jean
Dierkens, pour ne citer que ceux-là !) qui n'a somme toute rien apporté à part de la dérision gratuite démontrant une ignorance stupéfiante de
sa part et surtout en vendant inconsciemment la mèche quant à certains propos de l'émission. Enfin, peut-être aussi a t'il considéré que
la publication de mon livre : " les phénomènes inexpliqués en Belgique" risquait de faire de l'ombre au sien : " Les fraudeurs du savoir" , ce qui
expliquerait alors aussi, le cas échéant, que le journaliste s'en prenne aussi vertement à ma maison d'éditions. La conclusion finale, qui
couronnait le tout (un doux dingue), était surtout une solution de facilité