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A la clarté de ce qui a précédé et qui nous a édifié quant à la construction de la Basilique Saint Pierre et ses péripéties, au vu de l'historique qui a amené l'existence même du Vatican et ses dépendances, on peut tirer de premières conclusions qui, sur un plan général, s'avéreront déjà satisfaisantes. Elles n'en seront pas complètes pour autant et, nous ne vous le cachons pas, ce sera la suite qui s'avérera plus intéressante, ô combien. Mais procédons par ordre et méthode.
Or donc, on l'a vu (et on s'en serait doutés aussi), les bâtiments qui constituent le Saint-Siège actuel ne se sont pas faits du jour au lendemain. Cela a pris des siècles. D'une part, on peut considérer premièrement que les différentes personnes impliquées, principalement des papes en l'occurrence, on voulu ériger des édifices qui soient pleinement représentatifs de la puissance et de la magnificence de leur Dieu. Il s'agit là d'un but louable en soi, nous n'en disconvenons pas. On concevrait de même facilement qu'un Chef d'État (et, dans ce cas-ci, Sa Sainteté le Pape n'est pas seulement le chef de l'État du Vatican, il est aussi le représentant de Dieu sur terre) ne se contente pas d'un HLM (Tiens, le
Webmaster allait écrire HTML, par habitude probablement !) pour recevoir ses fidèles ou des représentants d'autres nations, des rois, des présidents, etc.
* Il serait d'ailleurs pratiquement impossible à un voleur de Joconde(s) de
faire assurer son bien mal acquis. Il serait en effet difficile de
déclarer son bien à la compagnie sans qu'il ne s'en suive immédiatement une
intervention policière. Toutefois, nous ne doutons de rien en ce qui
concerne la bêtise humaine puisqu'une mutualité a réussi le prodige de
rembourser plusieurs fois les frais médicaux relatifs à une ablation de la tête,
y compris les frais de réadaptation. (ceci est véridique !). Nous ignorons
en revanche si le patient a ultérieurement encore pu profiter d'interventions
pour des frais de dentisterie ou d'ophtalmologie, par exemple...
Il y a là un phénomène bien connu qui veut que le look soit à la mesure de la fonction. Bon ! Soit ! Mais était-il nécessaire d'en remettre plusieurs couches ?
Toujours sur base des documents que nous vous avons présentés précédemment, on voit que, dans la plupart des cas, la décoration des lieux a été réalisée par des artistes de grand talent et de haute renommée qui, en fait, désiraient apporter leur contribution au but pieux. C'était donc une manière très personnelle et valable d'affirmer leur foi. Là encore, il s'agit d'un comportement parfaitement compréhensible et lesdites oeuvres apparaissent donc comme autant de dons. Et c'est vrai que l'Église en a reçu des dons ! Ce ne sont pas les exemples qui manquent. Bien sûr, on pourrait discuter du but réel de ces dons, n'était-ce pas en effet une manière comme une autre d'essayer de s'attirer les faveurs divines, d'effacer certaines fautes et de mériter le paradis par leurs chefs d'oeuvres ? Peut-être, mais il ne nous appartient pas de juger de la véracité de ces assertions, n'ayant aucun moyen de les démontrer. Cela ne change pas grand chose à l'affaire de toute façon puisque si leur pardon a été obtenu grâce à cette manoeuvre, tout ce que nous pouvons en dire c'est que c'est tant mieux pour eux, ceux qui désireraient les imiter n'auraient donc qu'à se mettre à leur tour à la peinture, à la sculpture ou à faire l'étalage de leur savoir-faire. Le reste est l'affaire de Dieu qui jugera du bien fondé de l'opération et la mettre probablement en balance avec le comportement terrestre de l'intéressé, l'étendue et l'incidence de ses péchés. Ce qui nous importe c'est de nous poser cette fameuse question : pourquoi ne pas redistribuer ces richesses aux pauvres ?
Ceux qui auront lu avec attention les pages qui précèdent auront déjà compris, nous en sommes certains, que cela coule de source : ces oeuvres, d'une part, sont des dons faits au Pape et les dons ne sont jamais restitués, c'est un principe fondamental.
Donné, c'est donné - Quand on donne on ne reprend pas ! D'autre part, il s'agit d'oeuvres artistiques, d'une valeur inestimable certes, mais par conséquent elles ne sont précisément pas monnayables, tenter de leur attribuer une valeur marchande n'a aucun sens. Cela ne s'achète pas, ce n'est pas à vendre, cela ne pourrait même (presque) pas se voler, faute de pouvoir l'écouler. Même si un collectionneur privé parvenait à s'en rendre propriétaire (par des moyens parfaitement illégaux, s'entend), il ne pourrait que l'admirer pour son compte personnel, bien égoïstement. Finalement, il ne pourrait rien en faire. Cela ne changerait donc strictement rien à nos pauvres et à nos malades.
Signalons, à tout hasard, qu'il en va de même pour la plupart des toutes grandes oeuvres. Ainsi, on voit très mal le musée du Louvre mettre la Joconde aux enchères pour une oeuvre de bienfaisance. Il n'y a la aucune mauvaise intention, aucun égoïsme, simplement ce sont des choses qui ne se font pas parce que les
oeuvres en question appartiennent à un patrimoine historique, culturel et artistique hors de portée des autres considérations.
La confusion, dans cette question, provient également de ce que nos esprits de communs des mortels n'a guère la possibilité d'appréhender ce genre de choses. On raconte, on parle entre amis, devant une bière au café du coin, des oeuvres artistiques époustouflantes que "Unetelle" a pu admirer dans l'un des musées du Vatican lors de son voyage en Italie.
Elle le disait bien : "cela avait une valeur inestimable"! Pfiouuuu ! Alors ça veut dire : "des millions et des millions", voire "des millions DE millions". Et on s'imagine déjà des valises pleines à craquer de liasses de billets de 500 € !
Mais dans ce cas-ci, non ! Il n'y a pas moyen d'effectuer la conversion, il est impossible de calculer et de poser un chiffre.
Si vous disposiez de la Joconde dans votre salon, cela ne vous rendrait pas plus riche pour autant. Très paradoxalement, dans ce genre d'idées, cela vous ruinerait peut-être plutôt en frais d'assurances ou en systèmes de protection contre le vol. Mais, justement, peu de compagnies d'assurances* acceptent de couvrir de pareils risques et puisque le vol n'est envisageable que pour des collectionneurs fêlés du ciboulot...
En somme, il est peut-être plus facile de comprendre la notion de "franc symbolique".