CDV-Nag Hammadi, contenu : suite

Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

Le Code da Vinci
(Nag Hammadi - le contenu, suite)


Gnosticisme (suite)

Nous imaginons fort bien que le lecteur moyen, pas forcément au courant de ces détails mythologiques ou détours religieux fronce les sourcils, à moins qu'il ne soit déjà noyé par les informations dont il ne voit ni la finalité ni le rapport avec le Code da Vinci ou même Nag Hammadi. Nous n'avons cependant jamais prétendu que les choses étaient simples. Pour qui suivra le présent dossier, la lumière se fera, les choses deviendront limpides et la "révélation" éclatante, avec des implications bouleversantes sur le christianisme. Toute la partie "surnaturel" du site pourrait prendre une dimension nouvelle, des explications s'établir d'elles-mêmes et par là, notre manière d'aborder les phénomènes inexpliqués ou en tous cas une bonne partie d'entre eux. Cela risque fort d'être également le cas pour certains phénomènes paranormaux. Nous insistons donc sur le fait que le présent dossier relève d'une importance fondamentale.

Revenons donc à nos moutons et disons encore, à propos du gnosticisme et plus particulièrement de Noun que ce dernier a protégé Shou et Tefnout à leur naissance et leur a maintenu des puissances démoniaques du chaos (représenté comme serpents).
Dans la cosmogonie de Khéménou (la Ville des Huit), Hermopolis Magna, il est divinisé et fait partie de l'Ogdoade créatrice avec son double féminin, Nounet. Noun est représenté comme un homme barbu, avec un corps bleu ou vert, symbolisant l'eau et la fertilité. Parfois il est aussi bien montré avec les seins femelles.

Outre l'aspect exotique de ces considérations égyptiennes largement antérieures au christianisme, il faut ici souligner les très fortes ressemblances entre les principes décrits plus haut et de grandes notions du christianisme énoncées notamment dans l'Ancien testament. On retrouve le symbole du serpent et l'on peut se demander si Shou et Tefnout ne seraient pas les précurseurs d'Adam et Ève. La représentation de Noun rappelle celle du vieillard à barbe (simple confusion avec un autre personnage barbu que le Dieu créateur chrétien ou assimilation ?), le corps bleu fait penser à Krishna dont nous verrons ailleurs les similitudes avec Jésus.
On le voit également, via l'océan primordial l'eau joue un rôle capital en tant que "demeure des dieux", mais cette même eau joue un rôle tout aussi crucial dans le christianisme où l'on pourrait multiplier les exemples : Jésus choisit au moins un pêcheur parmi ses disciples dont il veut faire des "pêcheurs d'hommes", il calme la tempête et marche sur l'eau, le poisson est également symbole du Christ dont il a ouvert l'ère zodiacale (nous en sommes depuis peu à celle du verseau), il faut aussi considérer l'exil de Marie en Gaule, dans un bateau "sans rames, ni voiles ou gouvernail", le rituel du baptême, etc. et finalement aussi les interactions entre l'eau et certaines entités telles que certains vampires (Dracula).

En bref, puisque l'on constate aussi la présence de l'Ogdoade dans les codices de Nag Hammadi et au vu de ce qui précède, ce qui pouvait dès lors tant embarrasser l'église dans cette découverte archéologique repose sur le fait que le christianisme n'aurait finalement rien inventé, rien apporté de nouveau, plus exactement qu'il aurait en fait repris des idées bien antérieures à son compte, des concepts païens qu'il aurait arrangé et modifié à la sauce chrétienne.

Pour illustrer nos propos, nous citerons volontiers des exemples bien connus dont la connaissance n'empêche pourtant par le christianisme de se prolonger et de prospérer : le dimanche, le jour du Seigneur par excellence chez les chrétiens, est en fait basé sur l'adoration du soleil. En effet, on remarque que, en anglais, dimanche se dit sunday (sun - soleil; day - jour); cela demeure vrai dans d'autres langues : en néerlandais zondag (même étymologie); en allemand sonntag. Il faut également consulter à ce sujet nos pages sur le Mithraïsme, lesquelles démontrent également le rapport avec le soleil. Disons encore que l'hostie consacrée, symbole du pain de la cène est également un disque qui aurait très bien pu représenter le soleil dans les temps reculés et dans le même ordre d'idées, la Chandeleur, cette fête religieuse et désormais chrétienne au cours de laquelle on prépare des crêpes. Or, la Chandeleur repose bel et bien sur une ancienne fête païenne qui a été christianisée et dans laquelle les crêpes figurent tout simplement encore le soleil !

Tout ce qui vient d'être exposé ici est certes vaguement dérangeant pour les chrétiens mais guère plus et ce n'est pas cela qui mettra à mal le christianisme qui en a vu d'autres. Lorsqu'un enseignement a été transmis, il est tellement enraciné dans l'esprit des gens qui le vivent par habitude et avec leur propre ressenti, leur propre interprétation que ce n'est pas ce genre d'entorses qui vont changer grand chose. D'ailleurs, le fait que la découverte de Nag Hammadi date de 1945 et celle de Qûmran de 1947 n'ont nullement modifié la manière d'apprendre le catéchisme, lequel se base toujours sur les mêmes concepts vieux d'au moins 1600 ans... Seulement voilà, ce que nous avons exposé ici n'est aussi qu'une parcelle infime de la partie visible de l'iceberg...

Revenons encore à notre gnosticisme pour dire que les gnostiques considèrent également l'expérience personnelle et des rites initiatiques. A l'époque de Jésus, de nombreuses sectes gnostiques se formèrent aussi qui discutèrent âprement de la nature même du Christ. Était-il le fils de Dieu, un dieu fait homme ou un homme comme les autres, doté de pouvoirs divins ? Les gnostiques émirent des avis que les pères de l'église moderne ne voulurent absolument pas admettre et qu'ils rejetèrent par tous les moyens, au même titre que tout ce qui était "hérétique". En d'autres termes, ils n'acceptèrent strictement rien qui puisse déranger le bon ordre d'une religion naissante qui se devait d'être entièrement conforme aux idées qui servaient leurs intérêts. C'est dans ce but que ces mêmes pères de l'église n'hésitèrent en aucune façon à détruire toute preuve pouvant servir les contradictions, à censurer, supprimer, modifier, interdire à outrance, etc. avec une détermination extrême. Bref, en organisant rigoureusement sa religion, l'Église a volontairement sapé et occulté la vérité ou du moins ce qui pourrait être LA vérité.

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